Récit de la manifestation internationale contre la spéculation et les évictions à Barcelone

Dans le cadre de la revitalisation de Barcelone en vue du Forum européen de 2004, les autorités s'arrangent pour faire disparaître les squats. Et vive la spéculation. Mais on ne déloge pas une okupa comme ça. Des gens de partout viennent crier No Pasaran! aux proprios, aux spéculateurs et leur États à flics. Brigades internationales du squat?

Dans un communiqué laconique l'Ontatio coalition against poverty (OCAP, un groupe d'action directe basé à Toronto) annonçait qu'elle avait évincé le bureau de campagne du premier ministre sortant Ernie Eves (conservateur).

En janvier 2003, Le FRAPRU frappe encore avait publié un bref historique d'un projet de coopérative d'habitation que Loge m'entraide et un groupe de locataires avaient élaboré en février 2000. Beaucoup d'embûches nous empêchaient alors de fonder 20 unités de logements sociaux, particulièrement en raison du terrain contaminé.

Au moment où Paul Martin s'apprête à devenir premier ministre du Canada, il n'est sûrement pas inutile de se rappeler ce qu'il a déjà dit et fait dans le domaine du logement social. En voici un rappel en quelques dates.

La crise du logement qui frappe actuellement le Québec n'est ni la première, ni la dernière. Dans notre système économique, ces crises semblent appelées à revenir périodiquement*. Notre mouvement populaire, qui n'existe pourtant pas depuis si longtemps (30 ans à peu près), en est à sa troisième. L'expérience démontre amplement que le marché ne se régule pas tout seul et que les crises ne se règlent jamais sans intervention gouvernementale. D'où nos revendications historiques de logements sociaux et de réglementation du marché privé.

Les associations de propriétaires clament que la pénurie de logements locatifs est due au contrôle des loyers. Ils en réclament de manière plus ou moins ouverte l'abolition. L'Association provinciale des constructeurs d'habitation du Québec et l'Institut économique de Montréal aussi. Comment réagira le gouvernement libéral face à ce type de revendications ?

Le gouvernement Charest n'aura pas été bien long à semer l'inquiétude dans le domaine de l'habitation, comme dans plusieurs autres secteurs sociaux.

Montréal, le 4 septembre 2003. En réaction aux demandes portées aujourd'hui par certaines corporations de propriétaires, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) tient à rappeler que l'actuelle méthode de fixation des loyers est facultative et qu'elle n'a absolument pas empêché, ces dernières années, des hausses de loyer largement supérieures à l'inflation. Elle n'empêche pas non plus les propriétaires responsables d'entretenir leurs logements ni aux propriétaires délinquants de hausser le coût de leurs logements en mauvaise condition. «Les corporations de propriétaires immobiliers, qui se plaignent le ventre plein, tente de nous faire croire que ça irait mieux si la situation était pire», ironise André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ.

Le gouvernement québécois vient de fermer le robinet du supplément au loyer d'urgence pour les ménages sans-logis, au moins à Montréal et à Gatineau. Comme le prévoyait le Front d'action populaire en réaménagement urbain depuis déjà plusieurs semaines, le gouvernement a à toutes fins pratiques épuisé les 1500 suppléments qu'il avait prévus.