Ce que plus souvent qu'autrement la NEFAC occulte et rejette
L'horizon politique de la critique contre la NEFAC :
réseau des modes de vie radicaux et alternatives radicales et autonomes, action directe élargie ainsi que travail intellectuel révolutionnaire (titre complet de cet article)
Ce texte qui suit la première partie de la série sur la dégénérescence de la NEFAC se veut une réponse libertaire aux critiques avancées à mon texte et aux critiques en général faites par la NEFAC contre les mouvement libertaire, autonome, contre-culturel... Une critique qui propose... Il répondra en trois parties : réseau des modes de vie radicaux et alternatives radicales et autonomes, action directe élargie ainsi que travail intellectuel révolutionnaire. Il dira en quoi ces phénomènes et principes sont des alternatives radicales et révolutionnaires plus précieuses que n'importe quel réformisme et en quoi la NEFAC les occulte ou les rejette tout en nous disant par ailleurs que nous n'avons rien à proposer camouflant ainsi le travail des autres et se présentant comme les seuls anars ou libertaires vraiment actifs.
L'anarchisme du réformisme radical de la NEFAC critique la formation des modes de vie radicales (sous sa critique du lifestyle) et des cultures révolutionnaires sous l'idée qu'il vaut mieux agir sur le terrain concret, celui des réformes bien sûr. Toute idée de vie future anticipée par les communes rurales, les villages autogérés (souvent écologiques), les squats autonomes (non intégrés à la culture revendicative réformiste des organisations communautaires et des pseudo-unions de la gauche ou de l'anarchisme social, anarchisme la plupart du temps social-démocrate non avoué) souvent punks par ici, les réseaux d'éducation populaire révolutionnaire, les discussions idéelles et critiques sur les formes de la pensée et de l'action révolutionnaires, les journaux anars autonomes, les centres sociaux libertaires qui pourraient exister, les cafés contre-culturels, les cultures écologiques, végés, hippies et punks ainsi que les différentes autres formes des contre-cultures, les projections de films critiques et parfois révolutionnaires, les coops politiques tout cela est la plupart du temps occulté par la critique nefacienne contre le soi-disant idéalisme autonome et libertaire. Même si par ailleurs certainEs de ses membres agissent sur ces terrains. C'est principalement ce réseau autonome et libertaire qui présente des alternatives concrètes aux modes de vie bourgeois et prolétariens la plupart du temps conquis par la Société de Consommation et que les réformes salariales et du travail capitaliste contribuent à permettre. Ce réseau informel et parfois formel également n'est pas la Révolution elle-même, c'est certain. Mais il forme dans les marges du système des brèches qui ne demandent plus souvent qu'autrement qu'à s'élargir, qu'à se réseauter, qu'à se transformer en mouvement révolutionnaire concret. Tout ce réseau informel et autonome souvent influencé par les mouvements révolutionnaires autonomes de l'Amérique latine et de l'Europe.
Autre potentiel que la NEFAC occulte plus souvent qu'autrement, la nécessaire violence radicale et/ou révolutionnaire... La guérilla, l'action directe, le terrorisme des mouvements de résistance, l'éco-terrorisme, les groupes affinitaires décrits comme violents comme les Black blocs par exemple, les émeutes punks et autonomes... sont aussi souvent occultés par la NEFAC (demander de voir par exemple le tract anti-terroriste que la NEFAC a écrit après le 11 septembre ou encore le journal de la NEFAC écrit pour le Sommet des Amériques qui tentait de se démarquer des Blacks blocs, voir aussi la dissociation que Phébus faisait entre la bonne manif et la mauvaise émeute en se distanciant de l'émeute comme commentaire suivant le seul texte qui ait été écrit sur le site du CMAQ en défense de l'émeute punk, vraiment Phébus et les gens qui ont pensé comme lui par rapport à l'émeute nous font regretter les belles années de Démanarchie ...) qui la plupart du temps se dissocie de cette violence radicale qui pourtant nous préfigure et nous apprend la violence révolutionnaire (même si leurs sources ne sont pas toujours révolutionnaires), celle qui découle de notre oppression autrement plus violente, de notre révolte et qui est nécessaire à notre libération, qui est toujours risquée et qui tolère le moins de compromis possible car il n'y a pas de compromis intéressants à faire quand nous nous savons en guerre contre les pouvoirs (patriarcaux, étatiques et capitalistes), à la guerre comme à la guerre, dirai-je.
Les deux premières paragraphes traitaient des éléments (comme si la pensée comme le disait parfois Marx n'était pas un travail révolutionnaire aussi concret même si largement insuffisant) qui se mettent en place comme préfiguration de la Révolution. Je parlerai maintenant du travail intellectuel nécessaire à la transformation des modes de la pensée, de la radicalité à la Révolution et sa dénonciation par la NEFAC. Faire de l'éducation générale aux philosophies révolutionnaires, construire des discours contre-culturels et révolutionnaires qui se prolongent et se prolongeront dans des pratiques, mener de front sans compromis la critique du capitalisme, du patriarcat, de l'État, de l'exploitation de la Nature ainsi que des illusions de gauche bureaucratiques, communautaires, syndicalistes, sociaux-démocrates (illusions qui ne sont que les voies de gauche d'intégration au système patriarcal-étatique, de légitimation des hiérarchies politiques, qui conservent la très soporifique illusion d'une amélioration progressiste à l'intérieur des systèmes de pouvoirs qui nous oppriment...), organiser des discussions collectives et participatives qui permettent une éducation révolutionnaire, l'écriture de textes, de revues, de brochures révolutionnaires.... la diffusion libertaire, tout ce travail permanent qui demande parfois aux individus qui font cette job (à défaut que tout le monde le fasse ce qui est l'idéal à atteindre) de se consacrer à ces activités intellectuelles sont aussi souvent taxées d'idéalistes (comme ils aiment le dire ces gens qui ne font rien que de la critique alors qu'on sait que la critique est aussi une activité nécessaire à la Révolution, ce qui les fait dénoncer les individus comme ceux qui sont à la base de La Sociale en disant qu'ils ne font rien) à moins qu'elles soient de l'ordre d'une quelconque agitation-propagande (ce lessivage de cerveaux, ce ``tracteur qui laboure le psychisme`` dirai-je en reprenant Eisenstein qui parlait de son cinéma propagandiste de cette façon) dont les discours tendent tôt ou tard tous à la pensée unique ce qui élimine la perspective de l'autonomie des formes révolutionnaires de la pensée et des formes de vie qui en découlent, c'est ici qu'ils et elles feront la promotion de la plateforme forcément centraliste contre l'autonomie libertaire des formes de vie qu'ils et elles finiront peut-être par critiquer totalement en taxant cette autonomie sous le qualificatif péjoratif de ``synthésisme``.
Certes par ailleurs un des membres de la NEFAC ( on me dira que je fais encore dans le conflit de personnalité en attaquant encore Phébus à quelques reprises mais ce membre est tellement à plusieurs endroits en même temps qu'il s'expose plus que les autres à la critique) était (est probablement encore aussi) éditeur francophone d'A-infos, agence de presse qui aurait être pu un projet super-intéressant pour faciliter le réseau révolutionnaire à construire, mais avec la politique éditoriale qui est celle de la section francophone seules est assurer de passer (et encore il faudrait voir) les informations et idées qui rejoignent l'anarchisme social et social-démocrate qui est le leur (et celui de leur groupe camarade aux mêmes tendances dans lequel l'autre éditeur milite, c'est-à-dire l'OCL). Pas ou peu d'informations et d'idées critiques et radicales autres qu'anarchistes sociales (plus souvent qu'autrement sociales-démocrates) peuvent y passer ce qui les assure d'autant plus d'occulter ce que font les autres libertaires. Dans ce cadre, nous saluons au passage l'excellent travail du CMAQ et des Indymedias qui par l'ouverture aux publications diverses font pas mal plus pour une information et une culture intellectuelle libertaires et autonomes de principe (facilitant l'expression libre, l'affirmation de toutes et de tous et la discussion participative) ou de fait quand ce sont les libertaires ou les autonomes qui l'investissent.
Bref, tout ce qui rompt avec le réformisme soporifique est la plupart du temps rejeté par la NEFAC qui aura beau jeu de dire des libertaires et autonomes qui les critiquent qu'ils n'ont rien à proposer. C'est de la démagogie. Et sous les principes de fédéralisme organisationnel et formel (centralisme anarchiste sur lequel nous reviendrons) et de plateformisme, sous leur critique du lifestyle, par leur agit-propagandisme qui n'incite pas particulièrement (c'est le moins que l'on puisse dire) à la réflexion et à la discussion participatives et collectives, par leur soi-disant pragmatisme réformiste (, diraient-ils) et surtout par leur influence prédominante sur le mouvement libertaire, ils finissent par anéantir tout ce qui en est de la préfiguration de la Révolution à venir et tout ce qui tente de créer des brèches avec le moins possible de compromis réformistes dans le système pourri de la vermine capitaliste, gestionnaire et patriarcale.
Sincèrement, où sommes-nous les plus dangereux pour le système?
Au sein d'un syndicat, d'un comité-logement, d'une association étudiante, en train de radicaliser les luttes et de créer un mouvement populaire de MASSE, qui aurait un potentiel RÉVOLUTIONNAIRE, avec un rapport de force face à l'État et au capital...
ou
En train de tripper avec une gang de chums dans une commune au fond des bois, isolés du prolétariat et de la population en général, ben gelés sur le Québec-gold bio?
Tous ces groupes (syndicats, comités-logement, associations étudiantes) quand ils ne sombrent pas dans l'organisation gestionnaire et réformiste (ce qui leur arrive la plupart du temps) tentent de radicaliser le monde déjà depuis très longtemps et il n'y a plus souvent qu'autrement rien de révolutionnaire qui en est découlé ! Ils en entretiennent par contre plus souvent qu'autrement l'illusion. Et les illusions sont toujours néfastes car la clarté de la violence révolutionnaire ne peut y sombrer.
Et il ne s'agit pas de choisir entre vos deux propositions qui sont comme choix de la pure démagogie. J'opte ni l'une ni pour l'autre, car la première entretient l'illusion et l'autre n'entretient que la jouissance (même si je préfère celle-ci). Je crois plus à un travail général de construction d'alternatives libertaires et autonomes (jamais totalement mais le plus possible au moins) rurales et urbaines qui petit à petit élargisse les marges du système, forment des brèches et préparent l'autonomie de la population qui lui permette à la fois de vivre autrement, de donner les assauts violents contre l'ordre établi et de se retirer, de créer leurs propres vies...
Je regrette de te décevoir, mais l'histoire a certainement cent fois démontré le contraire. Les groupes autonomes n'ont jamais réussi là où ils ont prétendu réussir, jamais non plus il n'y a eu d'avancée spectaculaire du radicalisme par le fait de ces dits groupes autonomes. Les (rares) exemples de révolution, d'insurrections que nous connaissons ont été le fruit d'organisations, principalement des syndicats ou des soviets. En ce sens, l'autonomie est une illusion (je dis bien en ce sens, parce que pour moi autonomie veut dire bien autre chose). Le modèle de la contamination proposé par tous les autonomes est un non sens, du simple fait que pour contaminer un organisme (au sens biologique du terme), il faut que l'agent pathogène s'introduise dans cet organisme et le détruise en modifiant son fonctionnement. En d'autres termes, l'isolation des groupes autonomes, ainsi que leur informalisme, est le grand garant de leur insuccès. Quant à en appeller à la "clarté de la violence révolutionnaire" de la manière dont tu le fais, ça ressemble d'avantage à un fétichisme qu'à un acte raisonné digne d'attirer les gens. La violence révolutionnaire sera inévitablement suivi d'une violence réactionnaire. Alors, seulement, si on franchit ce cap, nous pourrons dire que nous avons triomphé.
