Depuis mardi le 4 juin dernier, les étudiantEs universitaires de la région du Northrhein Westfalia, dans l'Ouest de l'Allemagne, sont en grève contre les frais de scolarité.

L'Allemagne est actuellement un des rares pays où l'éducation universitaire est gratuite. En effet, les universitaires ne doivent payer que 30 euros par session afin de couvrir les frais liés au maintien des bâtiments, mais l'éducation universitaire est totalement gratuite dans pratiquement toutes les régions de l'Allemagne.

Malheureusement, le gouvernement de la province du Northrhein Westfalia a décidé, afin d'atteindre l'objectif du déficit zéro, d'instaurer des frais de scolarité dans les universités.

D'abord, les frais de scolarité seraient de 50 euros par session. Le gouvernement a aussi décidé d'arrêter de subventionner les cafétérias et les services aux étudiants, ce qui coûterait à peu près 150 à 200 euros par session. La réforme comprend aussi l'instauration d'une taxe de 650 euros par session après la neuvième session à l'université. Il faut comprendre quela grande majorité des étudiantEs restent à l'université plus longtemps que 9 sessions. Finalement, plusieurs cours de langue, comme les cours d'allemand donnés aux étudiantEs de l'étranger, deviendraient payants.

Les frais de scolarité passeraient donc de 30 euros par session à 200 ou 850 euros par session!

C'est pour cette raison que les étudiantEs sont entréEs en grève immédiatement après l'annonce de ces mesures néolibérales.

Les étudiantEs des universités de Darmstadt, d'Aix-la-Chapelle, de Bochum, de Wuppertal, de Bielefeld, de Düsseldorf, de Cologne, de Duisbourg, de Essen, de Dortmund, de Trier, de Münster, de Paderborn sont donc entréEs en grève. C'est-à-dire touTEs les étudiantEs de la province du NorthRhein-Westfalia.

Des universités et des collèges à Berlin et dans le reste de l'Allemagne ont aussi fait des débrayages en solidarité avec la grève.

Plusieurs grandes manifestations ont eu lieu à Aix-la-chapelle (8 000 étudiantEs le 4 juin) et à Düsseldorf ( 20 000 à 30 000 étudiantEs le 8 juin)

Les étudiantEs semble déterminéEs à mener à terme leur action qui prend une très grande ampleur.