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Une arrestation de masse fait avorter la manif contre le G8Anonyme, Sábado, Abril 27, 2002 - 09:17
chose bine
La police de Montréal vient de créer un nouvel horrible précédent aujourd’hui en procédant à l’arrestation de masse de plusieurs centaines de personnes réunies au square Dorchester pour manifester contre le G-8, et ce, avant même que les gens prennent la rue !! Environs 200 arrestations font avorter la manif MONTRÉAL, 26 avril 2002. La police de Montréal vient de créer un nouvel horrible précédent aujourd’hui en procédant à l’arrestation de masse de plusieurs centaines de personnes réunies au square Dorchester pour manifester contre le G-8, et ce, avant même que les gens prennent la rue !! C’est la première fois depuis plusieurs décennies que le Service de police de la ville de Montréal procède à une arrestation de masse à caractère préventif dans cette ville. Peu avant 18 heures, des bataillons de flics en tenue de combat, casque-bâton-bouclier, sont apparus aux quatre coins cardinaux des rues ceinturant le suqare Dorchester, ne laissant ainsi aucune porte de sortie aux manifestantEs totalement prisE au dépourvu. Comme le veut le rite bien établi des escouades anti-émeute montréalaises, les lignes policières se sont graduellement refermées sur les centaines de manifestantEs prisE au piège. À plusieurs, certains protestataires combattantEs ont tentés de percer le cordon policier. La réponse des flics a été des plus violentes : matraquage, jets de poivre de cayenne. On ignore pour le moment le nombre de personnes blessées causées par les agressions des flics, de même que le nombre d’arrestations, une information que les policiers disent qu’ils rendront publique dans la journée de demain. Les seules personne ayant réussit à échapper au triste sort de l’encerclement policier sont celles qui sont allées se réfugier à l’intérieur des commerces environnants. Ces rescapés ont toutefois été illégalement été privés de leur liberté de mouvement, les flics prenant soin d’interdire à quiconque de franchir le seuil de la porte des commerces servant de lieu de refuge de fortune. Des dizaines de personnes qui se sont rendus au square Dorchester pour observer calmement la scène ont été finalement prise en chasse par des escadrons de flics robocops qui désiraient clairement casser du manifestant. La tension a ensuite débordée sur la rue Sainte-Catherine, à l’angle de McGill College, lorsque plusieurs dizaine de protestataires ont bloqués le trafic et s’en sont prit à deux auto patrouille. L’une d’elle, qui était vide, a carrément été pillée. L’autre auto patrouille s’est fait fracassée son pare-brise avec une poubelle tandis qu’elle avançait dans le trafic. Une fille a été blessée au pied par un automobiliste impatient sou l’œil des flics qui n’ont, évidemment, rien fait pour interpeller cet enragé du volant. Par contre, les flics ont perpétrés plusieurs arrestations de manifestantEs en colère sur la rue Sainte-Catherine. Par ailleurs, on rapporte au moins une arrestation faite par quatre agents en civil, à l’arrière du collège du Vieux-Montréal, qui est quand même situé à une marche du lieu initial des arrestations de masse. L’individu arrêté sera accusé de « méfait sur un véhicule de police », selon nos sources. Pour la plupart, les personnes arrêtées se sont vu remettre un constat d’infraction en vertu de l’article 2 du règlement municipal P-6 de la Ville de Montréal. Passible d’une amende de 138$, le règlement P-6 été avait introduit durant les années soixante par l’administration Drapeau et avait été surnommé le « règlement anti-manifestation ». En effet, l’article 2 du règlement P-6 stipule que : « Les assemblées, défilés ou autres attroupement qui mettent en danger la paix, la sécurité ou l’ordre public sont interdits sur les voies et places publiques, de même que dans les parcs ou autres endroits du domaine public. » Au moins un manifestant sera détenu toute la nuit pour comparaître demain devant la Cour. Devant les caméras de télévision le commandant aux communications André Durocher a défendu cette inacceptable en invoquant trois motifs : l’historique des groupes et individus présents sur place, des renseignements voulant que les manifestantEs allaient faire quelque chose qui allait causer du trouble, et des renseignements voulant que des manifestantEs transportaient des objets susceptibles de servir d’arme. D’autres informations suivront prochainement. Pour conclure, il semble qu’il n’y a plus rien qui arrête l’offensive de répression politique menée par le Service de police de la ville de Montréal. Dans ces conditions, manifester son opposition au régime d’exploitation capitaliste n’a jamais été aussi périlleux. Cette expérience soulève bien des questions sur nos pratiques de lutte auxquelles nous n’avons plus le luxe de tarder à répondre. |
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