Multimedia
Audio
Video
Photo

Une décennie de déclin -- Il est temps de renverser la tendance

gabrielgbernier, Martes, Abril 9, 2002 - 13:02

PCC (M-L)

Les conclusions de l'étude des conditions sociales et économiques à Toronto pendant les années 1990, Une décennie de déclin, en a surpris plusieurs. Comment la tendance à l'enrichissement des riches et à l'appauvrissement des pauvres a-t-elle pu se manifester avec tant de force dans la ville la plus riche du Canada au cours d'une période d'expansion économique?

La concentration de la richesse sociale à un pôle et son manque à l'autre est une tendance permanente du capitalisme. Une manifestation de cette tendance qui devient de plus en plus apparente est la mondialisation croissante. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse à l'échelle internationale avec une rapidité terrifiante. La plus-value afflue dans les centres puissants de l'impérialisme: les États- Unis et l'Europe, et à un degré moindre le Japon. Le produit social excédentaire est consommé à un rythme effréné dans ces centres dans le mode de vie luxueux des riches et dans les forces policières et militaires qui protègent les monopoles internationaux qui se livrent au pillage et à la concurrence. La pauvreté inimaginable de l'Afrique, les millions de personnes dans le monde qui vivent avec moins de 1 dollar par jour, les nouveaux pays appauvris comme l'Argentine représente une augmentation de la pauvreté dans l'absolu et une aggravation de cette pauvreté. Le Canada n'est pas à l'abri de cette tendance mondiale puisque nous sommes intégrés par le libre-échange aux États-Unis et que nous devenons rapidement un État de déversement.

Le taux de paupérisation a deux aspects, les développements objectifs de l'économie capitaliste et l'aspect subjectif. Les années 1990 ont été témoin d'un affaiblissement du mouvement ouvrier international, de son repli. Les capitalistes ont tiré avantage pleinement de cette accalmie de la lutte de classes et ont lancé une offensive antisociale à l'échelle mondiale qui a élargi l'écart entre les riches et les pauvres.

Plus était forte la lutte de classes de la classe ouvrière, moins la tendance à l'enrichissement des riches et à l'appauvrissement des pauvres pouvait se manifester. Plus est forte l'unité de la classe ouvrière pour défendre ses salaires et ses conditions de travail et pour lutter pour la justice sociale en générale, moins la tendance régressive peut se développer. En prenant ses responsabilités sociales de manière organisée et résolue, en utilisant la science sociale pour éclairer la voie vers l'avant, la classe ouvrière peut ralentir la manifestation de la tendance de l'appauvrissement croissant et arracher du produit social aux monopoles. Les développements objectifs de l'économie capitaliste sont un autre problème que la classe ouvrière ne peut surmonter que par le renversement du capitalisme, en dirigeant l'édification nationale pour créer une société humaine.

Les années 1990 ont vu le repli de la révolution et l'affaiblissement de la lutte active pour la justice pour tous du mouvement syndical. Le travail de syndicalisation des travailleurs non-syndiqués a ralenti jusqu'au point mort. La résistance des syndicats au chômage est faible. L'affaiblissement du mouvement de masse pour la responsabilité sociale a permis au «droit capitaliste» de se manifester avec violence. Les voyous occupent des postes officielles, de Bush à l'Hôtel de ville de Toronto. Pour les monopoles à la recherche du profit, tout est à vendre. Les voyous et leurs maîtres monopolistes s'emparent de l'éducation, de la santé, des services publics et de tous les biens de l'État. Ils ne tolèrent aucune opposition à leur recherche brutale du pouvoir et de la richesse, et certainement pas celle des dirigeants syndicaux qui demande le partage du pouvoir selon le système triparti traditionnel. Les voyous ne connaissent que la répression de la lutte de classe. Les actes de présence ne les inquiète pas. Seule la lutte de classe organisée les effraie et ils font tout pour la supprimer.

Les monopoles se cachent depuis longtemps derrière l'idéologie de la poursuite de la richesse individuelle. D'innombrables livres et hymnes ont été écrits à la gloire des innovateurs qui dans leur recherche du profit par leur génie et leur amour de l'argent ont fait augmenter la capacité de production de l'économie. La perspective d'entrer dans les rangs des riches fait que de nombreux petits entrepreneurs pactisent avec le diable et appuient les monopoles tout en sachant qu'ils peuvent être écrasés du jour au lendemain. Beaucoup se lancent dans l'économie souterraine ou bien jettent l'éponge et achètent une franchise pour échapper à leur disparition inévitable et tenter de s'enrichir. Pourquoi ne pas joindre la classe ouvrière, marcher sous le drapeau de la responsabilité sociale et bâtir une nation nouvelle? Sans doute que les dirigeants de la classe ouvrière sont encore pris dans les filets de l'ancien et espèrent que les monopoles et les voyous leur donneront une chaise autour de la table, ne laissant aucune option à la couche moyenne désespérée.