Mais entre temps, il faut se souvenir de quelques données. L'armée Canadienne possède environ 60 000 soldats. Seulement à Montréal, il y a 4 000 flics armés. Les américains ont 130 000 soldats rien qu'en Irak, il y en a certainement encore le double sur le territoire américain... La violence révolutionnaire risque de ne pas durer très longtemps si l'on persiste à rester "autonome", à ne pas se soucier des revendications syndicales et populaires. Ce n'est pas une poignée de squatters anarchistes qui vont faire face à l'armée, quand ils ne sont même pas capable de faire face à quelques centaines de flics. Soyons réalistes: si on aspire à la révolution, si on croit qu'elle sera violente, soyons prêts. Où est ton armée populaire? Où sont des guerilleros? Où sont les armes? Qui produit les armes? Qui produit les ressources dont a besoin une armée pour combattre? Des "autonomes"? Non, des travailleurs, des syndiqués.
J'espère au moins que tu réalise que la violence révolutionnaire n'a rien à voir avec le bris de quelques vitres, ni avec quelques pavés lancés sur des flics?
Où est ton armée populaire? Où sont des guerilleros? Où sont les armes? Qui produit les armes? Qui produit les ressources dont a besoin une armée pour combattre?
Avant de répondre à ces questions, je dirai que je n'ai jamais dit que les poignées d'autonomes et de punks existants peuvent engendrer la Révolution, j'ai plutôt dit que tout un réseau forcément large autonome et libertaire qui inclurait beaucoup de gens pourraient l'alimenter et la faire.
Quant à l'armée populaire et les guérillas, ils sont à construire. Ils n'existent pas actuellement, cela est une évidence grossière. Et oui, c'est le travail des gens qui est susceptible de permettre ces ressources nécessaires mais les gens qui travaillent ne se réduisent pas à leur existence syndicale, réformiste et gestionnaire que je dénonçais. C'est plutôt les petits-bourgeois qui forment les syndicats, les organisations communautaires et autres organisations dénoncées comme actuellement gestionnaires (au sens idéologique et pratique) et réformistes et qui mènent (à mettre entre guillemets) le monde ordinaire que nous sommes. Nous pourrions dire en boutade que syndiqués et syndicats ne s'équivalent pas.
J'espère au moins que tu réalise que la violence révolutionnaire n'a rien à voir avec le bris de quelques vitres, ni avec quelques pavés lancés sur des flics?
Mon texte contient tout un paragraphe sur la question, je ne crois pas avoir à en rajouter.
Et la violence révolutionnaire au sens générique ne se résume pas à la violence physique même si elle en inclut des parts très importantes. Et la Révolution (mondiale nécessairement) ne pourra avoir lieu complètement que lorsque nous serons assez forts militairement et physiquement pour la faire, sinon, c'est une cause perdue. L'est-elle ? Et quand nous commencerons à pouvoir influencer positivement une part importante des militaires ou des policiers pour qu'ils se joignent à nous. C'est un phénomène incontournable de toutes les Révolutions historiques qui ont réussi stratégiquement, il y avait là conquête de parts importantes des militaires et des policiers en faveur de la Révolution.
Madame, on est en 2003, dans le très pacifique Québec. Pas en Espagne de 1936. Et une armée, ça demande de l'entrainement, de la hiérarchie, de la discipline, des ressources considérables, une crisse d'organisation, l'abnégation de tout individualisme, et une éventuelle soumission totale à un éventuel état-major pour que votre improbable armée révolutionnaire se fasse pas écraser très vite par des militaires de carrière aguerris -- une chose dont je vous crois tout à fait incapables, s'cusez-moi. Et d'abord, la violence engendre la violence. Rendre coup pour coup, je veux bien comprendre cette position, mais avoir la patience et l'intelligence de progresser sans céder aux provocations, sans susciter de la part de l'adversaire le premier coup, ça vous dit rien?
Sérieusement, vous voulez pas donner ne serait-ce qu'une once de bénéfice du doute et une dernière chance à l'approche réformiste avant de cracher dessus au profit de vos belles et improbables théories? Plutôt que de vous peinturer dans un coin à en appeler aux armes (quelles armes?), à demeurer seuls, à vous faire massacrer, et à fournir à Herr System le prétexte pour instaurer une répression et un État policier pires encore?
Pour vous citer : "Et quand nous commencerons à pouvoir influencer positivement une part importante des militaires ou des policiers pour qu'ils se joignent à nous. C'est un phénomène incontournable de toutes les Révolutions historiques qui ont réussi stratégiquement, il y avait là conquête de parts importantes des militaires et des policiers en faveur de la Révolution."
Je sera poli, j'appellerai pas ça de la pensée magique... Dans notre belle époqe d'individualisme et de corporatisme (une mentalité qu'on retrouve pas seulement dans les rangs des "establishments petit-bourgeois" (pour vous paraphraser) patronaux,communaitaires, syndicaux, etc. mais aussi dans les individus), je doute que beaucoup vous joignent. Si oui, va d'abord falloir "toffer" un bon boutte sans eux... Encore une fois, on est dans l'ici-maintenant, pas ailleurs.
Le Système apprend de ses difficultés, erreurs et défaites passées. (Qu'en est-il de vous?) Et ce qui a marché hier ailleurs peut s'avérer n'être qu'un piège aujourd'hui.
(Bon, bien que me sentant interpellé et intéressé par votre échange, j'imagines que je pourrais être y vu comme un intrus, alors ciao!...)
Lisons ceci, c'est passionnant: la révolution ne pourra avoir lieu complètement "quand nous commencerons à pouvoir influencer positivement une part importante des militaires ou des policiers pour qu'ils se joignent à nous." (et quand nous serons assez forts pour la faire). Dixit Thérésa. Je trouve non seulement ironique, mais complètement étrange et extrèmement naïf d'écrire et de croire cela. Quoi, tu préfères tenter de convaincre des policiers et des militaires plutôt que des syndiqués qui ont déjà des raisons de se révolter? Non mais je rêve?! Tu es en train de nous annoncer que la révolution ne pourra avoir lieu que quand (une partie) des gens qui nous opprimment et exploitent déciderons de ne plus le faire!? Oui, dans certaines révolutions, l'armée et la police s'est rangé, en partie, derrière les insurgés. C'était il y a passablement longtemps, alors que l'armée était constituée majoritairement de conscrits et que la police était sous-payée, vivant les mêmes conditions que la population en général. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas; l'armée est composée de professionnels, et la police est largement mieux payé que la moyenne des travailleurs et travailleuses. Il ne faut pas compter trop sur un retournement de situation de leur part. Puis, il existe aussi des commandements unifiés, au sein de l'Otan et de l'Onu. Il est donc probable que, même en cas de révolution généralisée, on envoie des militaires canadiens à l'étranger et qu'on nous fasse massacrer par des soldats venus d'ailleurs.
Bon, ensuite, tu me dis qu'un "réseau forcément large autonome et libertaire qui inclurait beaucoup de gens pourraient l'alimenter et la faire." (en parlant de la révolution). Parfait! Nous sommes d'accord! Voilà pourquoi je travaille à construire ce réseau; la Nefac, les IWW, certains groupes locaux, font partie intégrante d'un réseau autonome ayant exactement cet objectif. Cependant, on s'en doute bien, l'auteur prétend plutôt par là que les syndicats ne sont pas autonomes. Eh! bien, il faudra repasser. Les syndicats, malgré tous les problèmes qu'ils possèdent, sont les principales organisations autonomes (du moins dans les pays où il existe un syndicalisme libre). Parce que c'est beau d'en appeller à l'autonomie, encore faut-il que le mot ait un sens. Hors, il ne peut pas seulement avoir le sens restreint qui plait à Thérésa; les syndicats, pour le bien et pour le mal, sont des organisations autonomes (ceci excepté certains locaux syndicaux dont leur affiliation leur vient de la grande centrale, à cause du syndicalisme international américain, mais ça n'empêche pas les centrales et les fédérations d'être autonomes). Voilà donc notre enjeux: d'amener ces organisations autonomes à faire la révolution (ce qui je l'adment demandera qu'on se débarasse des centrales syndicales et des bureaucrates)! Les ressources sont dans les mains des travailleurs, après tout.
Et puis, en parlant de grossièreté, je comprends de plus en plus ton anti-syndicalisme. "C'est plutôt les petits-bourgeois qui forment les syndicats", voilà ce que tu nous dis... Effectivement, si tu crois ceci vrai... Mais voilà, c'est complètement faux. Par définition, les petits bourgeois ne sont pas des salariés. Hors, un cadre, un non-salarié ou quelqu'un à contrat n'ont pas le droit de se syndiquer. Par définition légale, les syndicats NE PEUVENT PAS être composés de petits bourgeois.
Et enfin, j'aimerais répéter ce que j'ai dit sur les groupes qualifiés d'autonomes par certains. Ces groupes ne sont pas spécifiquements autonomes, ou ne le sont pas plus que d'autres. Leur principale qualité, c'est d'être marginaux. N'en déplaise à quiconque, je ne vois pas très bien comment un squat, ou une initiative du genre, peut faire la révolution. J'en reviendrai à mon exemple sur le nombre de militaires: pour affronter ces militaires, il faudra nécessairement être plus qu'eux, cela va de soi. Quelqu'un qui travaille à temps plein ou qui s'occupe d'un enfant à temps plein, comme c'est le cas avec la majorité de la population, n'a tout simplement pas le temps de se joindre à un groupe marginal, n'a tout simplement pas l'énergie pour militer dans un de ces groupes ou ne peut tout simplement pas se permettre de vivre la vie bohème d'un squat ou du life style anarchiste. Ces gens vont d'avantage être attiré par des organisations qui sont près d'eux. Qu'est-ce qui est près d'un travailleur sinon son syndicat? (faut pas oublier que le travail- salarié ou domestique- reste la principale activité de la population). Qui est implanté dans la vie et dans les quartiers, sinon les groupes communautaires qui offrent des services UTILES (car il ne faut pas oublier non plus que les gens vont se tourner vers des organismes qui peuvent les aider dans la vie de tout les jours, pas seulement des groupes qui leur offrent une révolution potentielle, et en attendant, de vivre dans un squat ou dans une communue)? Alors, oui, la question se pose: comment arriver à s'organiser contre la société capitaliste? Il ne faut pas sauter les étapes, comme certains le font; il n'est pas possible de partir une insurrection comme ça, seule la population peut le faire. Et malheureusement, la force de nos arguments ne sera jamais assez forte pour, à elle seule, convaincre les gens d'embarquer dans une révolution avec nous. Cette révolution ne pourra venir que des conditions créées par le capitalisme, et par un mécontement face à ces conditions. Et que fait la population quand elle est mécontente? Elle se tourne vers les syndicats et les groupes communautaire. Pas vers les groupes autonomes.
François
PS: en passant, dans ton premier post, t'en appellait de la clarté de la violence révolutionnaire... ce qui est passablement différent que d'en appeller à la création d'organisations autonomes et révolutionnaires comme tu le fais dans ce post ci... Parce que quand on affirme qu'il vaut mieux opter pour la pratique de la violence révolutionnaire que de travailler dans les syndicats, on doit prouver que ces groupes à même de pratiquer cette violence révolutionnaire existent. D'où le sens de ma question... Je suis bien heureux que tu ais changé d'idée et que tu admettes que ces groupes n'existent pas; dans ce cas, vaut peut-être mieux ne pas faire appel à cette violence, mais plutôt à la concrétisation de groupes capable de faire la révolution?
``Par définition, les petits bourgeois ne sont pas des salariés. Hors, un cadre, un non-salarié ou quelqu'un à contrat n'ont pas le droit de se syndiquer. Par définition légale, les syndicats NE PEUVENT PAS être composés de petits bourgeois.`` Je ne parlais aucunement des syndiqués, mais des organisateurs, technocrates et bureaucrates qui sont au sens néo-marxiste (lire Poulanztas sur les classes sociales par exemple) une partie de la nouvelle petite bourgeoisie et ce que deviennent les anciens travailleurs et anciennes travailleuses qui deviennent des organisateurs, des bureaucrates et des technocrates.
``Je suis bien heureux que tu ais changé d'idée et que tu admettes que ces groupes n'existent pas; dans ce cas, vaut peut-être mieux ne pas faire appel à cette violence, mais plutôt à la concrétisation de groupes capable de faire la révolution?`` Je n'ai aucunement changé d'idée j'ai tout simplement dit que cela prend les deux coordonnés. Et ce n'est pas parce que quelque chose n'existe pas, qu'elle ne devrait pas exister !
