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Elections présidentielles françaises : appel à une mobilisation internationaleAnonyme, Lunes, Abril 22, 2002 - 14:11
Les Pénélopes
Un "vote de protestation", le terrifiant score réalisé par Le Pen? Ce commentaire convenu offre à tous les partis se recommandant de la démocratie l’occasion d’en rejeter la faute sur le voisin et feint d’ignorer que tous les discours de peur, xénophobes et misogynes, font le lit de l’extrême-droite qui véhicule depuis toujours une idéologie raciste, sexiste et totalitaire. Il nie la réalité de l’horreur : Oui! un cinquième des votant-es, soit un peu moins de 5 millions de Français-es, a choisi de porter au pouvoir un homme qui considère les fours crématoires comme un "détail", la couleur de la peau comme influant sur les capacités intellectuelles et, plus ou moins explicitement, les immigré-es comme des délinquant-es et les femmes comme des ventres bons à perpétuer la race! Non! l’incitation à la haine n’a aucune légitimité dans le débat démocratique! Le discours xénophobe du Front National, les déclarations démagogiques qui lui tiennent lieu de programme, nous les condamnons sans ambiguïté. Pour tous les citoyen-nes, et pour les femmes en particulier, la victoire de cette idéologie signifie la perte des acquis sociaux et celle des libertés fondamentales, dont la liberté d’expression sans laquelle nul changement n'est envisageable. Déjà, là où la droite ultra-libérale mène la danse, comme aux Etats-Unis, les exclusions s’intensifient et les libertés sont sapées. Avec l’extrême-droite, c’est pire ! Souvenons-nous des attaques dont Les Pénélopes ont été les cibles en novembre 2001 au Conseil régional Ile-de-France ! Jamais dans l’Histoire elle n’a oeuvré dans le sens de la justice et de l’égalité. Car son objectif est, fondamentalement, l’écrasement des individu-es y compris de celles et ceux qui lui ont apporté leur soutien. La France et ses représentants élus n’ont pas le droit d’avoir la mémoire courte. Il est encore temps de faire barrage à ces idéologies, soutenues sans complexe par la droite républicaine et alimentées, on préfère le souhaiter, par bêtise par la gauche institutionnelle. La mobilisation est à l’urgence. Il est plus que temps de poser les vraies questions. Et surtout de construire des réponses. Il est temps d’entamer avec les citoyen-nes un débat exigeant, hors des sentiers battus de la démagogie. D’oser s’opposer aux diktats du "marché". Et de sortir de la confidentialité où sont délibérément maintenues les réponses solidaires aux problèmes engendrés par l’exclusion. Nous appelons à une mobilisation internationale contre l’extrême-droite et les politiques sécuritaires qui vont de pair avec la criminalisation de la lutte contre la mondialisation libérale ! Si nous ne voulons pas vivre dans les bruits de bottes, demain ou après-demain, il est urgent de renforcer nos résistances et de mettre en oeuvre des alliances au delà des querelles politicardes ; nous appelons les féministes à être massivement présentes le 1er mai dans la rue aux côtés des mouvements sociaux et des syndicats. Paris, le 22 avril 2002
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