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Récupération au FSM

vieuxcmaq, Jueves, Enero 31, 2002 - 12:00

Frederic Dubois (tartosuc@iquebec.com)

36 degres, soleil radieux et ces inlassables cris autour des délégués venus de partout pour assister au Forum Social Mondial. Nous nous trouvons au plein coeur de la marche d'ouverture du Forum Social Mondial, édition 2. Les Brésiliens qui représentent près des trois quarts des délégués aussi bien jeunes que plus âgés, scandent des slogans, avant tout partisans. De recherche.

36 degrés, soleil radieux et ces inlassables cris autour des délégués venus de partout pour assister au Forum Social Mondial. Nous nous trouvons au plein coeur de la marche d'ouverture du Forum Social Mondial, édition 2. Les Brésiliens qui représentent près des trois quarts des délégués aussi bien jeunes que plus âgés, scandent des slogans, avant tout partisans. Le Forum Social Mondial, c'est une aventure ou se retrouvent non pas un Forum mais bien des forums. La raison est simple, la pléiade de mouvements sociaux et acteurs de la société civile veulent avoir leur mot à dire, tirer leur épingle du jeu de cette expérience mondiale. Ainsi, des champignons sont apparus de toutes parts. Un forum des juges, un autre des parlementaires, un autre de la jeunesse sans compter celui sur le développement durable. Le FSM II est divisé en conférences, séminaires et ateliers. Les conférences donnant l'opportunité aux grands leaders de ce monde de s'exprimer sur des enjeux aussi vastes que la guerre en Afghanistan, la condition féminine au Bresil, la gestion de l'eau à Cochabamba en Bolivie, etc. Les séminaires sont donnés par des acteurs moins importants mais souvent plus près de leur matière. Les ateliers sont dans la même veine que les séminaires, à l'exception que ces derniers accentuent des problématiques pour trouver des alternative viables localement. Lorsqu'on choisit un atelier, on passe a côté de 77 autres, c'est un peu comme dans la vie...

Parmi les délégués, notons avec sourire et dégoût la présence du gouvernement du Québec, qui, avec ses 35 personnes, lance une de ses actions de relations publiques les plus énormes de la décennie. Pour l'occasion, ce même gouvernement nommera d'ailleurs la présente décennie celle des Amériques. Naïf sera celui qui croit dans la bonne foi de ce gouvernement péquiste néolibéral et inconséquent qui manoeuvre sa stratégie afin de labourer de nouvelles terres, de nouveaux marchés. Monsieur Qc Inc., Jacques Parizeau, est d'ailleurs de la partie depuis qu'une lune de miel se fait sentir entre lui et Louise Beaudoin.

Ce midi, un cocktail offert par notre gouvernement ici a Porto Alegre venait caresser les artisans de la lutte au néolibéralisme dans le bon sens du poil bien que nous savons tous qu'au même moment, Bernard Landry venait d'empoigner la main moite d'un banquier au Forum économique mondial qui se tient a New York cette année. Le double discours est irréconciliable, quoi qu'en dise Beaudoin, devenue du jour au lendemain Ministre responsable du laboratoire sur la mondialisation sous la gouverne du ministère des relations internationales. Ce laboratoire sur la mondialisation se veut un think-tank, un espace-conseil pour le gouvernement. On désire y intégrer des acteurs de la société civile...soigneusement selectionnés. Laboratoire mets-en, la potion qui en sortira sent déjà l'opportunisme politique. Voila qui fait pas mal d'opportunisme politique, lorsqu'on ajoute ça à la présence du PQ en terre brésilienne. Les Brésiliens sont toutefois complètement indifférents à ce manège puisqu'ils ont de leur côté des élections fédérales a préparer. Pendant que le gouvernement du Québec impose d'une main de fer des fusions forcées, le gouvernement de Rio Grande do Sul (où se trouve Porto Alegre) construit une tradition autour du budget participatif, sorte de consultation populaire large dans laquelle le citoyen a son mot a dire sur les réformes et priorités financières de son administration. Pendant que le PQ met à genoux la ville de Montreal pour y construire une deuxieme autoroute Décarie, le transport en commun connaît une explosion à Porto Alegre depuis les 4 dernières annees. Comment Beaudoin peut-elle encore prétendre à une démocratie au Québec si les actions de son gouvernement imposent au citoyen et à l'environnement une sécheresse digne de tout comportement corporatiste? Madame Beaudoin, au même titre que le président belge, est ici pour l'image, pour une réelection, pour pousser la farce un cran plus loin; qui gagnera le gros lot du ridicule?

Bien que le Parti des Travailleurs (PT,) qui gouverne Porto Alegre, utilise l'événement pour se construire un capital politique solide au Brésil, il reste que les penseurs et activistes de bonne foi pullulent et proposent à longueur de journée des alternatives locales et régionales à la globalisation patriarcale. L'expérience de l'un pourra devenir le moteur de l'autre, voilà ce qu'on entend ici par partage des connaissances.

Dans un paysage mondial de récupération, il faut saluer la vigueur des artisans des droits humains, des artistes engagés et des êtres ici présents, qui vibrent à l'idée de connaitre l'autre, un comportement devenu rare en nos contrées.



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