``Elle se tourne vers les syndicats et les groupes communautaire. Pas vers les groupes autonomes.`` C'est certain, il n'existe actuellement que très peu d'autres choses. Et les organisations communautaires qui sont presque toutes des paraétatiques et les syndicats qui sont presque tous collaborationnistes ont des moyens financiers très importants qui leur permettent d'être en avant mais qui par ailleurs plus souvent qu'autrement les inféodent à une logique réformiste, gestionnaire et hiérarchique, à la collaboration à la maintenance du système social actuel et aux États. Là n'est pas une solution.
Je répète ce que tu as écris: "C'est plutôt les petits-bourgeois qui forment les syndicats, les organisations communautaires et autres organisations". Il y a une différence entre penser quelque chose et le dire. Peut-être pensais-tu que les directions syndicales sont petites-bourgeoises, mais tu as clairement écrit que les syndicats étaient formés par les petits bourgeois. Il y a une grande marge entre ceux qui constituent une organisation et ceux qui la dirige (c'est d'ailleurs pourquoi je suis anarchiste). Moi, je considère que cette critique est de la mauvaise foi, ni plus ni moins. Sois au moins capable, soit d'assumer ce que t'écris, soit de te rétracter.
Quant à savoir pourquoi la population se tourne vers les syndicats et les organisations communautaires, c'est simplement parce que ces groupements proviennent du peuple, ont été créés et construits par le peuple et sont financés par le peuple. C'est aussi parce que ce sont ceux qui correspondent le plus au besoin des gens, et surtout parce qu'ils sont présent dans les sphères d'activités humaines qui prennent le plus d'importance dans la vie quotidienne, à savoir d'abord le travail (que tu le veuilles ou non; seuls les bourgeois et enfants de bourgeois peuvent choisir de ne pas travailler ou de travailler seulement le temps qui leur plait).
Tu sais, mon problème avec le genre d'analyse que t'apportes, c'est de considérer les syndicats comme fondamentalement réformistes et surtout fondamentalement malhonnête. Pourtant, c'est loin d'être vrai. J'aimerais bien comprendre d'où tout cela sort-il.
Puis, pour revenir au "changement d'idée", je fais toujours appel au premier post dans lequel tu apportais comme solution contre le réformisme des syndicats la clarté de la violence révolutionnaire. Ce que je dis simplement, c'est qu'il n'est pas possible d'opposer les deux actuellement, pour la simple et bonne raison que cette violence révolutionnaire est impraticable pour l'instant. On ne peut pousser les gens à la violence révolutionnaire sans en assumer les résultats. Ces résultats culmineront dans une augmentation de la répression. Aucune organisation, aucun groupe, fût-ce-t-il informel, ne peut à tour de rôle pratiquer la violence révolutionnaire, puis se retirer sans conséquence, puis émerger, puis retourner dans la violence révolutionnaire. C'est pourtant le modèle que tu proposes.
Il y a donc une suite LOGIQUE dans l'ordre des choses et la violence ne peut arriver qu'à un moment où le support politique et physique est suffisant pour ne pas fléchir sous la répression. Car il ne faut pas oublier que les groupes activement violents ne seront pas les seuls à écoper de cette répression; le mouvement en entier, et même plusieurs innocents risquent de se voir injustement ciblés.
Enfin, et cela reste toujours pareil au fond, la question est de savoir comment, avec le modèle autonomiste vous comptez ralier assez de gens pour faire la révolution. Je ne crois pas que le simple exemple, la simple contamination politique soit malheureusement suffisant. J'aimerais donc finir en répétant ce que j'ai dit il y a quelques temps à d'autres camarades qui prônaient plus ou moins la même chose que toi: comment allez-vous convaincre des gens d'adopter des positions politiques qui sont hors de leur expérience de vie actuelle, une organisation politique qui n'a aucun lien avec la façon dont les gens sont organisés actuellement? Croyez-vous vraiment que ce que les gens recherchent vraiment, c'est un mode de vie alternatif? Et finalement, SVP répondez-moi, comment faire pour rejoindre la majorité, qui, manifestement, ne crois pas en vos idées, ne les connait pas, en a peur, etc...? En voulant travailler à l'extérieur des organisations qui ont été créés par cette même population? Pour moi la tâche est impossible; elle tient de la pensée magique.
Je suis d'accord avec plusieurs points soulevés par le texte de Anonyme. Cependant je ne vois pas exactement où il veut en venir avec son attaque ciblée contre la NEFAC .
Peut-être ne suis-je pas assez "dans le vent" mais j'aimerais avoir des exemples concrets de cette critique adressée aux "autonomes" ou au lifestyle par les membre de la NEFAC.
Ce que je n'aime pas avec ces petits pamphlets polémiques, c'est les relents sectaires qui s'en dégagent.
La culture politique libertaire est fondamentalement hétérogène. C'est sa nature même.
Ce qui est essentiel, dans cette dynamique pluraliste, c'est le respect mutuel.
Je trouve que ce texte ne va pas dans le sens du respect pour le travail que font les militants de la NEFAC.
Au contraire, on y dénote une vision plutôt étroite, une critique frôlant la mesquinerie.
Personnellement, j'aimerais que les échanges d'idées portent sur une unité et une compréhension mutuelle accrue, et non pas vers une nouvelle guerre de clochers stérile.
Il y aurait beaucoup de choses à rectifier, tant la désinformation et le procès d'intention sont fort dans ce texte, mais je vais me concentrer sur ce qui me concerne directement et personnellement.
1. On prête des intentions à mon commentaire, dans Réflexion sur l'émeute punk au Medley, qui me semblent un peu ridicules. Je répondais pas au texte principal, je répondais juste à quelqu'un qui faisait un amalgame entre cette émeute là et la casse à la mini-ministérielle de l'OMC. N'en déplaise à Christian (et ses ami-e-s), pardon Anonyme, je continue de penser qu'il y a une différence fondamentale entre les deux. À la limite, mettons que la casse politique est un bien pâle succédané des émeutes si c'est ça qu'on cherche à reproduire (ce qui n'est pas le cas). Et si vous voulez vraiment savoir, j'ai effectivement changer d'opinion depuis Démanarchie et, effectivement, je ne supporte plus automatiquement la casse gratuite et spontannée (l'émeute). J'ai compris que c'est contre-productif. Ceci dit, il y a une différence entre ne plus supporter/encenser et dénoncer/condamner. Je ne condamne pas la violence gratuite, je dis juste que c'est pas nécessairement révolutionnaire. Pour ce qui est de la casse strictement ciblée et politique, même si je ne pense pas toujours que ce soit opportun et si personnellement je ne m'y adone plus vraiment, je continue de supporter... Comprenne qui pourra.
2. Je ne suis plus l'éditeur francophone d'A-Infos depuis plus d'un an et, même quand je l'étais, ce n'est pas moi mais le collectif d'A-Infos qui déterminait la politique éditoriale (qui n'était toujours pas disponible en français quand j'ai quitté, c'est tout dire). Par ailleurs, il se trouve que je milite maintenant activement au CMAQ... Merci du compliment ;-)
* * *
Écoute, faudra te décider un jour: soit c'est moi personnellement que tu attaques, soit c'est la NEFAC. Tu ne peux pas prendre la moindre parole en l'air de l'un ou l'autre d'entre nous --ou le moindre commentaire sur le net dans un forum-- et t'en servir pour attaquer toute l'organisation. On est pas un borg!!!
Ces textes sont signés Anonyme et non Christian et surtout ses ami-e-s. Quand Phébus joue à la dénonciation d'une personne, à la police des identités, c'est ce qui arrive. Et il n'y a pas que Christian qui critique la NEFAC et tous les critiques de la NEFAC ne sont pas ses ami-e-s. Les ami-e-s de Christian n'ont même rien à voir avec cette critique.
Étant donné le nombre de fois où je suis nommé dans les deux textes et aussi le fait qu'il a utilisé 'Phébus' pour dénoncer des choses qui étaient simplement signé 'Nicolas' sur le CMAQ, je me sens tout à fait justifié d'avancer un prénom.
Il n'y a pas que Christian qui critique la NEFAC, je te l'accorde, par contre il n'y a que lui qui fait une fixation aussi maladive sur ma petite personne. Il y a assez de tics d'écriture pour que je me sente assez à l'aise pour avancer ce prénom. J'ai mis 'et ses amis' parce que je me doute bien qu'il n'a pas écris ça tout seul (tous les tics ne sont pas là et il y a certaines affaires qui lui ressemblent moins).
Pour la dénonciation et la police, tu trouve pas que tu débloque un peu sur les bords (je te rappelle que je n'avance qu'un prénom qui ne dira rien à l'immense majorité des lecteurs et des lectrices)? Me semble que s'il voulait pas se faire démasquer, il avait juste à jouer un peu moins avec le feu, non? Dire qu'on ne signe pas pour ne pas personnaliser le débat et ensuite le personnaliser à outrance en ne nommant toujours qu'une seule et même personne, faut le faire!
Pour rester dans ton registre, je me sens tout à fait justifié de lever le voile sur quelqu'un qui joue à la Sainte Inquisition avec moi (et qui par ailleurs me salit gratuitement sur nombre de listes internet).
Que t'importe en bout de ligne qui a écrit ces textes ? Et s'il est vrai que Christian parfois exagère sur ton influence, il semble que tu personnalises beaucoup par rapport à lui toi aussi.
Nicolas ne met pas en ligne des textes qui accusent Christian d'être un si ou un ça. Il ne vise pas - il est visé et essai de comprendre qui le critique de même en restant caché dans les buissons. Il a tout a fait le droit de tester un nom.
Ce prénom s'adonne à être le mien aussi, mais, rassurez-vous chers lecteurs, je ne suis pas le Christian qui aurait pu écrire les textes de notre anonyme.
Moi aussi je me demande si c'est pas Christian (que je connais vaguement et avec qui j'ai déjà débattu sur le cmaq alors qu'il utilisait le pseudo de calvaire)- on y reconnaît des idées, à tout le moins.
Mais bon. L'identité de l'auteur importe peu dans le fond. L'attaque est cheap et sectaire, ça en dit assez long sur lui (ou elle).
De toute façon les critiques ne tiennent pas. ATTENTION IRONIE) Au CMAQ on savait déjà que Nicolas Phébus était une crapule anarchiste, mais là ça devient mêlant... Il serait réformiste dans le fond... Cliss!, comme dirait Péladeau, ça me placerait idéologiquement légèrement plus à droite qu'Attila le Hun... Ça n'a aucun sens.(FIN IRONIE)
Christian,
CMAQ-Québec
[ ]
Asunto:
C'est simnple. Christian n'occupe pas la place qu'occupe Nicolas
Je ne vois pas pourquoi Nicolas aurait à critiquer comme Christian le fait par rapport à Nicolas étant donné que Christian n'a à peu près aucune influence sur le milieu libertaire, qu'il n'occupe que sa place d'individu le plus autonome possible et qu'il ne parle pas ou très très peu au nom des autres. Un peu tout le contraire de toute la place qu'occupait et qu'occupe encore parfois Phébus (comme organisateur communautaire et comme individu d'influence).
De plus, je sais que Christian s'attend à être critiqué, l'est et l'est lui-même vis-à-vis de lui. Il croit aussi que la critique est une activité importante et que la discussion l'est aussi.
