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À New York aussi il y aura opposition au Forum économique mondial

vieuxcmaq, Sábado, Febrero 2, 2002 - 12:00

Nicolas Lévesque (nicolaslevesque@hotmail.com)

La présence de militants à New York est plus que symbolique puisque ceux-ci tenteront de livrer un message clair aux chefs d’entreprises, politiciens et autres participants du FEM : le World Trade Center est tombé mais le mouvement anti-mondialisation lui reste debout.

Alors que c’est à des milliers de kilomètres de là, à Porto Alegre, que le Forum social mondial tentera de faire contre-poids au Forum économique mondial (FEM) qui se déroule cette année à New York, les membres du club sélect du FEM devront malgré tout faire face à une opposition plus directe à l’intérieur même de la ville. Différentes organisations et groupes de militants ont organisé conférences, ateliers et manifestations pour permettre à ceux qui souhaitent exprimer librement leur opposition au FEM de pouvoir discuter entre eux des alternatives possibles au système économique et social qu’il engendre. La présence de militants à New York est plus que symbolique puisque ceux-ci tenteront de livrer un message clair aux chefs d’entreprises, politiciens et autres participants du FEM : le World Trade Center est tombé mais le mouvement anti-mondialisation lui reste debout.

Dans la foulée du 11 septembre, les événements de cette fin de semaine à New York sont une étape importante pour les groupes de militants de gauche des Etats-Unis dans leur combat contre la mondialisation corporative. Même si parmi les militants déjà convaincus la ferveur ne semble pas s’être estompé, il semble évident qu’il sera de plus en plus difficile d’amplifier le mouvement et d’obtenir l’appui d’une population toujours sous le choc des attentats. Quand les esprits s’échaufferont (plusieurs manifestations sont prévues) il sera d’autant plus facile pour les propagandistes néolibéraux de jeter davantage de discrédit sur le mouvement d’opposition.

En ce sens, la décision de « déménager » cette année le FME de Davos à New York n’est pas banale. Si officiellement les organisateurs prétendent qu’il s’agissait d’un geste de solidarité avec la population éprouvée par les attentats et d’encourager la reconstruction, les militants ont une toute autre explication. L’état d’urgence dans lequel se retrouve la ville depuis septembre fait en sorte qu’il y a déjà des policiers à tous les coins de rue et des escouades spéciales prêtes à intervenir en tout temps; chose pratique quand viendra le temps de réprimer les manifestations. D’autant plus que dans une petite ville comme Davos il devenait de plus en plus difficile de contrôler les milliers d’opposants qui s’y présentaient pour perturber le forum. À New York, étant donné les circonstances et du fait qu’il s’agit du premier événement d’importance d’opposition à la mondialisation depuis le 11 septembre, les groupes de militants risquent certainement d’être hésitants dans leurs actions. Les propagandistes du WEF pourraient aussi profiter de l’état de confusion qui règne encore dans la population pour faire des liens là où il n’y en a pas, exemple : manifestations anti-mondialisation égalent terrorisme.

Contrairement à Porto Alegre, les militants n’ont pas choisi de se rassembler dans un seul événement majeur. À différents endroits de la ville étaient organisées différents contre-sommets par autant de coalitions différentes ayant des stratégies différentes. Mais tous ces événements avaient en commun de permettre aux militants de se retrouver entre eux pour échanger leurs expériences sur la lutte contre la mondialisation. Dans cette optique, d’un événement à l’autre les mêmes sujets liés à la mondialisation étaient inévitablement abordés : la crise en Argentine, les conflits en Palestine, la destruction de l’environnement, la violation des droits des travailleurs en Amérique latine, en Asie et ailleurs, etc. De toutes ces discussions en ressortaient certains concensus : que des alternatives sont possibles pour permettre un monde plus égalitaire, plus respecteux des droits humains et de la nature, respectant le concept de développement durable et favorisant la décentralisation du pouvoir et la démocratie participative.



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