Sur la nécessité d'appuyer la lutte du peuple palestinien

Dans la foulée des événements de Gênes, le ministre de la Sécurité
publique, M. Serge Ménard, a fait une déclaration il y a deux semaines
visant à blanchir les forces policières qui ont sévi à Québec en avril
2001. Nous proposons une analyse de cette déclaration pour montrer en
quel sens précis l'institution policière est devenue le bras de
l'intervention politique autoritaire.

Lundi 23 juillet en début d'après-midi, sous un soleil accablant, environ 200 personnes se sont rejoint devant la résidence du consul d'Italie, dans un secteur résidentiel du quartier Limoilou de Québec, afin d'y clamer haut et fort leur indignation face à la mort violente d'un manifestant, le vendredi précédant, lors du Sommet du G8 à Gênes en Italie.

Le ministre Serge Ménard prépare le Sommet des Amériques comme si s'était une guerre. Une clôture de 3,8 km encerclera le centre-ville de Québec, et des milliers de policiers (de la GRC, de la Sûreté du Québec, de la Police de Québec et de Ste-Foy et, qui sait, peut-être de l'armée canadienne) seront présents pour contrer toute manifestation durant la fin de semaine du 20 au 22 avril 2001. La prison de Québec et les hôpitaux de la région seront aussi vidés pour l'occasion.

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Photo du périmétre de sécurité.

Depuis quelques temps la répression politique s'intensifie au Québec. Cela est évident si l'on pense à l'attaque massive des cavaliers du SPCUM lors de la manifestation contre le G-20 à Montréal en octobre dernier ou aux 150 arrêtés de Westmount le premier mai 2000. En fait, il y a eu plus de deux mille arrestations lors de manifestations au Québec depuis 1995. Et comme si l'on en avait pas eu assez, la GRC, la SQ et les services de police de la Ville de Québec et de Sainte-Foy nous préparent pour avril 2001 le plus gros dispositif de Sécurité jamais vu au Canada.

Au cours de la dernière réunion du conseil municipal de la Ville
de Québec qui s'est tenue le 15 janvier dernier, les élus de la
Ville ont rendu publiques leurs positions face aux mesures de
sécurité qui seront mises en place au cours du prochain Sommet
des Amériques. Malgré les récriminations de plusieurs citoyens,
les élus croient que ces mesures sont nécessaires pour
que le Sommet se déroule normalement.
Cependant, au-delà de ce consensus, la position de chacun des
partis diffère un peu.

Le 15 mars 2001 souligne la 5e année de cette journée internationale de protestation et de solidarité contre la brutalité policière. Elle a débuté en 1997 sur l'initiative du collectif Drapeau Noir de Suisse, aide du COBP (Citoyen-ne-s Opposé-es a la Brutalité Policière) de Montréal. Dès la première année, la Journée Internationale Contre la Brutalité Policière (JICBP) a été un succès. La date a été retenue parce que le 15 mars deux enfants âgés de 11 et 12 ans se sont fait battre par la police suisse.

C’est l’histoire d’une forteresse où 34 chefs d’État et de gouvernement des Amériques viendront discuter de l’avenir économique du continent. Lors du Sommet des Amériques, du 20 au 22 avril 2001, la ville de Québec se transformera en zone de conflits pour ceux et celles qui n’appartiennent pas à l’élite accréditée et qui voudront faire part de leur mécontentement.