J'ai lu presque toute la discorde au sujet de la critique de la nefac et je suis décu d'apprendre que la tendance libertaire tend à stagner dans le "vous êtes réformistes" "Non on L'est pas bon" pis "je te dis que oui" et encore " je te donne 20 $ si tu prouves qu'on L,est" et blablabla... Non mais je suis plutôt d'accord avec le bouddheur (pas sur son réformisme) lorsqu'il dit indirectement que ces guéguerres intestines au coeur du mouvement libertaire ne font que briser carrément la possibilité de voir se mouvoir un réel courant anarchiste/radical. Ok on a droit de trouver que la nefac a certains défauts et lacunes, mais il ne faudrait pas la taxer de tous les maux. Je crois qu'une bonne volonté anime cette organisation, mais elle a encore du travil à faire pour radicaliser sa critique et la concrétiser, mais c'est normal. Si cette organisation prétendait être arrivée au nirvana de son développement, elle n'aurait tout simplement plus de raison d'exister car le but de tout groupe révolutionnaire est de travailler constamment à fomenter la révolution et à renforcer sa théorie et l'enrichir par l'expérience... Faudrait peut-être penser à unir nos forces plutôt qu'à continuer de se battre sur des questions idéologiques à propos desquelles il est assez simple (lorqu'on est ouvert à la critique, et ouvert à la critique de la critique) d'en venir à un pseudo consensus ou du moins à des débats constructifs.. Parce qu'il est beaucoup plus enrichissant, d'un côté comme de L'autre, de débattre intelligemment, de dialoguer constructivement, avec ouverture et philosophie, que de dire "mon père est plus fort que le tien...Non c le mien qui est plus fortt.. Enfin, j'espère que le débat au sein du mouvement libertaire deviendra plus riche puisque là j'ai L'impression qu'on s'embourbe dans un marasme, unétang stagnant improductif... Vive Lanarchisme, vive la révolution... vive la guerre libertaire contre le capitalisme néolibéral...
stirnerfreuk
Vous croyez vraiment que les anarchistes qui collaborent avec les réformistes, vu l'urgence de suspendre les vieilles chicanes de clocher et de former un front plus vaste et plus uni, pervertissent le mouvement anarchiste? Vous croyez que votre sectarisme élitiste et vos excommunications ex cataedra aideront à améliorer le monde? Vous croyez que vous et votre clique ferez par miracle la révolution tout seuls et tout de suite, en trois coup de cuiller à pot, et sans être immédiatement écrasés par la réaction politique musclée qui ne saurait tarder? Je regrette, mais pour changer la société, à mon avis, faut pas trop brusquer le monde, faut s'arranger pour qu'il vous comprenne, n'aie pas peur de vous, ait le goût de vous suivre. Les objectifs radicaux, faut avoir la patience d'attendre que la société évolue pour qu'ils deviennent envisageables à une échelle suffisante pour éventuellement améliorer encore plus la société.
Vos micro-sociétés utopiques et marginales, c'est ben "cute", c'est même quelque fois prometteur, mais s'il fallait se payer le luxe d'attendre que vous, votre sectarisme et votre langue de bois en arriviez un beau jour à convaincre une masse critique de gens de vivre comme ça...
Et sérieusement, croyez-vous vraiment que ce pétage de vitrines et que cette violences urbaine dans les manifs, deux choses selon moi inutiles (voire nuisible) et ressemblant souvent davantage à du défoulement qu'à de l'action militante, vous gagneront la sympathie des "masses", du "prolétariat" (pour parler comme vous)? Vous méprisez quiconque vous critique au sein de la mouvance progressiste, même si la grande majorité n'est pas de votre côté mais peut parfois avoir à payer pour vos frasques, comme lors de la casse du minisommet de l'OMC cet été?
Avec des "amis" et "alliés" comme vous, pas besoin d'ennemis! C'en est parfois à se demander pour qui vous travaillez objectivement parlant, c.-à-d. au niveaux des conséquences et des effets réels de vos paroles et de vos actes à l'extérieur de votre cercle restreint.
Réformistement vôtre (c'est mieux que rien, non?),
Pas une seule réplique à mes deux textes après une semaine entière! Coudonc, suis-je un pestiféré? À voir l'idée que se fait "Monica la Mitraille" des "petits-bourgeois réformistes", elle et son groupuscule n'auraient pourtant fait qu'une bouchée de moi, non? Quoi, ils ne savent pas vulgariser et adapter leur haute science abstraite pour de vulgaires gens de de la masse comme moi, alors qu'ils prétendent mener cette même "masse", ce "prolétariat" vers la révolution? Quand je parlais de sectarisme...
Fais-toi en pas, t'es pas le seul dans cette circonstance. De toute façon, à voir la teneur des répliques, qui tournent en rond et qui jouent au jeu de chat et de la souris, en plus de ne pas répliquer sur le fond des arguments, on comprend très bien quel est leur véritable objectif. Or, tu n'es pas quelqu'un de connu, leur entreprise de salissage serait inutile contre toi. Voilà, en d'autres mots, ça ne leur servirait à rien de te répondre.
Franky
PS: Évidemment, je suis plutôt d'accord avec ce que tu apportes, pas sur tout, mais quand même...
Fais-toi en pas toi non plus, "franky", j'en demandais pas tant (qu'on soit 100% d'accord). Faut dire aussi que les exigences militaires de mon autre commentaire (dans les derniers en bas) sont un peu rigides ("soumission 100% à un état-major"), pis anyway j'ai pas plus étudié que vous à West Point ni au Collège militaire, t'sé
Je pense que la situation exige la collaboration vu l'urgence, on recommencera peut-être ensuite à s'ostiner quand la m... se sera tassée. Mais on aura aussi moins de préjugés l'un envers l'autre. Et oui, je suis plus ou moins "réformiste", par défaut, par souci de pas trop brusquer le monde puis susciter une réaction impossible à gérer.
Mais faut t'avouer que lorsque je vois des instances de gauche se limiter à ne demander que le plein emploi à de meilleurs salaires, des subventions, etc. bref ne pas s'attaquer aux racines du problème.... Quand ils se limitent à ne demander qu'une version plus soft d'un système destructeur et inhumain qui carbure à la fabrication et à la prestation de bébelles et services non essentiels créés seulement pour occuper ou endetter le monde... Quand je vois la mentalité d'assisté qu'on peut maintenir chez les gens en remettant toutes les responsabilités à un État abstrait, omniscient/omnipotent, régnant urbi et orbi... je me demande si tout cela ne pourrait aussi favoriser, de façon pernicieuse et par la bande, l'irresponsabilité sociale et l'individualisme tout autant que ne le fait le néolibéralisme. Entéka, entre deux maux, choisir le moindre. Et j'pense qu'il faut avoir la sérénité et la modestie de se dire qu'on ne vivra peut être pas assez vieux pour voir éclore un monde radicalement meilleur : la tâche est tellement immense et les obstacles si puissants qu^`a mon sens ça pourrait prendre plus d'une génération. Fuck les sombres scénarios apocalyptiques, ça encourage trop de gens à se sentir dépassés et à être apathiques, je-m'en-foutistes, cyniques ou extrémistes.
La tactique du "Diviser pour régner" des petits César à cravatte d'aujourd'hui, ça commence à être cousu de gros fil blanc. Encourager les chicanes de clocher corporatistes syndicales (FTQ pro-hausses d'Hydro, p. ex.), politiques, hommes/femmes (en ne donnant une visibilité qu'aux réactionnaires ou revenchard(e)s des deux bords), régionales (industries polluantes, subventions), etc. (Dites, c'est pas pour vous faire paranoyer, mais, comme c'est déjà arrivé aparavant dans divers groupes et institutions, la mouvance militante anarchiste ne pourrait-elle pas être infiltrée ou compter des agents provocateurs (internes ou externes à la police d'Herr System) ou des gens manipulés par Herr System dans ses "rangs"? Y'a en masse d'"éteignoirs" partout, mais des gens favorisant l'extrémisme violent ou le sectarisme exagéré, me semble que ça sert trop bien le pouvoir tout en lui donnant un air de tolérance car la dissidence envers lui demeure néanmoins, quoique divisée...
Le front de la Révolution est extrêmement difficile à construire et il est plus facile de sombrer dans un réformisme de bon ton qui se cache derrière des habits de révolutionnaires. Je devais ainsi confronter la NEFAC en priorité et seule dans cette activité je manquais personnellement de temps pour te répondre. Désolé... Et sache que conduire le prolétariat ne m'intéresse guère, c'est pourquoi je place l'AUTONOMIE en si haute importance.
Est-ce la fin de mon précédent commentaire qui t'a enfin inspiré une réplique à mon endroit, et rapide en plus?...
Relis mon commentaire, tu verras que mon "réformisme" est plus lucide et réaliste que ta masturbation intellectuelle.
Tu comptes faire la révolution avec ta petite clique seulement?
Après avoir monté la population contre toi avec des actions violentes que vous ne prendriez même pas le temps d'expliquer intelligemment et de façon accessible et compréhensible à ces citoyens fondamentalement bien intentionnés mais que vous prenez tous pour des cons?
Peu importe si un nombre indéterminé de ces gens devaient en pâtir avec vous, ou même pour vous, comme cet été avec l'OMC???
Tu veux bâtir par miracle un beau château de sable extrêmement vulnérable à la réaction, peu importe si les choses, après le raz de marée, redeviennent pires encore qu'aujourd'hui? Tu penses que malgré l'urgence manifeste de former une large front pouvant au moins ralentir les réactionnaires de droite, la guéguerre de clochers doit être maintenue? RELIS MON COMMENTAIRE PRÉCÉDENT SVP.
À quand votre révolution? Dans combien de décennies, de siècles ou de millénaires, très chère? Et d'ici-là, par ailleurs, à quel point notre société, l'environnement, etc. auront-ils dégénéré, hein? Pensée magique... Ça a donc l'air d'être toutte beau pis clair dans vot' tête, hein?!?...
Excuse, mais je me déplacerai pas pour aller voir le peloton d'exécution (ô toi qui vit encore en Espagne des années 30) devant lequel vous seriez conduits dès la première semaine. Je "prierai" toutefois pour qu'il n'y ait pas trop d'innocents ou de progressistes plus concrètement efficaces que vous parmi les condamnés, vu l'issue probable de votre trip d'ados attardés.
Le Bouddheur écrit: «Peu importe si un nombre indéterminé de ces gens devaient en pâtir avec vous, ou même pour vous, comme cet été avec l'OMC???»
Je ne sais pas si le monsieur était bel et bien là pour juger par lui-même mais chose certaine il fait preuve ici d'ignorance ou de préjugé crasses.
LES manifestationS autour de l'OMC ont été organisées de façon complémentaires, pour permettre à tous d'y participer peu importe leur point de vue sur la question de la violence. Ainsi, la veille des arrestations de masse, avait lieu une autre manifestation, cette fois avec une demande claire de la part des organisateurs et organisatrices d'éviter tout geste qui mettrait en danger les autres manifestantEs. Un moment où ceux et celles qui souhaitent en découdre avec les flics se sont abstenuEs par respect pour les autres, notamment les parents avec enfants et les imigréEs sans papiers.
La manif du lendemain, pour sa part, a été clairement annoncée comme un «shot down», c'est-à-dire un appel à l'action directe dans le respect de la diversité des tactiques (violentes incluses). Cette consigne a été rappelé avant même le départ de la marche et les manifestantEs qui y participait le faisait donc en connaissance de cause.
Malheureusement, tous et toutes se sont fait avoir car les flics ont décidé d'attendre la dispersion de la deuxième manif pour aller arrêter tout ce qui bouge dans une «zone verte» très loin du lieu de l'action. Il y a peut-être eu là une erreur stratégique mais surtout pas de «je-m'en-foutisme» et encore moins un manque de respect pour les manifestantEs non-violentEs.
Ce genre de discours, M. Le Bouddheur, joue (peut-être involontairement...) le jeu du pouvoir en créant des divisions là où il n'y en a pas.
Bin non, j'étais pas là, mais les médias et les gens ordinaires ont fait l'amalgame manifestation = casse, et les flics ont pu faire des arrestations abusives sans que grand monde ne réagisse à part la gauche.
Aller à des manifs? De moins en moins le goût si des excités profitent des médias et de l'anonymat de la foule pour se défouler sous couvert d'action directe. Faudrait les laisser faire sans les critiquer et sans s'en démarquer (et non les dénoncer)? Un chausson avec ça?!? Entéka, c'est mon opinion d'outsider intéressé par votre ostinade.
Me faire arrêter pour rien et avoir un dossier criminel pour le restant de mes jours? Aider les médias et Herr System à caricaturer la dissidence au yeux de la société "at large", qui à 75% ne s'informe principalement qu'à la télévision? Me foutre de l'image et de l'opinion publique parce que je n'attends plus rien de M/Mme Tout-le-Monde? Très peu pour moi.
