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Une fin d'été très chaude

Carl Desjardins, Viernes, Septiembre 6, 2002 - 16:07

AlterPresse

Haïti a connu une nette augmentation de la tension politique et de la détérioration du climat social durant les derniers mois, particulièrement au cours de la fin de l'été.

Des le début du mois d'août, d'importantes affaires ont vu le jour ou ont pris des dimensions jusque-là non atteintes. C'est le 2 août qu'un groupe proche du pouvoir, dénommé "l'armée cannibale", a libéré aux Gonaives (centre du pays) le prisonnier de droit commun Amiot Métayer, en renversant un mur de la prison. Plus de 150 autres prisonniers, parmi eux des condamnés a perpétuité, se sont évadés.

En accord avec l'Exécutif, la police s'est plutôt gardée d'intervenir, alors que "l'armée cannibale" a paralysé durant plusieurs jours toutes les activités aux Gonaives et incendié des institutions publiques, dont le Palais de Justice. Un mois après, on assiste à une opération de réhabilitation d'Amiot Métayer, à travers une commission de juristes, qui ouvre à légaliser sa fuite.

Le mois d'août a aussi été marqué par des mobilisations au sein de l'université contre les mesures adoptées en juillet par le gouvernement contre le Rectorat élu. Celui-ci a été remplacé par une commission gouvernementale qui, avec le concours de la police, a pris, au début du mois, le contrôle du rectorat.

Mais la communauté universitaire n'a pas lâché prise. Une manifestation étudiante et des mouvements sociaux en faveur de l'autonomie et l'indépendance de l'université s'est dégénérée en affrontements à Port-au-Prince le 14 août, suite a l'intervention violente de membres d'une association d'étudiants proches du pouvoir.

Une autre manifestation projetée pour le 22 août a été tuée dans l'oeuf, quand les protestataires ont été assiégés à l'École Normale Supérieure, sous les yeux de la police. Les partisans du gouvernement etaient armés et lançaient des jets de pierres et d'urines contre les étudiants. Ce qui a suscité la réprobation de plusieurs secteurs de la société.

Une situation tout aussi explosive est celle des coopératives en faillite, alors que des milliers de sociétaires ne cessent de réclamer d'importantes sommes, fondues comme beurre au soleil. La promesse du Président Jean Bertrand Aristide de rembourser environ 200 millions de Dollars, n'a pas calmé le jeu. Les sociétaires n'accordent que peu de crédit aux démarches en cours à travers le Conseil National des Coopératives. Et les manifestations ont persisté durant tout le mois.

On a entendu, à la fin août, les premières récriminations publiques de partisans d'Aristide contre le Premier Ministre Yvon Neptune et d'autres membres du gouvernement. Les organisations de base du Parti Fanmi Lavalas ont aussi entamé un mouvement de mobilisation contre l'opposition et les sanctions économiques.

Parmi les autres grands dossiers, il y a le trafic d'enfants haïtiens vers la République Dominicaine, qui a
été révélé par l'Organisation Internationale de la Migration et le Fond des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF). Durant quelques jours, il y a eu comme une impression que la société haïtienne s'est sentie face à elle-même, suivant plusieurs personnalités interpellées par la presse sur ce dossier.

D'autre part, la mobilisation pour obtenir la libération des travailleurs de Guacimal (nord du pays), emprisonnés à Port-au-Prince depuis mai dernier suite à un violent conflit, a porté fruit. Sept des neuf personnes concernées ont été libérées le 20 août.

En outre, l'instruction judiciaire autour de l'assassinat du journaliste Jean Dominique a repris et, le 22 août, le juge d'instruction Bernard Saint-Vil a auditionné des témoins et suspects dans cette affaire. Ce développement s'est produit suite à la relance, par les organisations de journaliste au niveau national et international, de la mobilisation sur les dossiers de jean Dominique et d'un autre journaliste assassiné, Brignol Lindor.

Mais entre-temps, Israel Jacky Cantave, journaliste de Radio Caraibes, enlevé le 15 juillet durant 24 heures, a du quitté le pays en direction de la France, à cause de nombreuses menaces subies.



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