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Hugo Chavez est forcé de démissionerCarl Desjardins, Sábado, Abril 13, 2002 - 15:34
Carl Desjardins
Le président vénézuélien et ex-putschiste Hugo Chavez a été forcé de démissionner sous la pression de l'armée, vendredi, avant d'être emprisonné et remplacé par un gouvernement de transition autoproclamé et présidé par le patron des patrons, Pedro Carmona. Comme l'on devait si attendre Hugo Chavez a été forcé de démissioner de son poste de président suite aux pressions faites par l'armée, vendredi, avant d'être emprisonné et remplacé par le président des patron, Pedro Carmona. Placé en détention au fort Tiuna, principale base militaire de Caracas, après avoir renoncé au pouvoir, l'ex-président socialiste a essuyé trois jours de grève générale engagé par la bourgeoisie et la classe moyenne contre son régime. Les dernières hésitations de l'armée à rejoindre cette rébellion populaire ont été balayées par les sanglants incidents attribués aux partisans du président et survenus lors de la manifestation géante anti-Chavez, jeudi, avec un bilan de 11 morts et 95 blessés. Un à un, les principaux officiers de haut rang ont alors annoncé le soir même leur ralliement au mouvement contre le chef de l'État, avant que l'état-major ne se décide finalement à basculer dans la dissidence aux premières heures de vendredi. Retour de la bourgeoisie capitaliste au pouvoir La constitution adoptée par référendum le 15 décembre 1999 prévoit la prise de fonctions du vice-président en cas de départ du chef de l'État, mais cette éventualité a été rayée de la carte peu après la signature de sa démission par Hugo Chavez à 04H15 locale (08H15 GMT), moins d'une heure après son annonce par le chef des forces armées, le général Lucas Rincon. «Nous, membres de l'état-major militaire, déplorons les lamentables évènements survenus dans la capitale hier (jeudi). Face à de tels faits nous avons demandé au président de la République de démissionner, ce qu'il a accepté», a déclaré Lucas Rincon, avant de mettre tous les postes de l'état-major à la disposition des autorités. Quarante-quatre minutes plus tard, sans qu'aucune information n'ait filtré sur la décision du vice-président Diosdado Cabello de se maintenir ou non à son poste pour prendre la succession conformément à l'article 233 de la constitution, le président du patronat (Fedecamaras), Pedro Carmona, a annoncé sa prise provisoire du pouvoir. «Il a été décidé de former immédiatement un gouvernement de transition qu'il m'a été demandé de diriger, suite à un consensus de forces tant dans la société civile vénézuélienne que dans le commandement des forces armées», a affirmé Carmona. Ce qui est le plus désolant est qu'il prétend ce que ce nouveau gouvernement ramènera la démocratie. Ce qui a amené au renversement du gouvernement de Chavez Pedro Carmona avait été, avec Carlos Ortega, président de la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV, opposition), le moteur de la grève générale, déclenchée à l'origine pour appuyer les cadres du géant pétrolier Petroleos de Venezuela (PDVSA), en rébellion contre la nouvelle direction nommée par l'ex-chef de l'État. Le 4 février 1992, l'ancien lieutenant-colonel de parachutistes Hugo Chavez avait lui-même tenté, en compagnie de Diosdado Cabello, de renverser le président Carlos Andrés Perez, déchu de ses fonctions l'année suivante sous l'accusation de corruption. Après cet échec, il avait passé deux ans en prison. L'opposition des classes dirigeantes au régime chaviste, taxé de sympathie pour la guérilla de Colombie, s'est transformée en haine manifeste depuis l'annonce d'une réforme agraire en novembre dernier. Hugo Chavez (élu fin 1998 et réélu en juillet 2000 pour six ans), son vice-président, et son gouvernement n'ont cessé depuis lors de subir une vague de violentes critiques relayées par la grande presse et les chaînes de télévisions, au point d'avoir conduit l'ancien président à suspendre leur diffusion jeudi, provisoirement, durant ce qui devait devenir son dernier discours présidentiel. -Tiré du site de Radio-Canada
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