N'esquives pas en me renvoyant ce que je soulève comme hypothèse, à savoir que prêcher le sectarisme masturbatoire (diviser, quoi) et une très improbable révolution plutôt que la collaboration avec les réformistes, vu l'urgence, sert Herr System.
Jouer la division, moi? Regardez donc Thérésa et sa clique! Ce que je dis, je ne l'assume qu'en mon nom propre et de toutes façon je m'identifie d'emblée comme réformiste (pas défaut si tu lis ma réplique à Franky). Libre à vous de m'ignorer par sectarisme, quoi.
Je me rappelle seulement :
- l'affaire Marc Boivin, taupe du SCRS dans la CSN lors du Conflit au Manoir Richelieu, et qui pronaît la violence.
- l'affaire Claude Morin, taupe de la GRC dans le PQ, et qui a déradicalisé le PQ, instauré l'"étapisme", et marginalisé la gauche de ce parti.
- l'histoire de cette policière qui avait infiltré le comité d'organisation de la manif contre Human LIfe International (près de la cathédrale Notre-Dame durant les années 90), à l'époque de l'ex-collectif Démanarchie dont certains membres ont ensuite été arrêtés.
Sans parler des nombreuses histoires d'agents déguisés en manifestants.
Allez, je vous laisse pontifier en paix sur votre révolution virtuelle sans le peuple, et bonne continuité.
Je n'ai jamais laissé entendre qu'il ne fallait pas critiquer ou se démarquer de "la casse" si c'est ce qu'on croit utile de faire. J'exposais plutôt que votre affirmation sur la manif de l'OMC et les intentions de ceux et celles qui y pratiquaient une forme d'action directe (que cette forme soit bonne ou non, c'est selon moi d'action directe qu'il s'agit) est absolument fausse. Relisez mon commentaire.
Par ailleurs, je ne participe pas non plus à ce type d'action pour différentes raisons, notamment parce que le plus claire de mon temps est occupé par un boulot de "bureaucrate communautaire" jugé "contre-révolutionnaire" et "réformiste" par Thérésa et compagnie. Alors, s.v.p., laissez tomber les accusations gratuites de sectarisme et ne m'associez pas à un camp auquel je n'adhère pas plus qu'au vôtre.
Enfin, vous êtes loin de m'apprendre que des flics infiltrent des groupes ou des manifs pour discréditer le message de certainEs militantEs (je l'ai vécu d'assez près pour le savoir). Et j'avance même que, à mon avis, des commentaires dénués de fondement comme celui que vous avez amené sur la manif de l'OMC ne nuisent pas à ce sale boulot.
Le concept de "respect de la diversité des tactiques", dont se réclamait la manif en question, n'a pas été inventé pour permettre d'agir n'importe comment en se foutant des conséquences pour les autres. Bien au contraire.
À lire ce que me dit Franky sur la clique Thérésienne, on dirait pas que ces derniers sont capables, eux, de reconnaître leurs errements ou jugements de valeur.
Entéka, pour ce que je dis sur le sectarisme politique extrémiste, sur la casse médiatiquement récupérée, sur la violence "révolutionnaire" sans le peuple, sur le dénigrement par sectarisme d'alliances tactiques nécessaires vu les circonstances, je ne me rétracte pas d'un iota.
Et les exemples d'infiltration que je donne ci-dessus, faut bien sûr tenir compte du contexte politique et de ce que la police peut vouloir accomplir. Au PQ, probablement implanter un "éteignoir" et une taupe. Dans la CSN, probablement implanter un agitateur/agent provocateur et une taupe (pendant 16 ans!). Dans la manif Human LIfe Intl, probablement identifier les extrémistes du comité étant susceptibles d'encourager la casse ou de s'y livrer. Je sais pas si la fille elle-même a proposé des actions violentes.
Que la saine contemplation vous donne une belle aura bleue à picots jaunes!
"À lire ce que me dit Franky sur la clique Thérésienne, on dirait pas que ces derniers sont capables, eux, de reconnaître leurs errements ou jugements de valeur." Mais vous, il semble que oui. Et ça ne vous déplaît sûrement pas de vous distinguer sur ce point...
Le débat sur les pratiques des black bloc et consort n'en sera que plus sain s'il repose sur la bonne foi et, de toute façon, vous n'êtes pas à court d'argument beaucoup plus valables.
Bon, vous ne voyez dans ma rétractation que le reflet d'un égo que j'essaie tant bien que mal de sublimer pour mieux atteindre la pleine bouddhitude? Allons donc. Qu'on me trouve parfois fat, je veux bien, mais qu'on me trouve têtu, borné ou bourré de préjugés complaisants, ah ça non! Mis à part quelques rechutes occasionnelles, disons qu'il m'arrive parfois de feindre sciemment et délibérément de me prendre au sérieux du seul fait de ma faculté d'autodérision, patiemment acquise au cours de mes multiples incarnations successives. Quant on vous pointe le nirvana, faut pas fixer que le doigt, quoi! :)
Sérieusement, essayez-vous de me flatter mielleusement dans le sens du poil pour mieux me niaiser avec votre dernière phrase? ;o/
Le Black Block, faudrait d'abord que je lise l'ouvrage de François Dupuy-Déri (du MIT lui aussi) avant de trop pontifier sur ce groupe précis. Tout casseur habillé en noir n'en est pas forcément un - mais j'imagine qu'il peut en exister une sorte de fan club dans chaque grosse ville...
Sachez puiser l'inspiration à même ses mille incarnations!
Bon, une nouvelle attaque! C'est passionnant, quoique je trouve que ça se rapproche plus du délire incohérent que d'une critique sensée. Allons y pour une autre tournée.
Pourquoi un délire? Il suffit de lire ce qu'il dit de Phébus pour s'en rendre compte. Je concède que Phébus est très impliqué politiquement, à Québec. Mais de là à prétendre de Phébus que « ce membre est tellement à plusieurs endroits en même temps qu'il s'expose plus que les autres à la critique »! Voyons. J'ai plutôt l'impression que t'as une dent contre Phébus. Je suis à Montréal et la Nefac marche très bien ici sans Phébus! Faudrait que tu cesse ton procès de personnalité et que tu dissocie les actes de Phébus et la politque de la Nefac.
Pourquoi un délire? Parce que visiblement cette personne ne connaît rien de la Nefac, du moins je présume, parce que si elle connaissait vraiment la Nefac, cela voudrait dire qu'elle ment de manière éhontée, qu'elle calomnie, quoi. Et la calomnie, c'est souvent le travail d'un flic. N'allez pas penser que je dis cela parce que je ne suis pas d'accord avec la personne anonyme. Je dis cela parce que réellement, M. Anonyme véhicule des faussetés.
Quelles faussetés? D'abord, cette affirmation grossière que la Nefac est réformiste. La Néfac rejette la réforme comme méthode d'organisation. Le fait que Anonyme refuse de répondre aux critiques qui lui ont été adressé sur cet affirmation grossière est symptomatique de quelqu'un qui n'a rien d'autre à dire que de lancer des accusations vagues et sans fondement. La Nefac croit en l'organisation révolutionnaire du prolétariat et en la révolution, c'est-à-dire en le renversement (certainement violent) du système capitaliste et de l'État ainsi qu'en la destruction de ses institutions. Combien de fois faut-il le répéter? Une seconde fois, je défie M. Anonyme de trouver ne fût-ce qu'une phrase dans les publications de la Nefac qui prône le réformisme ou qui considère qu'il faille se contenter de lutter pour conserver nos acquis et non pour aller plus loin. Une seule phrase et je lui donnerai raison. Bonne chance!
Autre mensonge? L'auteur nous accuse d'occulter « Toute idée de vie future anticipée par les communes rurales, les villages autogérés (souvent écologiques), les squats autonomes (non intégrés à la culture revendicative réformiste des organisations communautaires et des pseudo-unions de la gauche ou de l'anarchisme social, anarchisme la plupart du temps social-démocrate non avoué) souvent punks par ici, les réseaux d'éducation populaire révolutionnaire, les discussions idéelles et critiques sur les formes de la pensée et de l'action révolutionnaires, les journaux anars autonomes, les centres sociaux libertaires qui pourraient exister, les cafés contre-culturels, les cultures écologiques, végés, hippies et punks ainsi que les différentes autres formes des contre-cultures, les projections de films critiques et parfois révolutionnaires, les coops politiques »... Désolé de ne pas couper là-dedans, mais je dois y répondre.
Critique il me semble, facile, qui ne veut finalement pas dire grand chose: la Nefac occulte. Pour occulter, cependant, deux conditions doivent être réunis. Il faut qu'il y ait un objet à occulter et il faut qu'il y ait un travail conscient et organisé d'occultation. Hors, dans la critique d'Anonyme, il manque ces deux choses. D'abord, l'objet à occulter: les communes rurales, les squats, les cafés autonomes? Abeas corpus... montrer le corps! Quels sont ils? Difficile à dire, puisque dans certains cas même, l'auteur affirme que ce ne sont que des choses qui pourraient exister... donc qui n'existent pas! Voilà, les « centres sociaux libertaires qui pourraient exister » ... sont, déjà, avant même qu'ils ne prennent forme, détruits, occultés, boycottés, par la Nefac il va sans dire. En fait, la Nefac est tellement méchante qu'elle tente de prévenir avant même qu'ils ait été pensés, ces concepts autonomes! Et puis, l'action de la Nefac, quel est-il? Comment la Nefac occulte-elle ces projets? En quoi consiste le fait d'occulter? Rien de très clair. Est-ce par ses priorités, alors, que la Nefac occulte les choses? Le fait de choisir entre deux façon de faire équivaut donc à nier l'autre façon? Délire. Pour preuve que c'est du délire, l'auteur affirme par la suite: « Même si par ailleurs certainEs de ses membres agissent sur ces terrains. »! La Nefac est donc semblable à Phébus: celui-ci a le dont d'ubiquité qui fait qu'il peut être partout à la fois; tandis que la Nefac a le dont inverse: elle n'est à nulle part à la fois, elle est même absente des terrains où ses membres sont présents.
Il ne faudrait pas terminer tout cela, cependant, sans que je ne donne partiellement raison à l'auteur. Ainsi affirme-t-il « la NEFAC critique la formation des modes de vie radicales (sous sa critique du lifestyle) et des cultures révolutionnaires sous l'idée qu'il vaut mieux agir sur le terrain concret ». Partiellement seulement, parce qu'il n'existe aucune position politique de la Nefac qui pose cette critique. Seulement, elle est partagée par ses membres. C'est une affinité.
Cette critique, justement, de l'informel, est importante. Comme quelqu'un l'a mentionné dans ce forum, comment arriver à convaincre les gens d'embarquer dans nos projets informels? Voilà une difficulté. Il ne faut pas oublier quelque chose d'essentiel: la plupart des gens travaillent, dorment à des heure standards, on des enfants qui vont à l'école, veulent vivre dans une maison, etc... Ces gens ne sont pas ouverts nécessairement aux idées anarchistes, du moins pas à prime abord. Les réseaux informels sont totalement inefficaces pour les rejoindre, à moins que ce ne soit des réseaux d'entraide (garderie, achat collectif, co-voiturage, etc...). Pourtant, ces liens informels sont tout ce qu'il y a de plus réformistes. Une chose reste certaine, c'est que ces gens n'ont aucun contact avec ces réseaux politiques informels. Et cette situation est paradoxale pour ces mêmes groupes informels, puisque pour être capable d'entrer en contact efficacement avec la majorité de la population, il leur faudrait plus de formalité. En d'autres mots, il leur faudrait cesser d'être marginal.
Retenons ce terme d'ailleurs. « Marginal » est le mot qui qualifie le mieux ce que l'auteur anonyme appelle autonome (et radical). En aucun cas, ces réseaux ne sont plus autonomes qu'une grande centrale syndicale, ni plus radicaux, ni plus révolutionnaires (et je n'affirme pas que les grande centrales syndicales le soit beaucoup). Ces groupes ne sont pas autonomes, parce que l'autonomie supposerait une situation impossible dans la société actuelle, soit qu'une collectivité importante d'individus puissent produire des ressources de manière autosuffisante à l'extérieur du système capitaliste. Hors, chacun sait que ce n'est pas le cas; le capitalisme possède le monopole des ressources. Il est prêt à tolérer une certaine marge, pas une réelle autonomie. Ce n'est pas pour rien que la plupart des squats sont fermés très rapidement, même en contexte de sur-abondance de logements ou en période de crise. À ce titre, d'ailleurs, on n'a qu'à retourner une trentaine d'années dans le passé et voir avec quelle violence les communes hippies ont été démolies par les forces de l'ordre.
