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Rigoberta Menchú, un pur produit de la globalisationvieuxcmaq, Martes, Febrero 5, 2002 - 12:00
Frédéric Dubois (tartosuc@iquebec.com)
Il y a eu 36 ans de guerre civile au Guatémala (guerre officielle, sachant qu'une guerre à basse intensité continue de balayer le pays), Rigoberta avait 2 ans lorsqu'elle a commencé. Cela signifie que pour elle le mot guerre a une resonnance toute particuliere, soit ses parents, découpés en morceaux, c'est la mémoire de sa communauté pillée, du mal érigé en système et qui ne lache pas prise. Rigoberta Menchú, un pur produit de la globalisation "Je suis un pur produit de la globalisation" de dire Rigoberta Menchú lors de son allocution au FSM de Porto Alegre. Dans la section "Témoignages" du Forúm, le prix nobel de la paix (1992) a pris la salle d'assaut. Avec un discours émotif et profondément vrai, elle a fait pleurer des milliers de delegués par la force de ses propos et l'explication de son passé. "Je suis passée de la pauvreté absolue du Guatemala a un podium au Forúm Social Mondial, je n'ai presque pas été à l'école, mais suis devenue une leader paysanne, j'ai perpétré une culture millénaire, soit celle des peuples Mayas et j'ai du m'adapter à la modernité", voila l'explication pour laquelle Madame Menchú se déclare globale. "J'ai aussi 23 doctorats honorifiques, ca vous en dit long sur mes voyages sur cette planète". Il y a eu 36 ans de guerre civile au Guatémala (guerre officielle, sachant qu'une guerre à basse intensité continue de balayer le pays), Rigoberta avait 2 ans lorsqu'elle a commencé. Cela signifie que pour elle le mot guerre a une resonnance toute particuliere, soit ses parents, découpés en morceaux, c'est la mémoire de sa communauté pillée, du mal érigé en système et qui ne lache pas prise. Madame Menchú spécifie qu'il y a pour elle un monde virtuel et un monde réel. "Ce monde virtuel c'est mon image, ce que les médias véhiculent à mon sujet, le monde réel c'est ce que je suis en dehors de la lumière". "Des gens disent que je suis communiste, communautariste, feministe mais la réalité est toute autre. Je ne suis pas une "iste" du tout, je suis Rigoberta". Elle prétend qu'il faut toujours aller au-delà de ces préconceptions des gens, afin de percevoir le monde réel. "Ce produit global que je suis c'est du ressort de mon monde virtuel, je suis avant tout locale dans la réalité et lutte pour les droits des autochtones dans mon pays". En terminant, Madame Menchú lance qu'elle entreverrait une unité des peuples mais que pour réaliser ce reve, il faudra penser moins de mal des autres, aller chercher leur monde réel. "Nous sommes tous des passagers sur la planète, il faut alors faire les choses avec passion, avec envie, afin que ce peu qu'on arrive à accomplir soit fort et sincère". Elle rajoute enfin, que si les grosses corporations fusionnent, les citoyens devraient en etre capables aussi, afin de mener la lutte à un niveau supérieur. Madame Rigoberta Menchú Tum lutte pour l'autodétermination des peuples autochtones et pour la révision de la déclaration universelle des droits humains en ce sens. |
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