A l'heure où éducation rime de plus en plus avec technologies de l'information, le conseil régional de la région Pays de la Loire a décidé de passer à l'action avec une initiative originale : proposer dans 14 lycées, privés et publics, l'accompagnement scolaire sur Internet.

Cette offre est réservée dans un premier temps aux élèves de première et terminale des sections généralistes. Concrètement, les 5000 lycéens concernés peuvent, grâce à un code personnel, se connecter sur un site spécifique, et bénéficier d'exercices interactifs dans deux matières phares : le français et les mathématiques. "La région a investi 400 millions de francs dans les TIC. Nous voulons notamment doter les établissements scolaires d'équipement informatique. Actuellement, nous en sommes à un ordinateur pour trois élèves. Il s'agit donc pour nous de faire en sorte que les élèves utilisent le matériel à leur disposition", explique Jean-Claude Chartoire, vice-président du conseil régional et président de la commission éducation et mobilité des jeunes.

Cette volonté a coïncidé avec l'offre concoctée par Paraschool, jeune pousse née en mars 2000, qui est à l'origine de ce système d'accompagnement en ligne. "Nous nous adressons au grand public et nous comptons actuellement 1000 abonnés payants sur notre site. Mais nous nous sommes aperçus que les départements et les régions veulent connecter leurs lycées. Les élus s'intéressent de plus en plus à cette problématique. Avec notre système, nous mettons en avant le retour d'expérience : nombre d'inscrits, sessions moyennes de surf, analyse des lacunes des élèves", précise Jean-Eric Lucas, cofondateur de Paraschool.

Un mois après son lancement, le test des Pays de la Loire semble conforme aux attentes : un quart des 5000 élèves se sont inscrits, avec un temps de connexion moyen de 26 minutes, tandis que le site recueille une centaine de nouvelles inscriptions tous les jours. De son côté, la région a également été intéressée par les tarifs. "Il nous en coûte 60,00 F par an et par élève, soit un budget annuel de 300 000 F", souligne Jean-Claude Chartoire.

Reste que l'initiative peut avoir de quoi heurter les sensibilités des professeurs. "Le rectorat n'y a pas vu d'inconvénients, mais quelques inspecteurs d'académie se sont émus de ce problème", explique l'élu, qui ajoute : "Il n'y a pas eu de réactions négatives."

De son côté, Paraschool continue sur sa lancée et fait la tournée des collectivités locales pour vendre son offre d'accompagnement scolaire en ligne. La société vient d'ailleurs de signer un contrat avec le conseil régional de Lorraine. Le test devrait démarrer en début d'année prochaine.