Ces groupes ne sont pas d'avantage « plus radicaux ». Le terme radical signifie « aller à la racine ». Hors, si nous considérons que le capitalisme est à la racine des problèmes, il me semble logique qu'il faille le détruire à sa racine. Quelle est donc la racine du capitalisme? Justement sa capacité de monopoliser et centraliser les ressources. Les groupes informels n'ont aucune possibilité d'action sur la racine du problème, en partie à cause de leur informalisme, de leur marginalité, mais aussi parce que la destruction du système capitaliste ne peut se faire que par une organisation de la population, organisation politique, sociale, voire même personnelle; une organisation au sens large, c'est-à-dire une coordination, un travail soutenu, une ouverture, une facilité d'accès, une présence de tous les instants dans le quotidien. Hors, par leur marginalité, les groupes informels ne peuvent offrir ceci.
Enfin, les groupes informels, marginaux et pseudo-autonomes ne sont pas d'avantage révolutionnaires. Le terme révolutionnaire devrait s'appliquer à un individu, un groupe, une classe ou une population capable de faire la révolution. En aucun cas ces groupes autonomes ne portent en eux cette capacité. La révolution est l'acte de renverser l'ordre établi, la classe sociale actuelle, et d'établir une nouvelle société (pas, comme on le dit en publicité, l'apparition d'un nouveau produit). Il ne suffit donc pas de porter le germe d'une nouvelle société pour être capable de renverser l'ancienne. Hors, c'est précisément ce qu'essaie d'affirmer M. Anonyme.
« C'est principalement ce réseau autonome et libertaire qui présente des alternatives concrètes aux modes de vie bourgeois et prolétariens la plupart du temps conquis par la Société de Consommation et que les réformes salariales et du travail capitaliste contribuent à permettre. » Voilà donc ce que je disais. Il ne suffit pas de présenter un nouveau mode de vie. Il faut faire le reste, ce qui est beaucoup plus compliqué. Une partie importante du mouvement anarchiste des 20 dernière années semble pourtant avoir abdiqué le travail qui doit mener à la révolution: c'est le travail d'anarchistes pour convaincre, mais aussi celui, tant d'anarchistes que de gens d'autres tendances, d'organiser les luttes, et surtout, de ne pas les organiser pour nous seuls, pour une petite communauté.
Voilà précisément où il faut contredire le fameux préjugé que portent beaucoup de libertaires et qui est (passablement) bien résumé ici: « Mais il forme dans les marges du système des brèches qui ne demandent plus souvent qu'autrement qu'à s'élargir, qu'à se réseauter, qu'à se transformer en mouvement révolutionnaire concret. ». Pour reprendre l'analogie de la brèche, il faut non seulement créer des brèches, mais être capable d'empêcher le système de les colmater. Et actuellement, il les colmate plus vite que nous en créons. Mais surtout, peut-être devons-nous penser qu'il est encore plus efficace de ne pas construire de mur? Car ce qui importe n'est pas le nombre de brèches à ouvrir dans le système, mais plutôt les outils que nous avons pour casser le système.
Bon, j'aimerais terminer, mais je ne peux pas passer sous silence deux derniers mensonges mis de l'avant par l'auteur anonyme. Il est affirmé, dans un premier lieu que la Nefac ne met plus de l'avant, ou plutôt tente d'occulter (encore! on se croirait dans Star Wars à force de parler de puissance occulte) l'usage de la violence révolutionnaire. C'est complètement faux. Voici d'ailleurs la partie des buts et principes de la Nefac à ce sujet: « Quoique nous ne fétichisions pas la violence ou la lutte armée, nous comprenons que la classe ouvrière devra user de force révolutionnaire pour amener l'émancipation sociale. » Il a toujours été clair que la révolution ne sera pas « non-violente ». C'est pourquoi des membres et des sympathisants de la Nefac ont participé à toutes les actions des Black-Blocs depuis 3 ans déjà. C'est pourquoi aussi la Nefac met de l'avant, dans plusieurs villes, des actes de confrontation parfois violents contre des groupes fascistes. Quant à ce qui est avancé par Anonyme à savoir que la Nefac se dissociait de l'action des Black Blocs lors du Sommet des Amériques, il vaut mieux lire ceci pour en avoir une idée claire: http://www3.sympatico.ca/emile.henry/4pnefac.htm . Notons une chose intéressante, c'est que M. Anonyme utilise ce tract pour critiquer la position de la Nefac sur la violence, mais n'a pas l'honnêteté pour ramener tout ce qui a été dit sur le réformisme par la même occasion! Et c'est la Nefac qui occulte?!
Et comme second mensonge ceci: « Faire de l'éducation générale aux philosophies révolutionnaires, construire des discours contre-culturels et révolutionnaires qui se prolongent et se prolongeront dans des pratiques, mener de front sans compromis la critique du capitalisme (...) organiser des discussions collectives et participatives qui permettent une éducation révolutionnaire, l'écriture de textes, de revues, de brochures révolutionnaires.... la diffusion libertaire, tout ce travail permanent qui demande parfois aux individus qui font cette job (...) de se consacrer à ces activités intellectuelles sont aussi souvent taxées d'idéalistes ». La phrase était tellement longue que j'ai dû la couper, mais je crois avoir garder l'essentiel. En d'autres mots, si je comprend bien (ce qui n'est pas simple dans une phrase aussi incompréhensible que celle-ci) l'auteur nous accuse de ne pas faire de discussion, de débats, de ne pas publier de journaux, de textes, etc... et il va même jusqu'à dire que nous taxons d'idéalistes les gens qui font ça! INCROYABLE. Allez-donc voir sur notre site internet, vous constaterez que c'est absolument faut. www.nefac.net S'il existe une organisation qui publie des textes, qui organise des conférences et qui s'implique dans la plupart des débats, c'est bien la Nefac! Tout ceci pour prouver, en somme, que l'auteur anonyme de ce texte est en plein délire.
Alors, pourquoi répondre au délire? Parce que malheureusement, c'est trop souvent ce genres d'idées qui sont véhiculés contre la Nefac. Un ramassis de conneries incohérentes, mais comme il a souvent été dit: « un mensonge que l'on ne cesse de répéter devient une vérité ». Et nous savons très bien que l'intérêt des forces de l'ordre et du système capitaliste, c'est justement de perpétrer de tels médisances. D'autant plus facile à faire en restant anonyme.
Vous n'avez pas vu que lord Phébus travaille ici-même sur CMAQ à faire la promotion des syndicats crasseux par leur réformisme, leur corporatisme et leur bureaucratisme (CSN, TCA, etc.) et que cela n'est que la résultante du travail nefacien avec les entreprises syndicaleuses.
Il n'y a pas de travail Nefacien avec les "entreprises syndicaleuses". La Nefac ne travaille pour aucun syndicat. Elle ne fait qu'appuyer les luttes au niveau local. Si tu considère crasseuses les luttes à Labatt, au Vieux-Port de Montréal, ou bien dans les supermarchés de Québec, j'ai une mauvaise nouvelle pour toi: t'es pas de mon côté, t'es certainement pas anarchiste et t'es rien d'autre qu'un réactionnaire. Quant à dire que les syndicats sont réformistes, il n'y a aucune contestation de cela. Ce n'est pas parce que les syndicats sont réformistes que la Nefac l'est pour autant. Mais encore une fois, l'insulte remplace l'argumentation. Qu'est-ce qui est crasseux dans ce que Phébus écrit? Quel lien fais-tu avec la Nefac? Franchement, il y a vraiment du monde qui craignent de voir les anars s'impliquer dans les luttes du prolétariat! Vive l'anarcho-syndicalisme! Vive la révolution prolétarienne!
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Asunto:
Les travailleurs (euses) contre les bureaucraties syndicales
Je ne dis pas que de travailler avec les travailleuses et travailleurs en lutte est un péché contre-révolutionnaire en soit si elle conduit les gens à s'auto-organiser et non à se laissser organiser, également si elle ne vise pas la récupération anarchiste ou l'entrisme. C'est comment cela se fait avec lequel j'ai des problèmes. Partisane de l'Autonomie, je ne peux que me soulever contre ce qui prône la syndicalisation bureaucratique et qui récupère.
L'anarcho-syndicalisme, c'est peut-être bien pour mener nos luttes d'exploitéEs dans le cadre du capitalisme. Mais comme c'est le Travail en soi comme activité aliénée qui fait problème, ce n'est pas en conservant nos luttes dans le cadre de celui-ci que nous allons l'abolir, abolition du Travail qui se ferait au profit de la création et de l'auto-organisation de nos vies... D'où l'intérêt également de créer des modes de vie et des alternatives participatives, inclusives et autonomes à cet esclavage permanent, qui sous la forme de l'autogestion des entreprises capitalistes ne serait qu'une forme d'auto-exploitation et qui poursuivrait les débilités du marché.
Écoute Mère Thérésa, j'ai créé une signature neutre ('Nicolas') justement pour que ce que je fais ici ne soit pas associé à la NEFAC, à l'anarchisme et patati et patata.
Le CMAQ c'est le Centre des médias alternatifs du Québec, c'est pas un projet anars, c'est un projet d'information alternative. That's it, that's all.
Si je fais ça, c'est pas pour promouvoir les syndicats. C'est tout simplement parce que je me suis rendu compte que les conflits de travail et l'action syndicale était tellement occulté par les médias que les gens et nombre de gauchistes ont l'impression que ça n'existe plus. Mon but est de démasquer cette réalité sociale des conflits persistants. Si je poste les communiqués des syndicats directement c'est par un mixte d'honnêteté et de désir de les montrer tel qu'ils sont et non pas tels qu'on les fantasme --les syndicats sont effectivement souvent corporatistes, collaborationnistes, légalistes et tout et tout... et ça ressort dans les communiqués, comme les bonnes affaires-- mais aussi par paresse, manque d'information et manque de temps. D'autre part, je vois le CMAQ comme une espèce de quotidien virtuel. J'essaie de traquer tous les communiqués de tous les mouvements sociaux. Je pense que c'est important d'avoir l'heure juste. Maintenant, les gens n'ont qu'à lire ou pas. Moi je veux juste rendre l'information accessible. C'est pas de ma faute si les syndicats "communiquent" plus à eux autres tout seul que tous les autres mouvements sociaux!
Ceci dit, tu remarqueras aussi, chère Mère Thérésa, que tout ça ne m'empèche pas d'être critique et de dénoncer quand ça me semble ne pas avoir d'allure. M'enfin...
Maintenant, peut-être que j'aurais moins de trouble si je faisais tout ce travail de façon anonyme. Ça m'éviterait d'être critiqué. Mais ça ne serait pas honnête et ça donnerait l'impression que les organisations sociales utilisent massivement le CMAQ alors que c'est faux.
Ce n'est pas très neutre d'utiliser ton nom personnel quand il y a en plus des communiqués, infos ou autres qui portent le nom d'auteur Nicolas Phébus. Et tes communiqués d'infos relativement soft sont moins dangereux pour ta sécurité personnelle et celle de tes camarades que de constants écrits du type hard au niveau de ce qu'ils suggèrent.
Quant à la promotion des syndicats ou non, tes communiqués et ceux de la NEFAC les mettent souvent à l'avant plan alors qu'il y a bien des organisations formelles et informelles qui s'en démarquent. Et que la critique révolutionnaire des syndicats est faite depuis longtemps. Peut-être vaudrait-il la peine de s'attarder aux organisations libertaires et autonomes que nous, en tant que travailleuses et travailleurs jusqu'au jour où nous aurons aboli le travail, pouvont mettre en place pour nous défendre, résister et attaquer. Mais enfin, il semble que le camp de la bureaucratie, des réformes et des gestionnaires l'emporte encore et que la tournure de nos discussions le prouve. Mais enfin... Plus souvent qu'autrement, tout n'est que vanité et poursuite du vent, comme le disait l'Ecclésiaste. Mais ce n'est pas une raison pour se laisser gagner par les très majoritaires amiEs du Capital, du Travail, des États, etc.
