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Deuxième journée du camping des sans-logisAnonyme, Miércoles, Julio 3, 2002 - 10:40 Québec, 2 juillet 2002 - Hier, premier juillet oblige, les sans-logis de "l'action-camping des sans-logis" avaient ciblé le gouvernement fédéral dans leur action, aujourd'hui, ils et elles se tournent vers le gouvernement provincial pour souligner la responsabilité du gouvernement québécois dans l'aggravation de la crise du logement. Un pique-nique devant l'hôtel --vide !-- du parlement a donc été organisé pour rencontrer la presse, présenter les revendications des groupes face à Québec et sensibiliser la population (à défaut des député-e-s, absent-e-s à ce temps-ci de l'année). Deuxième journée de l'action-camping des sans-logis : Québec, 2 juillet 2002 - Hier, premier juillet oblige, les sans-logis de "l'action-camping des sans-logis" avaient ciblé le gouvernement fédéral dans leur action, aujourd'hui, ils et elles se tournent vers le gouvernement provincial pour souligner la responsabilité du gouvernement québécois dans l'aggravation de la crise du logement. Un pique-nique devant l'hôtel --vide !-- du parlement a donc été organisé pour rencontrer la presse, présenter les revendications des groupes face à Québec et sensibiliser la population (à défaut des député-e-s, absent-e-s à ce temps-ci de l'année). Une quinzaine de personnes, dont une majorité des "vrais sans-logis", ont passés la nuit de lundi à mardi au camping, Place George V dans le Vieux-Québec. De l'avis d'un peu tout le monde, l'expérience a été assez pénible. Premièrement, la chaleur était intenable (30 degré, 40 en comptant le facteur d'humidité). Ensuite, il y a le bruit et l'agitation d'une place sur "la route des bars" un soir de congé férié. "Il a fallu expulser quatre soûlons qui était venu nous faire du trouble" explique un campeur anonyme "et on a eu droit à deux freaks venu faire un show d'escrime à 3 ou 4 heures du matin". Et puis, comme si ce n'étais pas assez, il y a eu l'orage en pleine nuit, si fort qu'il a fait s'effondrer une des tentes sur la tête de son unique occupant. Tout cela à fait pencher la balance en faveur d'un déplacement du camping vers les têtes d'îlot de la rue de la Chevrotière (à côté du squat). Pendant un instant, étant donné l'alerte de "chaleur accablante" pour la journée, des organisateurs ont considérés d'abandonner le campement. L'assemblée générale matinale en a toutefois décidé autrement. En effet, malgré un poids certains des cinq groupes populaires à la base de l'action, l'assemblée générale du matin, qui regroupe autant les campeurs que les soutiens, est souveraine. L'activité de la journée, le pique-nique au parlement a donc été maintenue. C'est finalement vers 12h30, après un point de presse, que les campeurs sont partis en cortège, vers le terrain du parlement. Là bas, une quinzaine de supporters (pas les même que la veille) les attendaient, ce qui fait qu'entre 30 et 40 personnes ont participés à l'action du midi et au théâtre d'agit-prop de l'après-midi. Ce qui s'est dit au point de presse : "C'est sûr que le gouvernement québécois finance du logement social et a mis en place des mesures d'urgence pour faire face à la crise du premier juillet" indique Lucie Villeneuve du Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur, "mais ces mesures sont insuffisantes et le gouvernement peut et doit faire mieux". Les groupes populaires réclament une modification au décret sur les mesures d'urgence, pour faire en sorte que l'hébergement soit offert gratuitement aux ménages en difficulté, comme ce fut le cas lors des inondations au Saguenay ou du grand verglas. "Il est tout à fait indécent que le gouvernement prévoit charger aux sans logis un loyer, même minime, après sept jours d'hébergement dans un sous-sol d'église ou une résidence étudiante" a déclaré Lucie Villeneuve, rajoutant "d'autre part, au delà de l'hébergement temporaire, il faut que tous les sans-logis puissent trouver une place en HLM ou un logement décent et adéquat". De plus, pour éviter que la situation ne soit encore pire l'an prochain, il est urgent que le gouvernement se compromette en faveur d'un grand chantier de logement social. Ce n'est pas le contrôle des loyers qui est la cause de la crise du logement Les groupes populaires sont particulièrement inquiets du débat qui se fait actuellement autour de l'idée d'abolir le contrôle des loyers. "Mme Marois a dit qu'elle était en réflexion à ce sujet" rappelle Nicole Dionne du Bureau d'animation et d'information logement (BAIL) "mais pour nous c'est tout réfléchi : ça n'a pas de bon sens!" Les groupes populaire tiennent à préciser que le nombre de causes pour fixation de loyer à la Régie du logement, s'il est en nette progression cette année par rapport aux années antérieures (11 000 cas environ), ne touche même pas 1 % des 1,2 millions de logements locatifs du Québec. Ils rappellent par la même occasion que le contrôle des loyers ne s'applique pas durant les cinq ans qui suivent la construction d'un nouveau logement. C'est à se demander si certains ne veulent pas profiter de la crise du logement pour désarmer complètement les locataires. Nicole Dionne rappelle par ailleurs que "avec des augmentations de 3,8% en moyenne dans la région de Québec, les propriétaires se plaignent le ventre plein." "En fait, ce n'est pas moins mais plus de contrôle des loyers qu'il faudrait pour stabiliser le marché" a conclu la militante pour une loi contre la discrimination dans la recherche de logement. Demain : Noël des campeurs à l'église St-Roch Demain, le 3 juillet, les campeurs prévoient s'inviter à "La grande tablée" dans le cadre de la "Fête de Québec" pour souligner les responsabilités du gouvernement municipal dans la crise du logement. Rendez-vous sur le parvis de l'église St-Roch. Les revendications de l'action-camping des sans-logis: - Un hébergement temporaire, gratuit et adéquat pour toutes les personnes sans-logis le premier juillet. L'action-camping des sans-logis fait suite à un ultimatum aux autorités lancé le 25 juin dernier par cinq groupes populaires du domaine de l'habitation. Elle vise à dénoncer la crise du logement et exiger des solutions à court, moyen et long terme. Elle est une initiative du Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, du Comité logement développement et femmes, du Bureau d'animation information logement (BAIL) et de l'Association pour la défense des droits sociaux (ADDS). |
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