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Le web alternatif espagnol crie à l´intoxvieuxcmaq, Jueves, Enero 24, 2002 - 12:00
Transfert de données (info@cmaq.net)
Dénigrés dans sept quotidiens régionaux et victimes d´une attaque sur un de leurs serveurs, des sites de contre-information espagnols se disent la cible du ministère de l´Intérieur. par Edgar Pansu Le web alternatif espagnol est en ébullition. Nodo 50, le principal portail associatif à vocation politique, dans le courant antimondialisation ultralibérale, a été l´objet, pendant 24 heures, d´une attaque de type DDOS (distributed denial of service). Une pratique qui plante les serveurs par d´innombrables requêtes simultanées. Dirigée contre le portail, elle a rendu impossible la consultation de tous les sites hébergés. Bien que Nodo 50 n´ait pas clairement identifié l´origine de cette attaque, l´hébergeur l´attribue à une tentative de déstabilisation émanant du ministère de l´Intérieur. Ulcérées, les différentes organisations qui participent à Nodo 50 dénoncent une volonté de faire passer leur mouvement pour ultraviolent. Indymedia, bête noire Leur indignation vient d´une dépêche, publiée mi janvier dans une demi-douzaine de quotidiens régionaux. Celle-ci indique que " depuis quelques semaines, la police espagnole suit à la trace sur Internet les mouvements activistes les plus violents (...) qui prétendent saboter les principales réunions organisées par la présidence espagnole de l´Union Européenne (...) et mettent à disposition, dans certains cas, des techniques de guérilla ". S´ensuit une liste d´organisations, supposées préparer " des actions pacifiques et violentes ", parmi lesquelles la branche barcelonaise d´Indymedia, Nodo 50, le collectif Sin Dominio, les sites Rebelion.org et LaHaine. Si ce dernier, tirant son nom du film de Matthieu Kassovitz, publie certains textes favorables à la violence comme outil de lutte politique, il ne semble pas vrai que les sites incriminés soient proches des mouvements " radicaux " accusés d´avoir tout cassé à Gênes. Gênes où les forces de police se sont permis de saccager les bureaux d´une agence d´information... Indymedia. Les associations visées par l´article dénoncent un " tissu de mensonges (...) écrit par un pseudo journaliste d´une pseudo agence d´informations ". Celle-ci, qui existe bel et bien, alimente la presse locale espagnole depuis une vingtaine d´années. Joint par Transfert, l´auteur de l´article, Melchor Saiz-Pardo, n´a souhaité faire aucun commentaire sur l´affaire. Sa dépêche, qui ne donne pas une seule fois le point de vue des sites concernés, renvoie systématiquement à des " sources policières ". Sur Indymedia Barcelone, certains s´interrogent sur ce qu´ils considèrent comme une manipulation. Pourquoi passer par la presse régionale ?" Une manière de préparer discrètement l´opinion publique ", répondent certains, qui pensent que le gouvernement Aznar espère empêcher les manifestations. Par ailleurs, les force de police espagnoles ont un vieux contentieux (en partie réglé) avec Nodo 50 : celui-ci héberge l´Association de lutte contre la torture, qui publiait jusqu´à l´an dernier la liste des officiers cités dans des procès pour des actes de torture. |
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