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<b>Contre le fascisme et le libéralisme, une autre perspective sociale est possible !</b>sonia, Martes, Mayo 14, 2002 - 19:19
Fédération Anarchiste - Lyon
Il est encore un peu tôt pour percevoir et analyser toutes les conséquences politiques produites par le choc électoral qui a lieu en ce moment même. Pourtant la plupart d'entre nous a conscience que c'est la politique économique et sociale de la gauche plurielle qui est largement responsable de cette situation. En conséquence, nous allons très vite être confrontés à la nécessité de définir une alternative à l'impasse dans laquelle la gauche nous laisse. En effet, qui pourrait penser que le consensus droite/gauche pour barrer la route au F.N. au deuxième tour des présidentielles, va perdurer pour les législatives ? Et ensuite, tout porte à croire que la politique mise en oeuvre par le prochain gouvernement va continuer à privilégier les riches et réprimer les classes populaires. Il est encore un peu tôt pour percevoir et analyser toutes les conséquences politiques produites par le choc électoral qui a lieu en ce moment même. Pourtant la plupart d'entre nous a conscience que c'est la politique économique et sociale de la gauche plurielle qui est largement responsable de cette situation. En conséquence, nous allons très vite être confrontés à la nécessité de définir une alternative à l'impasse dans laquelle la gauche nous laisse. En effet, qui pourrait penser que le consensus droite/gauche pour barrer la route au F.N. au deuxième tour des présidentielles, va perdurer pour les législatives ? Et ensuite, tout porte à croire que la politique mise en oeuvre par le prochain gouvernement va continuer à privilégier les riches et réprimer les classes populaires. Dans ce contexte, il nous paraît urgent et nécessaire que toutes les composantes du mouvement social qui depuis 1995 agissent en faveur de l' action de classe directe des travailleur-e-s et des citoyen-nes, pour qui l' organisation des luttes collectives et individuelles doit être le fait des acteur-es eux-mêmes, pour qui la répartition des richesses doit être plus juste, pour qui la lutte contre le sexisme, le racisme passent par l´égalité sociale et la régularisation des sans-papiers, pour qui l'entraide et la solidarité internationale amorcées depuis les manifestations de Seattle tracent des perspectives porteuses d´élargissement de notre horizon quotidien, pour qui l'arrogance des militaires et va t-en guerre doivent laisser la place à la coopération et la libre association des populations, pour qui la terre doit appartenir à ceux qui la travaillent, ... Toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cette dynamique, toutes les structures, associations, mouvements, syndicats et organisations qui composent ce mouvement de contestation de l'ordre capitaliste et étatique peuvent constituer un pôle politique et social attractif alors que le modèle républicain auquel s'accroche désespérément la droite comme la gauche est obsolète et en complet déphasage d'avec le vécu de la majorité des populations. Une autre perspective sociale est possible ! Elle reste à construire. Cela ne peut être que le résultat de la mise en commun des acquis et capacités de tous et toutes, individu-es et organisations, en toute liberté et égalité. Encore faut-il que nous soyons conscients de l'urgence qu'il y a à préparer et à organiser cette convergence des pratiques, des idées et des mouvements. Relever ce défi est sans doute le seul moyen de faire face à la destruction des liens sociaux programmés aussi bien par le fascisme que par le libéralisme social-démocrate. Pour en finir avec la gauche poubelle ! En centrant une grande partie de leur campagne sur " l'insécurité ", en menant une politique antisociale dans le domaine économique depuis une vingtaine d'années, en criminalisant les pans les plus pauvres et précarisés de la société (comme les jeunes de banlieue traités de " sauvageons "), en arrêtant et en expulsant les sans-papiers, en renforçant le contrôle social sur les populations (via par exemple la permanence du plan vigipirate ou la vidéosurveillance), les partis gouvernementaux de la " gauche plurielle " (PS, MDC, Verts, PCF) n'ont fait qu'alimenter le terreaux dont la bête immonde se nourrit, n'ont fait que préparer le terrain à l'Ascension du Front nazional. Cette gauche qui prétendait à une époque " changer la vie ", qui s'est toujours présenter comme " une force de progrès social " ou qui voulait " défendre le monde du travail " n'a fait que servir les intérêts des classes dominantes et a favorisé le développement de la misère et de la précarité généralisée. Précarité de l'emploi, précarisation du sentiment de sécurité chez les personnes, précarité du quotidien et précarité de l'avenir tout simplement. Autant de raisons qui poussent les classes populaires à se détourner des urnes, à voter à l'extrême gauche ou pour ceux et celles qui n'ont vraiment plus rien à perdre, que le désespoir guette, à voter FN. Il ne suffit pas de vouloir éradiquer le mal, il faut aussi supprimer ses causes. La gauche gouvernementale contre le mouvement social Pourtant la gauche plurielle fait tout pour éviter le débat sur l'ascension du Front national. Son seul objectif est clair : se mettre en ordre de bataille pour les législatives pour revenir vite au pouvoir sans se demander si ce n'est pas que repousser le problème à plus tard, si ce n'est pas qu'écarter momentanément le danger, si la même politique désastreuse ne mènera pas au même résultat. Mais pour gagner les législatives de juin prochain, le Parti socialiste et ses alliés doivent mobiliser et convaincre. Cela ne sera pas facile car les résultats électoraux du premier tour sont une véritable condamnation de la politique menée par la gauche plurielle. Celle-ci va donc une nouvelle fois tenter le grand coup de l'illusion. Illusion d'être des forces d'avancées sociales, illusion d'être l'aboutissement logique de la contestation et de l'agitation sociale. Pour cela la gauche plurielle joue de l'antifascisme et tente d'encadrer et de canaliser le mouvement de rue actuel largement porté par la jeunesse. Mais pour arriver à son objectif de retour au pouvoir, la gauche plurielle doit mettre au pas ou marginaliser ceux qui, trop remuants et contestataires à son goût, la gênent en proposant d'autres idées, d'autres projets et d'autres revendications. Le rouleau compresseur idéologique, médias à l'appui, a déjà commencé. Profitant de l'émotion forte créée par la présence de Le Pen au second tour des présidentielles, le but est, tout d'abord, de culpabiliser et de pointer du doigt les abstentionnistes et les électeurs d'extrême gauche comme responsables de la défaite de Jospin afin de masquer les véritables responsables de la montée du FN. Parallèlement, une " chasse aux sorcières " se met en place avec comme objectif de marginaliser et de criminaliser politiquement ceux qui refusent de rentrer dans le rang, ceux qui cherchent des solutions à long terme pour réellement balayer le fascisme, ceux qui pensent que les luttes sociales sont plus importantes que la conquête du pouvoir politique pour changer nos vies. Face au danger fasciste, au libéralisme arrogant de la droite, au cadenassage social de la gauche au profit des patrons et des banquiers, face à cette démocratie blindée qui se prépare de tous côtés, il y a urgence à développer d'autres alternatives. Une alternative anticapitaliste et émancipatrice basée sur de larges réseaux de luttes dans tous les domaines de la société. Alors ne leur laissons ni la rue ni le monopole de l'expression ni le privilège de pouvoir encore décider de nos vies et de notre avenir. logo "emprunté" au réseau «No Pasaran» : http://www.nopasaran.samizdat.net
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