A la réunion de préparation informelle du Comité sur l'Agriculture portant sur la concurrence à l'exportation, les USA, alors qu'ils font l'objet de violentes critiques après avoir augmenté de 80 % leurs dépenses agricoles, ont appelé à éliminer dans les 5 ans les subventions agricoles d'exportation.

D'autres membres, ceux du groupe de Cairns en particulier, ont proposé des échéances plus rapprochées. (3 ans) "Nous y sommes tout à fait favorables" a répondu le négociateur en chef US.

L'UE a rejeté, quant à elle, tout échéancier pour une totale élimination des subventions, rejointe par d'autres pays développés. Selon un délégué "le texte de la Déclaration de Doha établit clairement qu'il n'y aura pas d'élimination des subventions à l'exportation pendant le cycle en cours". Son Art.13 prévoit des négociations visant à "la réduction de toutes les formes de subventions à l'export, dans la perspective de leur élimination". L'UE n'a cessé de lier les discussions sur ce sujet au progrès réalisé dans la maîtrise des crédits à l'export, qui sont amplement utilisés par les USA. L'Australie, membre du Groupe de Cairns, est souvent interrogée, sur l'utilisation d'entreprises commerciales d'Etat, considérées comme modifiant les règles du commerce.

Quelques pays veulent que l'aide alimentaire soit contrôlée par un organisme indépendant comme la PAM (Programme Alimentaire Mondial) afin de s'assurer que les pays producteurs ne l'utilisent pas comme outil de dumping pour déverser leurs excédents sur les marchés des PED. Au sujet des restrictions à l'export, des PED considèrent qu'ils sont nécessaires pour répondre à la sécurité alimentaire en interdisant la sortie sans contrôle des exportations de ces pays.