TRACT DISTRIBUÉ À LA MANIFESTATION TURINOISE CONTRE LA POLITIQUE SOCIALE DE BERLUSCONI.

De la grève générale à la grève généralisée pour le revenu de citoyenneté
TRACT DISTRIBUÉ À LA MANIFESTATION TURINOISE CONTRE LA POLITIQUE SOCIALE DE BERLUSCONI

Nous sommes les travailleurs précaires, atypiques, intérimaires, au noir des " call center " et des fast food. Nous sommes les travailleurs de la connaissance, de la communication, étudiants et travailleurs des réseaux, travailleurs de la pub et de l'informatique, chercheurs et scientifiques.
Nous sommes les travailleurs du tertiaire et du social. Nous sommes les travailleurs immigrés qui fuient la faim, les destructions du néo-libéralisme et des guerres.
Nous n'avons aucun syndicat pour nous défendre et pour nous représenter.

Le monde du travail " garanti ", représenté par le syndicat, revendique justement le maintien de l'article 18 mais avec les transformations du monde du travail toutes les nouvelles catégories sociales sont inévitablement flexibles.
Cette flexibilité doit être organisée de manière autonome et non refusée.

L'offensive néo-libérale du gouvernement peut certainement être contre-carrée par le maintien de l'article 18 et la défense des droits syndicaux mais elle ne pourra pas être renversée par la concertation.

Aujourd'hui doit être le point de départ d'un parcours d'insubordination généralisée portant à l'auto-organisation des nouvelles catégories sociales : les travailleurs de la communication, de la recherche, de l'école, du social et de la santé,… ; et à la suppression de la loi esclavagiste Bossi-Fini (NdT. nouvelle loi sur l'immigration du gouvernement Berlusconi) permettant ainsi la mise en place d'un processus d'autorégulation des travailleurs migrants.

L'expansion du travail précaire pose un problème qui ne peut être affronté qu'au travers de l'instauration d'un revenu de citoyenneté et de la libre circulation des personnes et des savoirs.

Généraliser la grève pour nous signifie désobéir à la logique qui voudrait continuer à cacher la réalité du travail non salarié et sans protections sociales et juridiques, bloquant ainsi les énergies sociales existantes et se développant dans les secteurs de la net-economy, du travail intérimaire et dans toutes les autres formes du travail atypique.

Non au néo-libéralisme- non à la guerre
Oui au conflit social pour le revenu de citoyenneté

Les Désobéissant(e)s de Turin
16 avril 2002

Traduction Ludovic Prieur, samizdat.net