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A 4: Journée nationale d'actions des étudiants aux États-Unis

Anonyme, Martes, Marzo 5, 2002 - 16:48

Job and justice

Ces dernières années, les étudiants américains ont construit un mouvement puissant en réaction à la cupidité des entreprises. Toutes leurs actions ont pour message et objet une plus grande et réelle justice sociale et économique. Le 4 avril prochain sera à nouveau organisée une " Journée nationale d'action des étudiants " pour une justice économique et sociale en ce jour important pour l'histoire des États-Unis.

Le jour du 34e anniversaire de l'assassinat du Dr Martin Luther King Jr, à Memphis (Tennessee), en soutien aux grévistes du secteur sanitaire, les étudiants réclameront :
- L'arrêt des attaques post-11 septembre contre les travailleurs et les immigrés,
- " Des salaires de vie décents et le droit de s'organiser - dans les campus, dans nos communautés, et dans le monde entier ! ",
- " Fermez les usines - elles nous exploitent tous! ",
- " Les personnes ne sont pas à vendre ! Arrêtez les prisons privées ! ".

Ces dernières années, les étudiants américains ont construit un mouvement puissant en réaction à la cupidité des entreprises. Toutes leurs actions ont pour message et objet une plus grande et réelle justice sociale et économique.

Le 4 avril prochain, le Projet d'action du travail étudiant (SLAP), Jobs and justice et l'Association des étudiants américains (USSA), accompagnés des Étudiants unis contre les usines (USAS) et du Projet de moratoire des prisons (PMP), sponsorisent à nouveau une " Journée nationale d'action des étudiants " pour une justice économique et sociale en ce jour important pour l'histoire des États-Unis.

Le 4 avril 2002 est la troisième Journée d'action nationale des étudiants salariés, mais elle différera des précédentes par d'importants aspects.

Les droits des travailleurs, en particulier ceux des travailleurs immigrés, ont fait l'objet d'attaques croissantes depuis le 11 septembre. Des actions dans tous les États-Unis, traitant directement ou non de cette question, refléteront cette conjoncture nouvelle.

En 2001, plus de 80 actions furent menées le 4 avril, et plus d'unecentaine sont attendues cette année. Cette journée d'action marque l'essor du mouvement des campus prêts à se mobiliser pour une justice économique et sociale : les étudiants auront cette année encore à cour de promouvoir les droits des salariés immigrés, des conditions de travail décentes, le droit syndical, la fermeture des usines à bas salaires et la fin des prisons privées !

OUI ! Nous voulons nous engager dans cette 4e Journée d'action du travail étudiant.

COMPTE RENDU DE QUELQUES-UNES DES ACTIONS MENÉES EN 2001ARIZONA

* Université d'État de Phoenix

Organisation d'un " sit-in " dans les locaux de l'administration par les " Étudiants soutenant le Projet de Moratoire sur les Prisons ", les Jeunes Socialistes Démocratiques e le Syndicat Progressiste des Étudiants par le CWA local (" Les Travailleurs Américains des Communications ") et la section de mobilisation de l'AFL-CIO.

Leur demande principale était que l'administration mette fin à son contrat avec la société Sodexho-Marriott, mise en cause pour ses investissements dans les prisons privées et son attitude anti-syndicale. Les étudiants ont réussi à assurer deux réunions avec le Président de l'University, Lattie Coor pour discuter des prestataires de la cantine du campus.

CALIFORNIE

* Université d'État de San José

Les Étudiants avec la justice et la CAUSE, une branche affiliée de l' USAS (Étudiants unis contre les usines), ont voulu faire connaître les actions du 4 avril par la construction symbolique d'une " usine en plein air " de la taille d'un poulailler avec barbelés, tables et machines à coudre. Un panneau Stop géant " pas d'usines " fut cousu avec des étiquettes de marques de vêtements récupérées durant la semaine. Pendant que les travailleurs " cousaient ", d'autres étudiants réunissaient près d'un millier de signatures sur une pétition du Consortium des droits des travailleurs (WRC) pour s'assurer que les vêtements de l'université ne sont pas faits dans des conditions d'usine à bas salaires. Le président de l'université a ensuite été invité à participer activement à cette action, au-delà des mots, en rejoignant le WRC.

* Université de Stanford

Un débat a été organisé afin de faire prendre conscience aux étudiants des questions locales et internationales concernant le travail salarié et de renforcer les troupes des organisations d'action étudiantes sur le campus. Des groupes de communautés ethniques, environnementales et politiques ont informé les étudiants de leurs travaux en faveur de la justice sociale. De la musique a accompagné ces débats. Le 8 avril, le SLAC a projeté un documentaire sur la grève de 1968 des ouvriers du secteur sanitaire à Memphis.

