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Intergalaktika 02/02/02vieuxcmaq, Sábado, Febrero 2, 2002 - 12:00
Frederic Dubois (tartosuc@iquebec.com)
Ce matin j'ai assisté a une rencontre de discussion sous la bannière: "De Seattle a Porto Alegre". Cette rencontre se réalisait dans le cadre du Campement de la jeunesse du Forum Social Mondial de Porto Alegre. (accents manquants) Intergalaktika 02/02/02 Ce matin j'ai assisté a une rencontre de discussion sous la bannière: "De Seattle a Porto Alegre". Cette rencontre se réalisait dans le cadre du Campement de la jeunesse du Forum Social Mondial de Porto Alegre. Le Campement Carlo Giuliani est nomme en fonction de cet activiste Italien tué lors des manifestations de Gênes par des carabinieri en délire. Plusieurs activités du champ culturel ou encore politique ont lieu pendant la journée et la soirée accueille plutot les évènements musicaux. Bref, pour revenir sur l'atelier de discussion de ce matin, je dois mentionner l'excellente participation des organisateurs des manifestations de Seattle, de Gênes, de Prague, de Québec et plus récemment, d'Argentine. La discussion etait supposée amener dans son sillon des propositions et stratégies a établir pour les futures luttes de résistance globales. Pourtant, l'atelier a éventuellement fait un tour d'horizon des diverses expériences vécues par les activistes présents, soit de rappeler dans les grandes lignes ce qui a été bénéfique et quelles initiatives se sont avérées infructueuses. Jennifer Whitney, militante au "We are everywere collective" et au "Direct Action Network" des Etats-Unis a rapporte avec précision ce qui a marque la réussite de Seattle. Ainsi, sa liste d'épicerie commence par mettre l'emphase sur le fait que les acteurs de Seattle ont innové en créant une base large de groupes sociaux qui a crée la surprise des conférenciers de l'Organisation Mondiale du Commerce et qui a eu l'avantage de bloquer les négociations et rencontres de RP prévues par les délégues commerciaux. Mademoiselle Whitney a de plus soulignée que, selon elle, c'est la créativité qui fait la force du mouvement de résistance globale et que dans chaque cas, les militantes et militants devraient tenter de nouvelles tactiques d'action directe. "Il est important de créer des liens entre les acteurs de la société tout en respectant les différences et se concentrant sur une coordination de ces forces progressistes" insista t-elle. Elle a d'ailleurs condamnée les efforts de certains activistes de vouloir a tout prix un mouvement unique et a base ample. "Cela tend justement a taire nos voix multiples et anéantir notre force principale: la diversite" rajoute t-elle. Parmis les interventions, il y a aussi eu cet argentin dans la vingtaine dénommé Martin Bergel qui provient du groupe "Accion global Buenos Aires" et qui insistait sur la nécessité pour les activistes du monde entier de reconnaitre les liens qui existent entre le mouvement anti-néoliberal et les révoltes successives en Argentine. "Les gens non politisés ont exploré de nouveaux langages, ont appris a mettre en pratique la democratie directe, ils deviennent interesses par les luttes depuis Seattle" s'exclama t-il. Il dressa surtout le parallèle entre la dénonciation des Programmes d'ajustements structurels du FMI et qui ont été consentis par l'élite Argentine dans les dernières années, et les revendications des mouvements de jeunes en Amerique du Nord. Il rajoute pourtant un bémol a son enthousiasme en disant qu'il ne voit pas nécessairement un mouvement anti-capitaliste émerger en Argentine mais des choses plaisantes se precipitent tout de même, ce qui entraine par le fait même une éducation populaire de fond. A ce chapitre, il pointe les medias commerciaux qui commencent a être critiqués pleinement en Argentine, ainsi que les actions des "panelasos" ou casseroliers qui ,par leur bruit, attirent les regards et l'intrigue de la population. Beaucoup d'Argentins pensent encore que le mouvement de résistance globale provient du Nord et ne le respectent pas pour cette raison, mais il s'avère comme le dit M. Bergel, que le point de départ ne fut pas Seattle, Québec, ni Genova, mais bien le Chiapas en 1994, ou l'armée zapatiste de libération nationale (EZLN) est sortie dans les rues de San Cristobal le jour de l'entrée en vigueur de l'ALENA. Il termina en disant qu'il "faut briser cette mauvaise conception populaire afin de rallier les luttes de l'Argentine a celle des activistes du Nord". Ces deux principaux participants a l'atelier ont mis en commun leurs voix pour mettre en lumière le nouvel internationnalisme qui apparait, plus flexible, plus fluide et marque des points par des actions concrètes, variées et ancrées locallement. Monika Bricke du petit organisme allemand "Fuer eine linke Stroemung" qui signifie littéralement "Pour un courant de la gauche" a ajoute qu'il faut que les activistes de tous les horizons accompagnent leurs actions de travail théorique, que l'effort de compréhension de la mondialisation passe avant tout par une analyse profonde des enjeux. "Prêcher auprès des convertis en créant des iles alternatives est dangereux puisque la valeur ajoutée pour l'ensemble de la société reste minime" dit-elle. "Tout mouvement perd de crédibilité lorsque qu'il se replie sur lui-même" conclue celle qui a ete tres proche des mouvements de squatters a Berlin et des mouvements autonomes Allemands. Intergalaktika est une serie de rencontres d'echange entre jeunes de la société civile mondiale ici a Porto Alegre. |
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