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Une Ville POLICIÈRE

tartosuc, Sábado, Abril 27, 2002 - 22:27

Frédéric Dubois

Une Ville POLICIÈRE
Par Frédéric Dubois

Vendredi 26 avril 2002, square Dorchester à Montréal, le voile est tombé. Le Service de Police de la Ville de Montréal a fait des centaines d’arrestations arbitraires sur des citoyens. Le SPVM qui est composé « d’agents de la paix et qui est là pour servir et protéger », a montré avec éloquence en quoi la POLICE est désormais seulement au service des riches et des fascistes.

Une Ville POLICIÈRE

Vendredi 26 avril 2002, square Dorchester à Montréal, le voile est tombé. Le Service de Police de la Ville de Montréal a fait des centaines d’arrestations arbitraires sur des citoyens. Le SPVM qui est composé « d’agents de la paix et qui est là pour servir et protéger », a montré avec éloquence en quoi la POLICE est désormais seulement au service des riches et des fascistes.

Je me trouvais au square Dominion vers 17h00 le vendredi pour aller profiter de l’éducation populaire faite par des bénévoles de plusieurs réseaux sociaux tel l’Organisme pour la défense des droits sociaux de Montréal-Nord (OPDS-MR), la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC) et des citoyens venus expliquer en public leur compréhension du G8, de la mondialisation des marchés et de la guerre tous azimuts. J’y allais aussi pour en faire un article pour le CMAQ. Une heure plus tard, une «Blitz-action» de la police a encerclé les quelques 400 ou 500 personnes présentes, venues en apprendre sur les enjeux sociaux et politiques, pour manifester leur désaccord avec le G8 et ses rencontres à huis-clos et les intérêts qu’il défend. Les gens se retrouvent encerclés par des «robocops», policiers et policières armées jusqu’aux dents.

La suite, vous la connaissez, 250 arrestations arbitraires, amendes de 138$ pour attroupement illégal, interrogatoires et détentions non-fondées, trouble de la paix dans le domaine public, intimidation, matraquage et abus de pouvoir flagrant. J’ai dû attendre 2 heures dans un autobus grillagé avant de me faire donner une amende et d’être relâché dans une station de métro de l’ouest de Montréal. Les amendes doivent être contestées parce qu’illégales. De plus, on voit ici la nouvelle façon que la police utilise. Avant on portait des chefs d’accusation contre des citoyens, maintenant, à l’américaine, on distribue des amendes pour s’enrichir mais aussi faire mal au portefeuille des gens, un endroit sensible lorsqu’on sait que l’on vit dans un capitalisme sauvage.

Ce qui va sortir dans les médias corporatifs c’est que 2 autos de police ont été pillées et torchées, que des pierres ont été lancées, que des manifestants entravaient le travail des policiers. Ceci ne témoignera aucunement de la violence policière. Je n’ai pas l’habitude de viser la POLICE puisque je l’interprétais plutôt comme étant le simple homme de main d’un pouvoir législatif. Cependant, on ne parle pas de mise en pratique du pouvoir législatif ici. La police a provoqué de la violence, a empêché la libre expression des idées et opinions, a clairement violé la liberté de rassemblement dans le domaine public, a demandé des renseignements personnels qui enfreignent la Loi sur l’accès à l’information, a battu sans retenue et a abusé de ses pouvoirs avec une rage contre le citoyen. La violence policière a entraîner la peur, la violence et la haine des citoyens présents et non le contraire. C’est la données fondamentale à comprendre. La police a provoqué et a trouvé les boucs-émissaires pour justifier son action.

La STCUM a fourni les autobus pour amener les policiers anti-émeute au square, TQS a filmé ce que la police voulait lui montrer, attirant notamment son attention sur des pots de plastique inoffensifs amenés pour faire du bruit et les observateurs de la Ligue des Droits et libertés, les journalistes indépendants, ainsi que des personnes âgées n’ont pu être libérées sur place.

Le SPVM a clairement reçu l’ordre de la GRC de casser tout ce qui pourrait aller contre la dictature du G8, d’intimider des citoyens qui pensent autrement et refusent de rentrer dans le rang comme des moutons. Un agent de la GRC était sur place. Par cet abus policier et d’État, on tente de diviser pour mieux régner, on isole des groupes comme la CLAC et, avec l’approbation des médias commerciaux, on propage l’idée que de jeunes marginaux veulent troubler la paix. On tente de garder les citoyens loin de la grande manif contre le G8 qui aura lieu à Ottawa fin juin 2002.

La démocratie n’existe pas. Lors qu’une police te regarde dans les yeux et te sélectionne pour une arrestation avec interrogatoire parce que ta barbe est mal trimée et que t’as un macaron qui dit que tu t’opposes à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), tu comprends que ton opinion n’est pas celle que les multinationales et ses marionnettes politiques désirent.

Dormez citoyens, les médias veillent

Frédéric Dubois
Montréal, samedi 27 Avril 2002



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