Nouvelle brochure éditée par Zanzara athée:

"Barcelone 1931 - Grève massive des loyers", par Tom Wetzel
http://infokiosques.net/spip.php?article660

Budget Jérôme-Forget : des groupes de Québec participeront à une grande manifestation à Montréal, le 28 février

Non Fides est un journal anarchiste apériodique réalisé par divers individus qui se sont retrouvés sur des luttes et des idées communes. Ce N°III (72 pages. A4 Plié Agrafé. 400 exemplaires) est suivi d'un dossier consacré à la gentrification, l'urbanisme et la mixité sociale.

Pour consulter le sommaire ou le commander, cliquez ici: www.non-fides.fr/spip.php?article153

Nous avions l’intention, initialement, d’analyser le rôle de l’art dans la transformation, au bénéfice du capital, du quartier ouvrier délabré de Lower Manhattan, à New York. Au cours de nos recherches et de nos discussions, nous avons réalisé que ce qui était arrivé à Lower Manhattan ne relevait pas de l’incident isolé, mais faisait partie d’un processus caractéristique d’accumulation du capital avec l’art comme protagoniste majeur, entraînant la transformation générale de l’espace urbain. Nous pensons que la culture agit de façon globale, comme l’un des éléments de la régénération des centres-villes, en s’adaptant par divers moyens aux différents lieux. Il semble qu’il existe deux stratégies en la matière : l’art en tant que facteur de gentrification manipulé par l’Etat comme à Lower Manhattan ; et l’art comme nouvelle base pour l’accumulation du capital dans les quartiers ravagés par le déclin de l’industrie traditionnelle. Nous espérons résumer la seconde dans les conclusions tandis que la partie de l’article consacrée à Lower Manhattan concerne la première. Et parce que nous pensons que l’art est partie intégrante du développement des rapports sociaux capitalistes, nous avons jugé nécessaire d’inclure des observations générales sur le rôle de la culture dans la société capitaliste en guise d’introduction.

( Quartier Villeray ) C'est avec une vive déception que les personnes âgées logeant à la Résidence Alfredo Gagliardi ont appris, la semaine dernière, la décision de l'Office municipal d'habitation de Montréal (OMHM) de proposer pour 2009 des augmentations de loyer pouvant atteindre près de 40 dollars par mois. C’est la solution facile trouvée par l’OMHM pour faire porter aux locataires les lacunes du programme Logement abordable Québec. Ces personnes âgées ont l’impression avoir été bernés en 2007 au moment de la location des logements et sont persuadés que de nouvelles hausses sont à prévoir en 2010.

Tout projet immobilier recèle une face cachée, celle que le promoteur ne veut pas divulguer afin de maximiser ses possibilités d’attirer la clientèle. A Pointe-Saint-Charles dans le Sud-Ouest de Montréal, la multinationale El Ad Group, filiale de Delek Group, caresse le projet transformer l’immeuble Nordelec au coût de 310 millions de $. Le projet comprend des condominiums de luxe aux étages 6, 7 et 8 de l’immeuble industriel et la construction de quelques 1000 autres habitations privées (incluant un parc privé). Ce projet a été adopté par la Ville de Montréal en 2007. En principe, des déménagements de petites entreprises sont nécessaires pour faire place aux lofts résidentiels et au mail commercial.

Le Sud-Ouest de Montréal est engagé dans une phase extraordinaire de redéveloppement urbain qui changera son visage pour les années à venir. Or le processus de planification urbaine se déroule derrière des portes closes, entre l'administration municipale et ses amis du milieu des affaires. L'incendie majeur sur le site des anciens ateliers ferroviaires à Pointe-Saint-Charles éclaire d'une nouvelle lueur (d'incendie) les intérêts en jeu et les magouillages en cours.

Dans ce contexte nous croyons qu'il est d'intérêt public de montrer qui est le propriétaire de ces terrains, l'un des plus gros promoteurs immobiliers actuellement à Montréal et un ami du parti du maire Tremblay.

Ce matin un immense nuage de fumée plane sur Pointe-Saint-Charles et tout le secteur autour des anciens Ateliers du CN est fermé à la circulation. L’un des bâtiments principaux du complexe ferroviaire est parti en fumée après qu’un incendie majeur se soit déclaré aux environs de 2h dans la nuit du 14 au 15 novembre 2008.