Un haut gradé vénézuélien exige la démission du président Chavez

lundi 18 février 2002, 16h02

Un haut gradé vénézuélien exige la
démission du président Chavez

CARACAS, Venezuela (AP) -- Le vice-amiral vénézuélien Carlos Molina Tamayo a exigé
lundi la démission du président Hugo Chavez, confronté à un important mouvement de
contestation des responsables de l'armée.

Lors d'une conférence de presse à Caracas, Carlos Molina Tamayo, actuellement
ambassadeur en Grèce, a appelé ses collègues à se joindre aux voix de plus en plus
nombreuses à s'élever contre le président de gauche.

C'est le plus haut gradé à ce jour à avoir publiquement souhaité le départ du chef de l'Etat,
ancien parachutiste de l'armée. Un colonel de l'armée de l'air, Pedro Soto, et un capitaine de
la Garde nationale, Pedro Flores, avaient eux aussi appelé à la démission. ''Je déclare
publiquement mon rejet de la conduite du président Chavez et de son régime'', a-t-il dit.
''Nous exigeons un système réellement démocratique''.

Molina Tamayo a accusé Hugo Chavez, l'Assemblée nationale, la Cour suprême, la
commission électorale et le ministère des Finances dominés par les alliés du président de
vouloir mettre en place un régime totalitaire.

Pour lui, la politique agressive du gouvernement et la création des comités de voisinage
connus sous le nom de ''Cercles bolivariens'' pourraient provoquer de sanglants et inutiles
affrontements entre les partisans de Chavez et une opposition de plus en plus nombreuse.

Le vice-amiral a également accusé le président d'écarter le Venezuela de ses alliés
traditionnels tels que Washington et de nuire à ses intérêts en se rapprochant de Cuba
-Tamayo exige l'arrêt des ventes de pétrole- et d'autres régimes totalitaires. Il a aussi
condamné l'''absence d'état de droit'', les relations avec ''la guérilla terroriste de
Colombie'', l'''enrichissement'' frauduleux des hauts responsables du gouvernement, et la
mise en place d'un régime d'''extrême gauche''.

Les investisseurs et la population ont placé des millions de dollars à l'étranger depuis le
début des troubles.