La lutte furieuse de la recherche du plus grand profit a atteint de tels sommets qu'en 2000 les riches canadiens et leurs institutions ont envoyé la somme effrayante de 62,7 milliards à l'étranger, principalement en investissements sur le marché boursier américain. Cela est un manque de responsabilité sociale ahurissant envers la vie sociale et naturelle du Canada, c'est un sabotage de la nation incroyable. Ces milliards envoyés à l'étranger en une année représente plus que ce que dépensent les gouvernements pour la santé, plus que le budget de l'éducation du fédéral et approximativement les deux tiers de l'ensemble des dépenses pour les soins e santé dans le pays. Tout ce capital est sorti du pays alors que tous les voyous politiques criait que le gouvernement n'avait pas d'argent à investir dans les programmes sociaux. Comment pourrait-il en être autrement sans une opposition résolue. Le droit capitaliste se traduit par la liberté des monopoles de rechercher et de se faire concurrence pour la richesse sociale. Le droit capitaliste se traduit par la protection de l'État de la richesse individuelle et des monopoles, la remise des fonds publics pour leur permettre d'être concurrentiels, jusqu'à la guerre si nécessaire. Le droit capitaliste est la négation de la responsabilité sociale. La classe ouvrière doit s'organiser pour nier la négation de la responsabilité sociale et bâtir une société qui en fait la loi fondamentale du pays.

Lorsque la science et la technologie se sont emparés de la petite production, la production dans le système capitaliste a fait un bond qui a masqué la misère des millions de démunis. L'augmentation absolue de la production est considérée comme le produit de la cupidité et de l'innovation capitalistes, comme un moyen de s'enrichir. La masse des biens de consommation sert à camoufler les grandes divisions de classes dans le monde et le besoin de résoudre ces différences de classe pour progresser. Mêmes dans les pays les plus pauvres, l'ombre des tours des grands centres urbains, véritables autels de l'impérialisme, s'étend sur les bidonvilles. L'acteur américain Will Smith, lors du tournage du film Ali en Afrique, s'est étonné de la majesté et de la richesse évidente des gratte-ciel des villes africaines. Les impérialistes utilisent l'énorme capacité de production de la production moderne pour financer des guerres contre leurs rivaux, pour garantir et augmenter leurs richesses, lutter contre les pauvres, réprimer la lutte de classe de la classe ouvrière par la violence, corrompre et tromper, entretenir leur mythe de l'égoïsme en tant que force de motivation, de la cupidité en tant que force de production et de la richesse individuelle comme seul but valable de la vie.

Les apologistes des monopoles soutiennent que les individus peuvent dépenser leur richesse de façon responsable, alléger les souffrances et sans nuire à l'environnement. C'est faux. La responsabilité sociale ne peut s'épanouir pleinement que dans une société humaine. La distribution de la richesse individuelle à des organismes de bienfaisance est un autre moyen de domination des monopoles qui va à l'encontre de la responsabilité sociale de l'édification de la nation et contribue à l'élargissement du fossé entre les riches et les pauvres. La recherche du profit maximum des monopoles est une négation de la responsabilité sociale envers les être humains et une gestion saine des ressources naturelles. Seul un peuple uni dans une société résolue a prendre la responsabilité sociale de répondre aux réclamations de tous et de bâtir une économie durable peut vaincre la tendance à l'enrichissement des riches et à l'appauvrissement des pauvres et à la destruction de l'environnement.

Le fait que Toronto ait connu une décennie de déclin pendant une période d'expansion capitaliste montre clairement l'importance du coté subjectif de la lutte contre l'offensive antisociale et pour bâtir une société digne de l'être humain. La classe ouvrière et sa direction doivent abandonner toute illusion que le système capitaliste, les monopoles et les voyous au pouvoir vont changer. La classe ouvrière doit ouvrir la voie en dépassant la cupidité capitaliste et le contrôle du pouvoir politique des monopoles. Prendre le facteur humain-responsabilité sociale comme principe directeur permettra de renverser et d

Site Web du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
www.cpcml.ca


CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.