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Polémique japonaise sur le café de NestléCarl Desjardins, Sábado, Mayo 18, 2002 - 13:26
Georges Baumgartner
Nestlé recycle son café soluble invendu avec de nouveaux ingrédients et en modifiant les dates d'expiration. Une pratique légale selon le groupe. Nestlé admet utiliser ses stocks de café instantané invendu pour fabriquer de nouveaux produits. Ce procédé connu sous le nom de «recomposition» a été introduit à la fin des années 60. Et, il ne se limiterait pas qu'au Japon. Selon le journal Asahi Shimbun, c'est une pratique courante appliquée, ailleurs dans le monde, dans les autres usines du groupe alimentaire suisse. Ouverture d?une enquête Nestlé contrôle près de 70% du marché japonais du café soluble. Sa technique de «recomposition» est, selon le groupe, «sûre». Qui plus est, elle n'a rien d?«illégale». Car, l'association japonaise des producteurs de café ne requiert pas que soit mentionné sur les étiquettes qu'il s'agit de produits recyclés. Cette association n'en a pas moins décidé d'ouvrir une enquête. Parce que Nestlé n'aurait pas cru bon d'informer les consommateurs japonais. De son côté, la firme suisse affirme que cette pratique de recomposition répond à deux principes: d?une part, l?utilisation maximale de ressources naturelles limitées. Et d?autres par la lutte contre le gaspillage. Un secret d?entreprise «Nous ne pouvons pas entrer dans le détail sur cette technologie parce que c'est un secret d'entreprise. Mais les produits sont sûrs et soumis à des contrôles d'hygiène rigoureux», observe Nestlé Japon dans un communiqué. Et d'ajouter: «Si nous n'indiquons pas le procédé de recomposition sur nos étiquettes, c'est parce que les denrées de base sont les mêmes». La technique de Nestlé consiste à dissoudre son café ayant atteint la date limite de sa consommation avec des extraits de graines de café. Il évapore ensuite le produit liquide. Avant d'imprimer d'autres dates d'expiration sur les étiquettes de ses nouveaux produits. Jusqu'en 2000, Nestlé utilisait les produits renvoyés par ses distributeurs. Mais depuis plus d'un an, il affirme ne puiser que dans ses propres stocks de café invendu par mesure de sécurité supplémentaire. L'an dernier, il en a utilisé 46 tonnes ou 0,6% de sa production annuelle.
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