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Camouflage ou complicité de l'Administration Bush ? Les terroristes des attentats du 11 septembre étaient-ils liés aux servicCarl Desjardins, Sábado, Mayo 18, 2002 - 14:08
Michel Chossudovsky
Le chef des services d'espionnage pakistanais, le lieutenant-général Mammoud Ahmad, se trouvait aux États-Unis lors des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Arrivé le 4 septembre, le général Ahmad avait rencontré des représentants du département d'État après les attaques contre le World Trade Center, mais il a également eu des entretiens, au cours de la semaine précédant les attentats terroristes, avec ses vis-à-vis de la CIA et du Pentagone. Quelle était la nature de ces rencontres qualifiées de «routinières » qui ont eu lieu avant le 11 septembre ? Avaient-elles un lien avec les consultations ultérieures, au lendemain du 11 septembre, qui ont amené le Pakistan à prendre la décision de coopérer avec Washington ? La planification de la guerre était-elle à l'ordre du jour des discussions entre les responsables pakistanais et américains ? e 9 septembre, alors que le général Mammoud Ahmad se trouvait aux États-Unis, le commandant Ahmad Shah Massoud de l'Alliance du Nord était assassiné. Les représentants de cette organisation ont informé l'administration Bush que les services secrets pakistanais (ISI) étaient selon toute probabilité impliqués dans cet assassinat. C'est donc en toute connaissance de cause que l'administration Bush a pris la décision, lors des consultations intervenues avec le général Mammoud Ahmad après le 11 septembre, de « coopérer » directement avec les services de renseignements pakistanais malgré leurs liens avec Oussama ben Laden et les taliban, et leur rôle présumé dans l'assassinat de Massoud. Pendant ce temps, des responsables du Pentagone et du département d'État étaient envoyés à Islamabad pour mettre une dernière main aux plans de guerre américains. Dimanche le 6 octobre, la veille des premiers bombardements sur les principales villes afghanes, le général Mammoud Ahmad était limogé de son poste à la tête des services secrets pakistanais dans ce qui a été présenté comme un remaniement de « routine ». Des liens troublants entre le général et le terroriste Quelques jours plus tard, le journal Times of India révélait les liens entre le général Mammoud Ahmad et Mohammed Atta, présumé tête dirigeante des attaques contre le World Trade Center. L'article du Times of India était basé sur des informations contenues dans un rapport des services de renseignement du gouvernement de New Delhi transmis au gouvernement américain via les canaux officiels. Citant une source à l'intérieur du gouvernement indien, l'Agence France-Presse a confirmé que « les faits transmis par le gouvernement indien à Washington étaient d'un tout autre ordre qu'une simple information liant un général voyou à des actes de terrorisme déplacés ». Les implications des révélations du Times of India sont multiples. Elles soulèvent la question des liens existant entre le General Ahmad et le terroriste Mohammed Atta, mais également la possibilité que d'autres membres des services secrets pakistanais aient pu avoir des contacts avec les terroristes. Elles permettent également de questionner l'interprétation officielle selon laquelle les attentats du 11 septembre constituaient un acte de « terrorisme individuel » organisé par une cellule autonome du réseau Al Qaeda et soulèvent l'hypothèse que les attentats feraient partie d'une opération émanant des services de renseignement pakistanais. Le reportage du Times of India jette également une nouvelle lumière sur la nature des « activités d'affaires » du général Ahmad aux États-Unis au cours de la semaine précédant les événements du 11 septembre, soulevant la possibilité de contacts aux États-Unis entre l'ISI et Mohammed Atta avant les attaques contre le World Trade Center au moment où le général Ahmad et sa délégation étaient en soi-disant « tournée de consultations » auprès des responsables américains. Un axe ISI-Oussama-taliban et... CIA ? En évoquant les liens présumés entre les terroristes et l'ISI, il faut comprendre que la nomination du général Ahmad à la tête des services secrets pakistanais avait reçu l'approbation des États-Unis. En tant que dirigeant de l'ISI depuis 1999, il était en relation étroite avec ses homologues de la CIA, de la Defense Intelligence Agency (DIA) et du Pentagone. Souvenons-nous également que les services de renseignement pakistanais ont constitué durant toute la période de l'après-guerre froide le fer de lance des opérations secrètes de la CIA au Caucase, en Asie centrale et dans les Balkans. L'existence d'un axe « ISI-Oussama-taliban » était bien connue. Tout comme étaient bien connus les liens entre l'ISI et différentes agences du gouvernement américain dont la CIA. L'administration