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Un autre fondement de la servitude volontairecalvaire01, Lunes, Noviembre 4, 2002 - 16:41
calvaire01
Nous délaissons l'insécurité de notre propre souveraineté pour accomplir nos destins d'assujettis à la production d'un monde pensé par les autres. Qu'ils s'inscrivent sous le joug de la droite capitaliste néolibérale comme l'ADQ ou sous celui du centre gestionnaire des intérêts combinés de l'État québécois et de l'entreprise capitaliste comme le PQ ou le PLQ, qu'ils s'engagent au nom d'une gauche représentative comme l'UFP ou au nom de la lutte de classes et du plateformisme anarchisant comme la NEFAC, les politiciens professionnels ou non se battent pour notre adhésion à leur action. Ils tentent de nous recruter pour la floraison et le maintien sociaux de leurs bannières, de leurs particularismes et de leurs actions/événements politiques. Ils s'autorisent au nom de nos intérêts mais se révèlent être des gestionnaires de notre représentation politique. Ils défont les conditions de notre engagement libre comme individus et comme communautés. Ils canalisent notre pouvoir social pour leur propre autorité. Ils fondent leur autorité politique en remplacement de notre agir collectif. Essentiellement, nous leur déléguons notre autonomie pour assurer les bases de notre passivité, de notre confort, voire de notre paresse. Ainsi nous laissons s'échapper notre créativité, notre vie active, au profit de mondes administrés sous le couvert d'idées construites ailleurs que dans notre propre existence. Nous vivons pleinement l'hétéronomie, le pouvoir des autres. Nous nous attristons par ailleurs de notre impuissance à créer et à recréer le monde. La formation des déterminations de la vie devient l'affaire des classes politiques quand ce n'est pas celui des capitalistes, de leurs gestionnaires et de leurs économistes. Nous passons à côté de notre propre imaginaire vivant. Nous nous laissons embrigader. Nous délaissons l'insécurité de notre propre souveraineté pour accomplir nos destins d'assujettis à la production d'un monde pensé par les autres. Nous consommons notre vie comme les acteurs d'un monde en représentation, de sociétés du spectacle, dont la fondation repose sur l'action des autres. Il en est ainsi partout. Il n'y a que les organisations qui changent. La logique est universellement la même. Pourtant, notre imaginaire pourrait être à chaque fois radical et notre création généralisée. Nos vies pourraient nous appartenir et reposer sur les fondements que nous nous poserions pour nous-mêmes. Mais nous ne sommes pas intéressés par cette activité suprême de notre condition d'humains, par l'auto-création de l'humanité toute entière. Notre autonomie collective n'est pas assumée pleinement. En sera-t-il toujours ainsi ? ``Est-ce ainsi que les hommes vivent``, au sens de leur éternité temporaire ?
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