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Tu n'auras pas la peau de l'ours avant de l'avoir tuéAnonyme, Jueves, Octubre 17, 2002 - 10:37
Sylvestre
Qui se croit le plus intelligent ne l'est pas toujours dans la salle d'élevage des poulets de batterie, peu s'en faut pour que les borgnes ne deviennent les rois des aveugles. Petit tour d'horizon en psychologie animale, au royaume des ours. Les ours : ils sont nombreux, plus nombreux que jamais. Leur appétit suit la progression de leur concentration démographique. Là où ils sont nombreux, ils trouvent moins de ressources végétales à leur disposition. Les ours sont omnivores, ce qui veut dire qu’ils consomment tout ce que l’homme consomme. Les grandes villes sont pour les ours, un gigantesque vivier de reproduction, où l’on ne chasse pas la proie favorite de l’ours, c’est à dire l’humain. Il ne faut pas stresser le gibier, qui arrive à domicile de l’ours comme une pizza fraîchement livrée : il faut lui faire croire qu’il est invulnérable, et beaucoup plus intelligent que l’ours, qui arrive ainsi à protéger l’espèce des attaques meutrières, pour ne pas dire dévastratrices de l’être humain, du moins la plupart du temps. De temps à autres, un jeune viole la règle de prudence, et ingère un ou une jeune joggeuse, dans un parc national ou une piste de sentier cyclable. C’est plus ce que l’être humain peut supporter. Ces individus là, des parias, sont sacrifiés par la communauté ursine. De toute façon, on leur avait interdit de fréquenter les cavernes, où se tiennent la quasi-totalité des ours des cavernes. C’est dans la caverne, où par souci d’économie d’énergie(les ours étant très paresseux), qu’on attire les victimes. Celles-ci sont fréquemment des enfants, des amateur(e)s de spéléologie, de plein air et d’arpentage de cavernes, attirés-là par le recours aux Témoins, ces miraculés d’une attaque d’ours. Ceux là, superstitieux, ont décidé, après coup, de vouer un « culte » à la Mère-Ours, ou à l’Esprit ours, pour s’assurer sa protection, comme ils l’auraient fait avec un dieu immatériel, le même phénomène survenant chez ces jeunes qui recherchent les sensations fortes et qui respectent la Nature comme leur mère après un accident... Les Ours, eux, se foutent complètement de la religion. Seulement, aimant bien la chair savoureuse de l’être humain, on ne verrait pas pourquoi ils ne profiteraient pas de ce concours de circonstances inopinées. Le culte en question n’en est pas vraiment un, mais est le résultat d’un mécanisme de protection mis en place après un traumatisme énorme, soit de voir sa femme, son ami, son enfant, dévoré par un ours, tout réflexe de fuite étant inhibé par une terreur, même pas ressentie(inconsciente), comme toute douleur. Il y a formation de mécanismes de défenses palliatifs destinés à maintenir en inconscience l’horrible vision de la chair humaine broyée et introjection, par identification à l’ours, de l’acte meurtrier, et par le fait même par extension, des intentionnalités de l’ours imaginées par le témoin, d’après ce qu’on lui a dit des ours…On voit où la culture utilisée par le cerveau puissant de l’humain lui joue des tours. La procédure de protection consistera à satisfaire précisément à ces intentions imaginées, qui par hasard, correspondent à ce que désire l’ours, de la viande, ce qui garde le souvenir inconscient. (Voir Totem et Tabou de Freud pour avoir une explication des mécanismes de défense par le rituel religieux. Les ours sont très conscients de l’efficacité de leur méthode de chasse, qui consiste à sélectionner un duo et parfois même un trio de personnes dont ils ne tueront qu’une personne, laissant les autres contempler la scène. On ne sait pas si ils sont conscients par compte des mécanismes de défenses qui conduisent les Témoins, fatalistes, plongés dans un état d’impuissance, à favoriser au maximum les circonstances qui font des humains des victimes, comme de faire faire la visite des cavernes(les tanières des ours des cavernes). Mais il est clair qu’ils savent très bien déceler les dispositions mentales chez l’être humain qui favorisent la mise en place du clivage, de l’identification et de l’introjection meurtrière : une certaine vulnérabilité, probablement due à l’ingestion de drogue. Les ours rabatteurs de ce fait, sélectionnant leurs victimes, faisant d’une pierre deux coup : on perpétue dans la population humaine l’illusion de sécurité, et on ramène de la viande dans la nature en quantité de croissance exponentielle, par troupeau entier même(depuis que les expéditions en spéléologie sont populaires). Ce « culte » moderne, l’histoire se répétant, peut être identifié à celui du Minotaure, à qui ont sacrifiait, dans l’antiquité grecque, des jeunes gens pour assurer la protection de la ville et du roi. Bref, chez les ours, pas besoin de savoir compter pour s’assurer un approvisionnement constant en nourriture ! On peut facilement en déduire que le quotient intellectuel d’un ours est approximativement le même que celui d’un bon chasseur, si ce n’est pas plus ! Tellement intelligents, que les Indiens et les Inuits ont longtemps vu leurs populations circonscrites et réparties, après la christianisation et avant l’assimilation dans la communauté blanche (les blancs maîtrisent mieux la nature), par la prédation due aux ours. L’ours blanc, par exemple, se nourrirait principalement de phoques de Weddell, capturés au printemps dans les tanières où les femelles mettent bas. La technique de chasse consiste à flairer où se trouvent les tanières, creusées sous la neige, et ensuite, à les défoncer à l’aide de leurs pattes puissantes, pour en extraire toute la famille, l’éventrer vivante et la dévorer. Les nourrissons et les femmes sont particulièrement appréciés, les hommes se durcissant les muscles au cours de la chasse aux phoques. Parfois, les chasseurs partent à deux. Parfois ils reviennent seuls. Malheur à eux : ils ont en mémoire les scènes de chasse au phoque de l’ours blanc, observée en pleine nature. Dès lors, un profil à deux faces se révèle chez eux : celui du chasseur et du chassé, celui du mangeur et du mangé. C’est ainsi que l’ours pas trop gourmand, fait d’une pierre deux coups : au lieu d’un deuxième homme à dévorer, il aura toute sa famille avec. Quand on sait que les Inuits cohabitent en famille, de la grand-maman aux petits-petits fils, dans leurs nouvelles maisons de glace ramollies suggérée par le chasseur Témoin rescapé miraculeusement de l’attaque de l’ours, à sa famille, on peut calculer quelle aubaine cela représente, en particulier lorsque les Inuits n’ont pas Internet ou le téléphone, passionnées par cette vie à l’ancienne, dans les igloos. L’ours ne les dévore pas tous du même coup : s’il a tué à l’automne, la viande restera fraîche tout au cours de l’hiver, et s’il a tué au printemps comme le font les ourses, on épargne aux moins un peu les grabataires et les enfants pour qu’ils servent de jouets aux oursons avant d’êtres dévorés à leur tour.
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