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Le FRAPRU a occupé les bureaux du ministre André BoiclairCarl Desjardins, Miércoles, Marzo 13, 2002 - 14:36
Comité populaire S.J.B
Une cinquantaine de membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain ont occupé durant six heures les bureaux du ministre des Affaires municipales, M. André Boisclair, à Montréal. À la veille de la rentrée parlementaire, le FRAPRU voulait faire pression sur le gouvernement péquiste pour que les crédits budgétaires qu'il présentera d'ici la fin du mois respectent les engagements qu'il a pris en matière d'habitation lors de la dernière campagne électorale, puis du Sommet du Québec et de la jeunesse de février 2000. Selon le FRAPRU, le respect de ces engagements, qui coûterait 45 millions $ par année, permettrait d'amoindrir les effets de la crise du logement. L'organisme a accepté de quitter les lieux, après avoir obtenu l'assurance de rencontrer formellement le ministre Boisclair, à ses bureaux de Québec, le 21 mars prochain. Des engagements qui n'ont pas encore été respectés Le FRAPRU réclame d'abord l'abolition immédiate de la coupure de 50 $ par mois imposée à 60 000 personnes assistées sociales qui partagent un logement. Lors du Sommet du Québec et de la jeunesse, le gouvernement péquiste avait réduit de moitié cette coupure et s'était formellement engagé à l'abolir complètement avant la fin de son mandat. Deux ans plus tard, le FRAPRU estime qu'il est plus que temps, de respecter cet engagement. Cette mesure revêt, à son avis, un caractère d'urgence dans le contexte actuel de pénurie de logements où la cohabitation devrait être encouragée, plutôt que pénalisée. L'organisme exige de plus le respect, dès la présentation des Crédits budgétaires, de deux engagements électoraux pris le Parti québécois, le 19 novembre 1998. Le PQ avait alors promis de financer 3000 suppléments au loyer permettant à «un plus grand nombre de ménages à revenu faible ou modeste d'accéder à des conditions adéquates de logement». Selon le FRAPRU, ces suppléments, qui permettent aux locataires pauvres de ne consacrer que 25 % de leur revenu au loyer, s'avèrent nécessaires dans le cadre du tout nouveau programme Logement abordable Québec annoncé le 5 mars par le ministre Boisclair. Ce programme permettra la construction au Québec, au cours des deux prochaines années, de 5000 logements sociaux et communautaires qui se loueront en moyenne 420 $ par mois. Or, un tel loyer représentera 44 % du revenu d'une famille monoparentale avec deux enfants si elle est sur l'aide sociale et 36 % si elle travaille quarante heures par semaine au salaire minimum, ce que le FRAPRU considère inacceptable. C'est cette lacune que l'ajout des 3000 suppléments au loyer promis permettrait de corriger, ce qui assurerait aux personnes et familles à plus faible revenu, qui sont les principales victimes de la crise du logement, le plein accès aux logements construits. Le FRAPRU réclame enfin que le gouvernement péquiste respecte son engagement électoral de prolonger de cinq à dix ans la durée du supplément au loyer accordé aux ménages à faible revenu ayant eu accès à un logement coopératif ou sans but lucratif dans le cadre du programme AccèsLogis. Selon l'organisme, ce supplément se terminera, dès mars 2003, pour 450 ménages qui sont présentement plongés dans l'incertitude la plus totale. Leur loyer risque en effet de doubler et, dans certains cas, tripler d'ici un an, ce qui rendrait le maintien dans leur logement extrêmement précaire. Le FRAPRU estime que la crise du logement est déjà suffisamment grave pour ne pas y replonger des personnes et des familles, souvent très vulnérables, qui s'en étaient justement sorties grâce au logement social. |
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