Je ne vais pas répliquer encore à ces attaques, parce que tout cela reste des attaques. Je ne crois pas utile de répépter 1000 fois pourquoi la Nefac n'est pas réformiste (vous lirez mes autres posts). Cependant, je vais te poser deux questions: quels sont ces organisations autonomes dont tu nous parles? Comment sont-elles révolutionnaires? Et quand je dis "comment", c'est: de quelle manière tu penses que nous allons passer de la situation actuelle au communisme libertaire avec ces organisations? Comme ça, on va pouvoir avoir une vraie discussion sur ces points, au lieu de toujours jouer au chat et à la souris du "j'ai pas dit ça". T'as (vous avez) donc tous la chance, ceux et celles qui critiquent la prétendue bureaucratie de la Nefac, de nous expliquer clairement ce que vous lui opposez. À défaut de quoi je considérerai que vous parilez tout ce temps-là pour ne rien dire.
Le crasseux de lordPhébus occulte encore le potentiel d'orgie révolutionnaire d'actions autonomes désaliénées...
Qu'est-ce qu'il a encore fait le salaud?
Il a fait une infopub sur les petits-bourgeois réformistes de la CSN.
Je parie que c'est encore un complot de la NEFAC pour occulter le potentiel créatif des individus autonomes libérés du salariat.
Pire, il se cache derrière sa nouvelle identité et il n'affiche pas son affiliation à la NEFAC!
Vite, il faut le dénoncer, je suis sûr qu'il fait de l'entrisme!
Il paraît même qu'il a pris son heure du midi pour aller à la conférence de presse des collabos du système, t'imagines...
Il a du temps à perdre, ça paraît que c'est un sale bureaucrate.
Il a même poussé jusqu'à aller aux manifestations de cette semaine. En plus, il cache bien son jeu, il fait semblant d'être critique.
C'est trop fort.
On devrait écrire un texte pour le démasquer lui et sa clique!
Ouai, parce que la prochaine fois ils sont bien capable d'aller voir du monde sur des lignes de piquetage pour donner l'impression que les libertaires s'intéressent à la lutte de classe alors que leur but n'est dans le fond que d'occulter tout le potentiel subversif des actions créatives des individus autonomes qui sont encore aliénés par le Travail et l'Idéologie bourgeoise du prolétariat réformiste.
Ce gag est très intéressant et il fait montre d'une très grande compréhension. C'est à peu de choses près (sauf la dite nouvelle identité de Nicolas qui n'est qu'une vulgaire farce quand on sait que le dit Nicolas ne va qu'au bout de lui-même, collaborer avec les syndicats corpo-réformistes, ce n'est qu'en continuité avec ces idées d'organisateur communautaire qui revendique les réformes et qui est subventionné par l'État bourgeois) ce que je pense. Bravo pour cette saisie ironique !
''Ouai, parce que la prochaine fois ils sont bien capable d'aller voir du monde sur des lignes de piquetage pour donner l'impression que les libertaires s'intéressent à la lutte de classe alors que leur but n'est dans le fond que d'occulter tout le potentiel subversif des actions créatives des individus (j'ajouterais potentiellement ici) autonomes qui sont encore aliénés par le Travail et l'Idéologie bourgeoise du prolétariat réformiste.''
Je pense que les détracteurs de la stratégie de Phébus commettent trop souvent la même erreur: ce n'est pas parce que quelqu'un ou une organisation collabore avec un groupe ou une organisation réformiste qu'il est pour autant réformiste. On ne peut appliquer une notion (par exemple le fait de collaborer avec l'État nazi) à une circonstance où elle n'a pas la même signification. Quand on dit: Phébus collabore avec des organisations réformistes, on sous-entend qu'il travaille avec ces organisations, sans pour autant approuver. Quand on dit X collabore avec le gouvernement nazi, on sous-entend que cette personne vend des renseignements sensibles à l'État ou effectue ses tâches sales. Dans ce cas, la personne qui collabore est de conivence avec le régime. Dans le cas de Phébus, non.
C'est la preuve que je n'ai même pas besoin de forcer le trait pour être juste. Autrement dit, pour rire de toi/vous, il ne suffit que de vous citer... ;-)
Si j’ai bien compris, le dépassement annoncé des positions soi-disant réformistes de la NEFAC passe essentiellement par un rejet de la lutte des classes et sa substitution par l’éclosion de réseaux contre-culturels maniant la philosophie critique et l’action directe... La NEFAC non seulement « occulterait » leur existence et leur importance, mais nuirait même à leur développement! Pauvres anarchistes "life-stylist"!
Du bout des lèvres, anonyme reconnaît que des membres de la NEFAC participent à ce qu’il encense. Il a bien raison, mais n’insistera pas trop sur le fait que de nombreux/nombreuses anarcho-communistes, tant aux États-Unis qu'au Québec ou au Canada 1. s’impliquent dans des projets culturels et politiques autonomes (ex : infoshops,coops, bars autogérés), 2. participent au développement de milieux contre-culturels dans un esprit radicalement DIY (publications de zines, organisations de shows et de soirées oi!/punk/ska/reggae/hardcore/hip-hop, tournois de bridge et de soccer anarchiste!), 3. manient fort bien la brique et portent la cagoule lorsque c’est nécessaire. Pourquoi une telle « occultation » de la part d'anonyme? Par ignorance, mauvaise foi ou tout simplement parce que le reconnaître mettrait un terme aux dichotomies qu’il tente de créer?
Contrairement à l’anonyme, je ne considère pas que ces activités, aussi trippantes et intéressantes soient-elles, sont une fin en soi et constituent le principal fondement de la lutte révolutionnaire. C’est pourquoi la NEFAC en tant que fédération met l’accent sur une radicalisation des luttes sociales et la construction de véritables rapports de force nous permettant d’imposer nos intérêts de classe aux boss et aux ministres.
Une telle orientation stratégique ne veut pas dire que nous nions l’importance d’une culture de résistance anti-capitaliste et anti-patriarcale pour créer des remparts à la culture bourgeoise dominante. Mais les espaces culturels qui contribuent au développement d’une telle culture ne remplaceront pas les grèves sauvages, la prise de contrôle des moyens de production et d’échange, la prise en main de nos quartiers. Ce n’est certainement pas en se repliant sur une soi-disante «communauté anarchiste» politiquement correcte que nous arriverons à des situations révolutionnaires où les idées et les pratiques libertaires prendront tout leur sens. Car voyez-vous, il y a des prolos qui ne trippent ni sur la bouffe vegan, ni sur Jeunesse Apatride (malheureusement, ça existe ;-)).
De toute façon, c'est parce que nous avons souvent été impliqués dans ces groupes que nous avons constaté l'impasse de construire un mouvement révolutionnaire uniquement autour de ceux-ci. Ces réseaux contre-culturels sont importans, ils apportent des loisirs et un cadre de vie parfois plus sain que celui créé par le capitalisme (et je dis bien parfois plus sain, parce que trop souvent, on a l'impression de vivre dans le dogme et que tout ce qui ne va pas dans le sens de ces pratiques devient un péché). Mais ce que les "post-gauchistes" (disons que c'est le mot qui les qualifie le mieux) ne semblent pas comprendre, c'est qu'il est impossible, au sein du capitalisme, de vivre sans travailler. Le monde qu'ils proposent est IMPOSSIBLE À RÉALISER AVANT LA RÉVOLUTION. Cela va prendre le renversement du capitalisme avant de créer et de vivre des alernatives viables. Entre temps, le travail n'est pas un choix; il est l'activité principale de l'humain (à part dormir, et ce de manière inévitable.
Ceci ne doit par contre être vu comme une attaque contre l'organisation autonome de quartier, la perspective des grèves sauvages et autres moyens promus par Nestor dans sa critique et qui pour moi sont des formes possibles de dépassement des tendances dénoncées. Avez-vous vu une organisation réformiste de quartier dont la principale lutte est celle pour le logement subventionné ou un syndicat corpo (comme la CSN, la FTQ, les TCA...) permettre l'organisation autonome de quartier et l'émergence de véritables grèves sauvages ? (Vous aurez remarquer que c'est une question)
''Mais les espaces culturels qui contribuent au développement d’une telle culture ne remplaceront pas les grèves sauvages, la prise de contrôle des moyens de production et d’échange, la prise en main de nos quartiers.'' Je suis bien d'accord là-dessus et elle est inscrite ou complémentaire dans la critique de la NEFAC. Mais ces prises de contrôle se doivent-elles d'être autonomes ou inscrites dans l'entreprise actuelle, autonomes ou encore gérées par des réformistes, autonomes ou gérées par la centralisation fédéraliste ? Là est la question. Je suis pour l'Autonomie telle qu'elle est décrite dans la critique. Et pour le réseau pluriel des organisations autonomes contre toute forme d'organisation centrale et centraliste. Voilà deux fondements de la critique contre la NEFAC. Et il existe plusieurs critiques contre la NEFAC, même si ces pages peuvent démontrer le contraire.
Mère Thérésa demande: Avez-vous vu une organisation réformiste de quartier dont la principale lutte est celle pour le logement subventionné ou un syndicat corpo (comme la CSN, la FTQ, les TCA...) permettre l'organisation autonome de quartier et l'émergence de véritables grèves sauvages ?
La réponse est oui. Et pas besoin de remonter très loin dans l'histoire...
Des luttes sur le front du logement menées par des groupes institutionalisés qui ont menées à des débordements de la logique réformiste, il y en a tout plein. Je t'invite à lire (ou relire) la partie historique de la petite brochure que la NEFAC a publié sur le sujet. Et tu sais quoi? Des luttes intéressantes, il y en a sur tous les fronts.
Du côté syndical, il y a eu quelques cas de grèves illégales (donc sauvages) au Québec dans les trois dernières années. Grèves souvent menées contre l'avis des bureaucrates et à grand risques pour eux. Je pense à la grève générale des infirmières (qui a mené à la suspension de la formule Rand et à des amendes assez salées), à la grève de trois jours pour l'équitée salariale de l'Alliance des prof de Montréal (qui a mené à un recours collectif contre le syndicat), je pense à de nombreux débrayages sauvages dans les hôpitaux (notamment à l'hôpital Notre-Dame de Montréal), à la grève d'une journée dans les CPE cette automne, etc. TOUTES ces grèves étaient illégales et en violation flagrante des conventions collectives. Elles ont toutes été sanctionnées par la bureaucratie parce que cette dernière n'avait pas le choix à cause de la pression de la base. Ailleurs au Canada, il faut noter que TOUTES les journées de grève contre Harris étaient illégales. Et puisque tu parles des TCA, mentionnons que depuis leur scission d'avec les TUA ils ont menés de très nombreuses actions directes et occupations d'usines. La dernière en date étant lors des dernières négociations collectives avec GM.
Questions à propos des luttes syndicales et de logements nommées par Nicolas
Qu'est-ce qui dans tout ça à changer de façon ''radicale'' la société ? Laquelle de ces luttes de logements a abouti à quelque chose de plus créatif, autonome et à potentiel révolutionnaire et qui demeurait sous la férule volontaire d'une organisation aux visées réformistes ?
Laquelle de ces grèves ou des actions de syndicats n'était pas corporatiste et réformiste (du moins surtout de ce coté) ? Car il ne s'agit pas d'être dans l'illlégalité et/ou l'action directe pour automatiquement cessé d'être réformiste et corporatiste.
''Des luttes sur le front du logement menées par des groupes institutionalisés qui ont menées à des débordements de la logique réformiste, il y en a tout plein. Je t'invite à lire (ou relire) la partie historique de la petite brochure que la NEFAC a publié sur le sujet. Et tu sais quoi? Des luttes intéressantes, il y en a sur tous les fronts.
