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L’administration de l’Université Laval fait taire l’opposition : Non au dialogue, oui à l’utilisation de la forceAnonyme, Viernes, Abril 5, 2002 - 01:11
AÉSS
Communiqué de Presse de l'Association des ÉtudiantEs en Science Sociale de l'Université Laval (AÉSS) concernant les évènements survenus lors de la tentative de nomination du recteur. Université Laval (Québec) le 3 avril 2002- À l’occasion de la tenue du collège électoral pour l’élection au rectorat, une cinquantaine d’étudiantEs et de professeurEs se sont présentéEs pour faire valoir directement leurs revendications. Les responsables de la tenue de l’élection ont préféré tergiverser durant deux heures et avoir recours à la police pour forcer la ligne de manifestantEs plutôt que de prendre trente minutes afin de permettre l’exercice de la démocratie directe par la libre expression et l’échange d’opinions. Ce groupe exigeait la tenue d’une période d’échange de trente minutes avec les trois candidats au rectorat et avec le collège électoral. Jugeant que la campagne électorale n’avait pas donné lieu à l’expression claire d’engagements, les manifestantEs voulaient soulever directement la problématique de l’intrusion des intérêts privés dans l’éducation et ses conséquences néfastes sur l’université. Plus précisément, les personnes présentes exigeaient l’annulation de la clause d’exclusivité qui permet à Sodexho-Alliance de bénéficier d’un monopole sur les services de restauration sur le campus. Une pétition avait été signée à cet effet par plus de 1300 personnes. Arrivés sur les lieux avant le début de la rencontre du collège électoral, les manifestantEs se sont vu refusés l’accès à la salle de réunion. Suite au blocage des portes par le groupe d’étudiantEs et de professeurs, une négociation s’est entamée avec André C. Côté, président d’élection. Les étudiantEs ont accepté la proposition de ce dernier de lire leur manifeste au collège et de quitter les lieux par la suite. Ils ont toutefois exigé la tenue d’une période d’échange avec les membres du collège électoral, demande qui leur a été refusée. Voyant que les personnes présentes n’entendaient pas quitter les lieux sans avoir pu faire valoir leur opinion, l’administration universitaire a fait appel à la sûreté municipale de Québec afin d’évincer les manifestantEs. Ces policiers ont brusquement séparé les manifestantEs afin d’ouvrir un passage aux membres du collège électoral qui ont pu entrer dans la salle sous les huées des manifestantEs qui scandaient « DÉMOCRATIE ». Une arrestation a été faite malgré le pacifisme démontré par le groupe d’étudiantEs et de professeurs. Le déroulement de ces événements démontre clairement que la démocratie directe et le dialogue ne sont pas possibles à l’Université Laval. Malgré les beaux discours des candidats lors de la course au rectorat, le rapprochement entre l’administration universitaire et les étudiantEs s’est aujourd’hui traduit par un simple recours à la force. -30 – Pour plus d’informations :656-2131 poste 6196 656-2131 poste 4292 Fax : 656-2243
Site de l'AÉSS.
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