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La magie de la communicationvieuxcmaq, Miércoles, Febrero 6, 2002 - 12:00
Daniel Breton (daniel.breton@sympatico.ca)
Saviez-vous que LA TRÈS GRANDE MAJORITÉ des projets de loi soumis à l'assemblée nationale sont rédigés par des lobbies ? Le croiriez-vous si on vous disait qu'une bonne partie des supposées informations que vous lisez ou voyez dans les médias sont en fait des communiqués de presse émis par divers lobbies ? Saviez-vous qu'une nouvelle mode, à la télévision, est de mettre en onde des émissions d'affaires, du type B-T.V. (business television) et autres, ces émissions n'étant ni plus ni moins que des info-merciaux déguisés en émissions d'affaires publiques, en partie payées par les compagnies qui passent à ces émissions. En échange, ces compagnies ont leur mot à dire sur l'émission. Voilà ce qu'est le back-end marketing. Êtes-vous familiers avec la compagnie Enron ? Cette compagnie qui a abusé de la confiance de milliers de gens, en faisant de son mieux pour influencer les politiciens grâce au "soft-money". De plus, une firme comptable l'a aidé à cacher ses pertes, discréditant du coup les pratiques de ces firmes, et le système financier en général. Saviez-vous que LA TRÈS GRANDE MAJORITÉ des projets de loi soumis à l'assemblée nationale sont rédigés par des lobbies ? Le croiriez-vous si on vous disait qu'une bonne partie des supposées informations que vous lisez ou voyez dans les médias sont en fait des communiqués de presse émis par divers lobbies ? L'impression qui se dégage de façon de plus en plus nette des discours des réunions d'affaires internationales est que ce sont des firmes de relations publiques qui nous parlent. La clause démocratique de Québec, qui a été in extremis ajoutée aux discussions de la ZLEA au Sommet des Amériques, en est un autre exemple ; et elle a d'ailleurs déjà été rejetée. D'un autre côté, on reproche à nombre de groupes qui se présentent à des réunions du type de celles de Porto Alegre leur manque de cohésion. Mais ce manque de cohésion n'est-il pas plutôt révélateur du fait que dans la vraie vie, contrairement à celle qu'on voit à travers la publicité et les boîtes de communications, les gens ont des intérêts différents ? Le problème ne serait-il pas plutôt qu'entre un et l'autre, de plus en plus de gens sentent le côté de plus en plus malhonnête et manipulateur du milieu des affaires et des politiciens traditionnels lorsque ses représentants disent vouloir travailler pour le mieux-être de l'économie et des sociétés. Ne sont-ils pas en train de perdre toute crédibilité en faisant du back-end marketing (les médias aussi , du lobbying de ce type, ou de la comptabilité trompeuse ? Dans le fond, le message des groupes comme ceux de Porto Alegre est qu'on ne croit plus aux campagnes de communication. On ne les croit plus ! Trop de ces gens ont abusé de notre confiance. Assez de politiciens qui lisent des cue-cards à la Georges Bush, qui font de beaux discours creux à la Paul Martin et d'hommes d'affaires qui font des info-merciaux. ASSEZ DE COMMUNICATION, ON VEUT DE L'INFORMATION ! Le Parti Vert du Québec se doit de dénoncer cette dérive de l'information vers la communication institutionnelle et le lobbbying. L'information, la vraie, est un des fondements de la démocratie car seuls des citoyens correctement informés peuvent déléguer leur pouvoir en conscience. Le lobbying n'est rien d'autre que l'expression feutrée de la loi du plus riche. Les deux aspects de cette dérive contribuent à l'aveuglement des citoyens et au vol de leurs droits démocratiques essentiels. C'est là le premier message de Porto Alegre.
Parti Vert du Québec
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