Il faut sauter sur l'occasion: le lock-out et l'interdiction de faire des déclaration publique rendent les Radio-Cadenassés plus sympathiques à notre cause, et plus sensibles à nos critiques.

Manifestons nous par un interviews massif avec une masse de journalistes alternatifs et autres manifestants pour leur faire part de nos critique et leur montrer nos appuis aux revendications communes : fin de la précarité et de la discrimination, liberté d'expression...

Il faudrait sauter sur l'occasion pendant que les employés de "R-C Cola" (citation d'un graffiti à la craie des cadenassés) sont cadenassés et privés de leur liberté d'expression (une condition de reprise des négociations), pour aller leur faire part de nos critiques tout en dénotant nos revendications qui leur sont communes (au moins en ce moment).

En effet, c'est en ce moment, peut-être plus fortement encore à cause d'un lock-out plutôt que d'une grève (ce qui fait du conflit une oppression patronale plutôt qu'une bataille égo-salariale classique), qu'ils ressentent la précarité que nous ressentons pour nous-mêmes, pour ceux qui nous entourent, pour l'environnement... C'est en ce moment qu'ils comprennent le besoin d'organisations marginales telles que les nôtres (et ils sont beaux à voir malgré leur cadre de travail assez laid : distribution de tracts et de pétitions, opérations commandos, camp d'été pour enfants en cas de prolongement, ventes de garage, radio-libre sur internet, spectacles sur les lignes de piquetages, spectacles bénégiques, comité d'entraide, comités logement, comité emploi, un site d'information né d'une initiative individuelle et spontanée de Jean-Hugue Roy...)... C'est en ce moment qu'ils comprennent ce que c'est que de demander la fin de discriminations (leurs revendications portent sur la discrimination homme/femme et Québec/ROC)...

C'est aussi en ce moment qu'ils sont le plus vulnérables aux critiques de nos mouvements puisqu'ils se retrouvent dans la même position que nous quant aux moyens marginaux, quant à la position de vulnérabilité économique, politique (ils n'ont plus le droit de parole publique, où en tout cas se le font reprocher par l'employeur même dans le cas de simple membres, comme Dennis Trudeau, et non de permanents ou de négociateurs syndicaux pour qui il est malheureusement habituel de se taire)et policière (ils se font harceler par la police lorsqu'ils font "trop bruit" en jouant de la musique sur la ligne de piquetage)...
En effet, que diraient-ils, maintenant, si le film d'un journaliste alternatif montrant un de leurs chiens déféquant sur le gazon de "R-C Cola" était remis à la police pour servir de preuve contre eux... Ne seraient-ils pas frustrés contre les journalistes alternatifs, se mettraient-ils à refuser les caméras... (D'ailleurs la Fédération Professionnel des Journalistes du Québec à la même position que les manifestants et bien des juristes, elle est contre l'utilisation de matériel médiatique en cours de justice).

Que diraient-ils, maintenant, si nous appellions les policiers pour être sûr de ne venir couvrir leur manif qu'après les arrestations...

Que diraient-ils, maintenant, si nous attendions la fin du conflit et leur défaite pour venir leur poser des questions sur leurs revendications, alors que nous n'aurions posé jusqu'alors que des questions sur le nombre de minutes passées à la table des négociations et le montant des contraventions données...

Que diraient-ils, maintenant, si nous nous servions d'une des photos sur le site de Jean-Hugues Roy montrant un correspondant en Afghanistan la mitraillette dans les mains pour les décrire comme des terroristes sanguinaires...

Ce que je (re)propose humblement: une manifestation en masse de journalistes: Une masse de médias plutôt que des médias de masses. C'est-à-dire que le plus grand nombre de journalistes et autres médias et autres manifestants pourraient se rendre informer les radio-cadenassés (faire part d'une liste de nos critiques) et appuyer les revendications communes (la liste serait plus courte mais quand même...), en plus de les avertir que nous n'hésiterons pas à les leurs rappeller plus tard!!!

Contactez-moi si vous êtes intéressés à participer et à faire le minimum d'organisation requis (qui se limite selon à de la publicité et au choix d'une date).

Dépêchez-vous les conflits de ce genre évolue brutalement.
Si vous croyez qu'il y a mieux à faire que de s'occuper de ces maudits médias de masse, je pense que vous croyez aussi que les médias de masses ont autre chose à s'occupper que les insipidités dont-ils s'occuppent habituellement et cela vous donnera une occasion de le leur dire en personne. De plus, on peut considérer ceci comme un investissement d'énergie qui pourrait sauver un temps précieux en améliorant la communication entre médias et militant, en limitant la désinformation future et en se rendant plus sympathiques à leurs yeux (pour eux, ça compte l'image).

Pour plus d'information voir le www.scrc.qc.ca qui contient des liens vers la radio libre et le site blogue-out de Jean-Hugue Roy.

Dominic Rouette
domi...@sympatico.ca