Du côté syndical, il y a eu quelques cas de grèves illégales (donc sauvages) au Québec dans les trois dernières années. Grèves souvent menées contre l'avis des bureaucrates et à grand risques pour eux. Je pense à la grève générale des infirmières (qui a mené à la suspension de la formule Rand et à des amendes assez salées), à la grève de trois jours pour l'équitée salariale de l'Alliance des prof de Montréal (qui a mené à un recours collectif contre le syndicat), je pense à de nombreux débrayages sauvages dans les hôpitaux (notamment à l'hôpital Notre-Dame de Montréal), à la grève d'une journée dans les CPE cette automne, etc. TOUTES ces grèves étaient illégales et en violation flagrante des conventions collectives. Elles ont toutes été sanctionnées par la bureaucratie parce que cette dernière n'avait pas le choix à cause de la pression de la base. Ailleurs au Canada, il faut noter que TOUTES les journées de grève contre Harris étaient illégales. Et puisque tu parles des TCA, mentionnons que depuis leur scission d'avec les TUA ils ont menés de très nombreuses actions directes et occupations d'usines. La dernière en date étant lors des dernières négociations collectives avec GM.''
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J'interviens dans le débat en tant qu'éditeur d'A-infos-fr (la partie francophone d'a-infos). Je n'interviens pas au nom du collectif A-infos. Dans sa diatribe Anonyme en plus de s'en prendre à la NEFAC et à Nicolas s'attarde dans un paragraphe sur A-infos et en profite pour me qualifier de social-démocrate.
Tout d'abord Anonyme tu devrais actualiser tes fiches : Nicolas n'est plus éditeur d'a-infos-fr depuis plus d'un an. Après plusieurs années à avoir consacré du temps à A-infos, Nicolas a vaqué à d'autres occupations. J'en profite pour lui exprimer toute ma solidarité. Quant à moi je ne suis plus à l'OCL - organisation communiste libertaire.
En ce qui concerne cette organisation n'en faisant plus partie je ne répondrai pas pour eux/elles mais cela me fait bien rigoler que tu la qualifies de social-démocrate vu son positionnement sur la scène anarchiste hexagonale ! Pour ceux et celles que cela intéressent, ils/elles peuvent lire notamment les hors-série de Courant alternatif (journal édité par l'OCL http://oclibertaire.free.fr) intitulés "Unité des libertaires ? Mythe et réalité du mouvement anarchiste" et "Le mythe de la gauche : un siècle d'illusions-social-démocrates".
Je reviens à A-infos et à sa politique éditoriale. Ce n'est pas plus Nicolas que moi qui élaborent les "guidelines" d'a-infos. C'est le collectif A-infos dont font partie touTEs les éditeurs/éditrices qui les élaborent, les modifient. Celles-ci sont consultables à
La plupart des membres d'A-infos se considèrent comme anarchiste-communiste et nous aurions donc du mal à promouvoir la social-démocratie. Quant à l'anarchisme social sans autre explication je ne sais pas très bien ce que cela signifie. En tout cas voilà un extrait du texte de présentation d'A-infos :
[...] Le projet « A-Infos » est coordonné par un collectif international d’activistes révolutionnaires anti-autoritaires anti-capitalistes, impliqué-e-s dans la lutte de classe et qui la conçoit comme une lutte sociale globale. Ce sont des personnes qui se revendiquent de l’anarchie sociale révolutionnaire, de la lutte des classes, du communisme libertaire, syndicaliste et tout autre mouvement de même opinion mais qui utilise une autre appellation. A-Infos est organisée par des personnes pour qui l’anarchie est une théorie sociale et la révolution nécessaire pour mettre en place un nouvel ordre social sans classes et enfin pour qui la révolution ne peut être faite que par la plus grande majorité des personnes qui travaillent. [...]
Chaque éditeur/éditrice édite des messages dans la/les langue(s) dont il/elle s'occupe en fonction des guidelines d'a-infos. Qu'Anonyme ne soit pas d'accord avec nos choix, certes. Effectivement à lire sa diatribe on a un certain nombre de désaccord. Ceci étant Anonyme a-t-il déjà soumis des textes à a-infos-fr ? Et dans ce cas ont-ils été refusés ? Lesquels ? Pour lui répondre il faudrait quelques éléments concrets mais je n'en vois pas la moindre trace dans son texte.
Anonyme trouve qu'Indymedia c'est super. Tant mieux pour lui. Mais les projets n'ont rien à voir. Comme cela est dit plus haut A-infos est un outil qu'on a mis en place et qu'on fait vivre au service du mouvement anarchiste et plus particulièrement sa composante révolutionnaire. Indymedia s'est construit autour du principe de l'openpublishing et il n'y a pas de cadre politique ou très peu il me semble. Ce qui explique les polémiques qui défraient fréquemment tel ou tel Indymedia : France, Belgique, Autriche, Québec... par rapport au fait qu'on peut y trouver des textes sexistes, antiféministes, antisémites. Et je ne parle pas des textes sociaux démocrates, réformistes, libéraux, autoritaires, mystique, etc. qui représentent une grande partie des textes que l'on peut lire mais ça c'est normal puis que c'est le choix d'Indymedia ne pas faire de censure (appelons les choses par leur nom). Ce choix d'Indymedia je le respecte. D'ailleurs A-infos, Indymedia et d'autres peuvent êtres complémentaires dans le sens où ces sites répondent à des envies et des projets différents.
Plusieurs textes ont été envoyés sur des événements libertaires et des textes théoriques et d'information et ont été censurées et ce qui a fait débordé le vase, c'est la description nouvelle qui se trouve à définir la politique d'édition dont voici un extrait :
[...] Le projet « A-Infos » est coordonné par un collectif international d’activistes révolutionnaires anti-autoritaires anti-capitalistes, impliqué-e-s dans la lutte de classe et qui la conçoit comme une lutte sociale globale. Ce sont des personnes qui se revendiquent de l’anarchie sociale révolutionnaire, de la lutte des classes, du communisme libertaire, syndicaliste et tout autre mouvement de même opinion mais qui utilise une autre appellation. A-Infos est organisée par des personnes pour qui l’anarchie est une théorie sociale et la révolution nécessaire pour mettre en place un nouvel ordre social sans classes et enfin pour qui la révolution ne peut être faite que par la plus grande majorité des personnes qui travaillent. [...]
Les gens qui se qualifient de révolutionnaires et qui disent participer de cette façon aux luttes de classes actuels plus souvent qu'autrement syndicalistes, bureaucratiques, gestionnaires et réformistes et qui visiblement ne radicalisent rien à force de vouloir concilier des tendances antagoniques, y entraîner les gens, les perdre dans les méandres de ces tendances syndicalistes, bureaucratiques, gestionnaires et réformistes. Ceci ne doit par contre être vu comme une attaque contre l'organisation autonome de quartier, la perspective des grèves sauvages et autres moyens promus par Nestor dans sa critique et qui pour moi sont des formes possibles de dépassement des tendances dénoncées. Avez-vous vu une organisation réformiste de quartier dont la principale lutte est celle pour le logement subventionné ou un syndicat corpo (comme la CSN, la FTQ, les TCA...) permettre l'émergence de véritables grèves sauvages ? (Vous aurez remarquer que c'est une question)
"Avez-vous vu une organisation réformiste de quartier dont la principale lutte est celle pour le logement subventionné ou un syndicat corpo (comme la CSN, la FTQ, les TCA...) permettre l'émergence de véritables grèves sauvages ? (Vous aurez remarquer que c'est une question)"
Pour ce qui est des "organisations réformistes de quartier", non, parce que visiblement, on ne peut faire une grève dans un comité de quartier. Ce qui n'a pas empêché de telles organisations de faire des boycotts radicaux, par exemple lors de mouvements ouvriers.
Pour ce qui est des syndicats: oui. C'est arrivé. Souvent. Ai-je besoin de sortir des manuels d'histoire?
Enfin, évidemment, j'aimerais rappeller que ni les comités de quartier, ni les syndicats ne sont fondamentalement à la base réformistes. Il existe, tant dans les comités de quartier que dans les syndicats des tendences réformistes. Le fait que ces tendences aient aujourd'hui le haut de pavé ne rend pas les organisations mauvaises pour autant. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
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Asunto:
Il ne faut pas confondre syndicalisme révolutionnaire et s. ré
Il ne faudrait pas confondre le syndicalisme corporatiste et réformiste (celui de la CSN, de la FTQ, des TCA...) et le syndicalisme libertaire et révolutionnaire comme celui des syndicats libertaires et révolutionnaires du passé, du présent et de l'avenir. Organiser la possibilité de syndicalisme autonome, libertaire et révolutionnaire. Aidez à la formation de grèves sauvages, d'organisations autonomes de quartier. Autrement je poursuivrai ailleurs mes démarches et la critique se poursuivra des tendances corporatistes, réformistes, bureaucratiques, gestionnaires et autres. Et jusqu'à ce jour où elle aidera à la réalisation du syndicalisme révolutionnaire, des grèves sauvages et de l'organisation autonome de quartiers qu'elle prétend défendre et vouloir, la Nefac m'apparaîtra comme étant un problème contre-révolutionnaire à combattre.
D'abord, t'es dans le champ complètement. Il est arrivé souvent que des grèves sauvages soient menées dans le cadre d'un syndicat qui avait auparavent une tradition réformiste. Il n'y a pas de contradiction entre le fait de faire une grève sauvage et le fait d'être syndiqué à la CSN par exemple. Ce qui ne veut pas dire que la direction politique ne fera pas tout pour empêcher cette grève sauvage. Mais il est arrivé fréquemment que ce type de débrayage ait lieu.
Ensuite, très intéressant, la Nefac est passée de "réformiste" à "contre-révolutionnaire". Tu vois, j'ai l'impression de discuter avec un dirigeant du régime stalinien pour qui les mots ont une valeur uniquement dans le cadre de ce qui est accepté par le parti. Sauf que dans le cas présent, au lieu que notre action anarchiste soit une "déviation peite-bourgeoise", elle est "contre révolutionnaire" parce qu'elle ne va pas dans le sens de ce que toi et tes amis considèrent comme étant révolutionnaire. Comme dans les régimes staliniens, les docteurs de la "foi", ceux qui possèdent la vérité n'ont aucun besoin de définir leur concepts. Ainsi, tous les gens qui participent à des squats, coops, projets autonomes sont révolutionnaires, alors que ceux qui n'y participent pas sont contre-révolutionnaires. On a pas besoin de savoir pourquoi, parce que de toute façon, être révolutionnaire ne signifie plus: "travailler pour arriver à la révolution"; et être contre révolutionnaire ne signifie plus: "travailler contre la révolution". Non, être révolutionnaire, c'est vouloir bâtir des coops, des squats, etc... tandis qu'il sufit de choisir une autre voie pour être contre-révolutionnaire.
Mais encore, vous avez un criss de problème, pis évidemment vous faites ça seulement pour salir la Nefac. Plusieurs personnes ont posé des questions sur ce forum, notamment sur les moyens à employer pour arriver à la révolution, mais vous n'avez jamais répondu. C'est facile d'être contre-révolutionnaire dans ce cas, parce que la "révolution" c'est la confusion qui habite votre cerveau. Apporter un peu de logique et de bon sens à cette confusion ne fait que remettre les pieds sur terre à bien du monde. Et on dirait bien qu'il n'y a rien de plus "contre-révolutionnaire" que la réalité si on vous écoute parler.
Donc je vous presse de répondre aux différentes questions qui vous ont été posées, parce que le salissage, ça va faire. J'ai bien envie de commencer à crier sur tout les toits qu'il y a des personnes mal intentionnées, qui volontairement, partent des rumeurs contre les seules organisations anarchistes dignes de ce nom, mais que ces personnes sont tout à fait incapable de répliquer sérieusement à des questions politiques. Alors, les gens jugeront de qui vous être réellement. Parce que moi j'ai l'impression que si on se rencontre dans une manif, on sera pas du même côté de la clôture... pis que c'est pas moi qui va porter les boucliers et les matraques.
Pis enfin, je suis complètement écoeuré que vous me parliez de groupes ou d'organisations autonomes sans les nommer. Quels sont ces organisations autonomes mythique dont vous parlez tout le temps? Ça fait certainement partie de cette confusion dans laquelle vous vivez et pour laquelle vous vivez.
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