CONNECTICUT

* Université du Connecticut, Stoors

Le 4 avril à midi, plus de 60 membres de la communauté UConn sont allés demander au président de mettre en place une hausse de salaire pour les employés du nettoyage des bâtiments de l'université. Ils ont également soutenus les revendications de ces travailleurs de constituer un syndicat affilié au Syndicat international des employés des services (SEIU) local. Une demande d'adoption d'un Code de conduite de l'université pour le respect des droits des employés a été donnée au président.

* Université de Hartford

L'Alliance des étudiants progressistes a organisé deux événements pour soutenir les demandes des travailleurs du campus de meilleures conditions de travail. Le 3 avril, des professeurs de plusieurs universités ont donné un cours sur " la pauvreté et l'éducation " en présence des travailleurs de la cafétéria de l'université de Hartford et des représentants locaux de l'Union internationale des employés de l'hôtellerie et de la restauration (HERE). Le lendemain, des étudiants ont organisé un rallye pour faire obtenir une prime aux travailleurs de la cafétéria.

* Université de Yale, New Haven

Le 2 avril, 125 groupes d'étudiants et de syndicats ont dit aux entreprises soutenant l'Accord de libre-échange des Amériques (ALENA) de " récupérer leurs oufs pourris ". Ils sont allés dans les bureaux des entreprises membres d'un groupe de pression pour l'ALENA et leur ont demandé de renoncer à leurs actions de lobbying. Symboliquement, un " lapin de Pâques d'entreprise " a promis aux résidents de New Haven qu'un tout nouveau " traité de libre échange " d'entreprise serait dévoilé juste après Pâques au Sommet des Amériques de Québec. Deux " lapins de Pâques du peuple " sont ensuite venus sur scène exposer ce que contenait le panier ALENA du lapin d'entreprise : des friandises pour les grandes entreprises et des oufs pourris pour tous les autres. Ils ont montré à la foule des oufs en plastique remplis de déchets toxiques, une copie froissée de la Constitution, des graines génétiquement modifiées et 26 cents (USD), le salaire horaire d'un ouvrier dans les maquiladoras du Nicaragua. Ils ont ensuite mené la foule vers les locaux des entreprises Chase Manhattan, Fleet Bank, Paine Weber et Merrill Lynch, toutes membres du Conseil des Amériques, le " business group " qui a largement orienté le processus de l'ALENA. Des délégations de lapins, de travailleurs et d'étudiants ont retourné leurs paniers pleins d'oufs pourris de l'ALENA dans les bureaux de ces entreprises. Ils ont demandé à chacune d'appeler à la diffusion publique du texte de l'ALENA et de demander que le Conseil des Amériques soutienne les accords internationaux qui sauvegardent les " friandises pour le peuple " : démocratie, droits de l'Homme, droit de s'organiser, un salaire décent et un environnement sain. Les 4 sociétés ont promis de prendre en compte les vues des membres de la communauté.

ILLINOIS

De nombreuses universités et le réseau d'étudiants militants de tous les collèges et universités de la région ont organisé une journée decours et de rallyes pour commémorer le 4 avril avec l'aide de Emplois avec justice (de Chicago), de l'UNITE (le Syndicat des employés du textile et de la confection), de l'AFSCME (les Employés fédéraux, étatiques, régionaux et municipaux américains) et du Projet d'action du travail étudiant de Chicago. Parmi les sujets abordés : les mauvaises conditions de travail et les bas salaires des ouvriers des teintureries industrielles, l'industrie des prisons privées, le complexe industriel carcéral et les relations des collèges et des universités à leur égard.

Des actions symboliques ont également été menées pour sensibiliser les étudiants aux efforts des militants pour rallier l'administration aux actions du WRC, et des prospectus fustigeant les horreurs de Sodexho et informant sur les actions du Projet de moratoire des prisons (PMP) ont été distribués.

KENTUCKY

Université de Transylvanie, Lexington

Le 4 avril, des étudiants affiliés à Progress ont relayés les efforts d'organisations des ouvriers du département " Déchets solides " de Lexington. Les ouvriers de " Déchets solides " font un travail des plus dangereux pour la ville, et ce pour un salaire à peine supérieur au salaire minimum. Ils reçoivent peu de primes et de respect. Nombre d'entre ont deux ou trois activités salariées pour pouvoir nourrir leur famille. L'an dernier, ils ont réclamés des primes de risque et des emplois fixes pour les salariés temporaires. Le Kentucky ne respecte pas le droit des travailleurs à s'organiser et les salariés de " Déchets solides " ne sont pas soumis au droit du travail national.

Pour consulter le programme d'actions du 4 avril 2002 :
http://www.jwj.org/SLAP/A4/2002.htm

-Publié sur le courriel d'ATTAC



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