Bush était au courant du rôle du général Ahmad. Autrement dit, l'administration Bush se sert d'une organisation directement liée au terrorisme afin de mener la dite « campagne contre le terrorisme ». En fait, les liens de l'administration Bush avec l'ISI pakistanais - y inclus les « consultations » avec le général Ahmad au cours des semaines précédant le 11 septembre - soulèvent la question d'une possible « complicité ». Pendant que le général Ahmad rencontrait des responsables américains au Pentagone et dans les bureaux de la CIA, des contacts auraient selon le Times of India également été établis entre l'ISI et les présumés terroristes des attentats du 11 septembre ! Selon un rapport des services de renseignement du gouvernement indien, les responsables des attentats du 11 septembre avaient des contacts avec l'ISI qui, à son tour, entretenait des liens avec les agences du gouvernement américain. Est-ce que certains responsables au sein de l'establishment militaire et des services de renseignement américains avaient eu connaissance des contacts de l'ISI avec Mohammed Atta, chef de file des terroristes, et qu'ils n'auraient pas crû bon d'agir ! Que l'administration Bush ait été complice de cette situation reste à démontrer. Une enquête s'avère nécessaire afin d'établir tous les faits dans cette affaire. Toutefois, il est évident que cette guerre contre le peuple afghan n'est pas « une campagne contre le terrorisme international ». C'est une guerre de conquête affectant l'avenir de l'humanité. Le peuple américain, tout comme le peuple canadien, a été consciemment et délibérément trompé par son gouvernement. La vérité doit prévaloir. Quand le général envoie 100 000 $ au terroriste Le 9 octobre, quelques jours après le limogeage du chef de l’espionnage des services de renseignement pakistanais (ISI), le lieutenant-général Mammoud Ahma, on pouvait lire dans le Times of India: « Alors que la section des relations publiques de l’ISI pakistanais prétend que le lieutenant-général Mammoud, autrefois directeur de l’ISI, a demandé à prendre sa retraite le 8 octobre dernier, soit le jour où débutaient les bombardements américains en Afghanistan, la vérité est beaucoup plus troublante. Des sources bien informées confirment, en ce mardi 9 octobre, que le général fut limogé en raison des informations du gouvernement indien démontrant ses liens avec un des kamikaze qui ont détruit le World Trade Center. Les autorités américaines ont demandé son départ après avoir confirmé qu’un montant de 100 000 $ avait été envoyé au terroriste Mohammed Atta du Pakistan par Ahma Umar Sheikh à la demande du général Mammoud Ahmad. Plusieurs sources haut placées au gouvernement ont confirmé que le gouvernement indien avait joué un rôle de premier plan pour établir le lien entre le transfert d’argent et le rôle joué par le chef limogé de l’ISI. Sans fournir de détails, nos sources indiquent que le gouvernement indien a fourni plusieurs informations, y inclus le numéro du téléphone cellulaire de Sheikh, qui ont aidé le FBI à retracer et à établir ce lien. Un lien direct entre l’ISI et l’attaque contre le World Trade Center pourrait avoir d’énormes répercussions. Les États-Unis ne peuvent faire autrement que de se poser la question à savoir s’il n’y a pas d’autres hauts responsables de l’armée pakistanaise qui avaient connaissance de ces faits. Des preuves d’une conspiration d’une plus grande ampleur pourraient ébranler la confiance des États-Unis dans la capacité du Pakistan à participer à la coalition antiterroriste. » La CIA aurait rencontré Ben Laden en juillet Dans son édition du 31 octobre 2001, le journal français bien connu Le Figaro publie, sous la plume d’Alexandra Richard, un article fort troublant dont nous reproduisons des extraits. Le texte complet est disponible dans le site Web globalresearch.ca. « Dubaï, l’un des sept émirats de la fédération des Émirats arabes unis, au nord-est d’Abu Dhabi. Cette ville de 350 000 habitants a été le théâtre discret d’une rencontre secrète entre Oussama ben Laden et le représentant de la CIA sur place, en juillet. Un homme, partenaire professionnel de la direction administrative de l’hôpital américain de Dubaï, affirme que l’ennemi public numéro un a séjourné dans cet établissement hospitalier du 4 au 14 juillet. En provenance de l’aéroport de Quetta au Pakistan, Oussama ben Laden a été transféré dès son arrivée à Dubaï Airport. Accompagné de son médecin personnel et fidèle lieutenant, qui pourrait être l’Égyptien Ayman al-Zawahari – sur ce point les témoignages ne sont pas formels–, de quatre gardes du corps, ainsi que d’un infirmier algérien, Ben Laden a été admis à l’hôpital américain, un bâtiment de verre et de marbre situé entre Al-Garhoud Bridge et Al-Maktoum Bridge. Chaque étage comporte deux suites “ VIP
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