GAP mis à nu - Calgary June 25, 2002
« Je préfère me promener nu que de porter du GAP », ont entonné une quarantaine de militants en se déshabillant.
Des centaines de militants, un nombre record de médias et des curieux étaient présents lors de cette dénonciation de l’exploitation par GAP de travailleurs pauvres, majoritairement des femmes, dans 300 sweatshops dans 55 pays du Sud.
GAP a été dénoncé à titre d’exemple concret du libre échange prôné par les multinationales - faire de l’argent au moindre coût.
Don Fisher, président du conseil d’administration de GAP,
est pointé comme un ennemi des travailleurs et de l’environnement.
La famille Fisher, au dire des protestataires, est également responsable
de la majorité des coupes dans les dernières forêts
de cèdres rouges en Californie.
L’Afrique revendique
Brian Kagoro, de Crise au Zimbabwe, a mis en lumière les effets
pervers sur l’Afrique d’aujourd’hui, de l’intervention
de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international
(FMI) en conjugaison avec les politiques du G8. Il a analysé les
cas spécifiques de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe qui ont
acquis leur indépendance tardivement (le Zimbabwe en 1980 et l’Afrique
du Sud en 1996). Les gens ont cru que l’indépendance leur
apporterait la justice, l’équité et une meilleure qualité
de vie. Or, lorsque le FMI a imposé ses conditions, les dépenses
publiques ont été réduites en faveur du développement
du libre marché. L’éducation et les soins de santé
ont été relayés au second plan et le sont toujours.
Or, le Nouveau Partenariat pour le développement
de l’Afrique (NPDA) que Jean Chrétien tente d’imposer
à l’ordre du jour de ce Sommet du G8 ne changera rien à
la situation actuelle.
La crise des soins de santé s’accentue parce que les Africains
n’ont pas accès à des soins de santé de base.
La crise alimentaire résulte des coupures dans les subventions
accordées aux petits producteurs agricoles. La résistance
s’organise et les dirigeants du G8 devront tendre l’oreille
à une société civile qui revendique de plus en plus
ses droits fondamentaux pour accéder à une vie décente
et un environnement sain.
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