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En prison dès février 2002 !

La condamnation définitive de José Bové à de la prison ferme dans l'affaire du Mac Do est imminente

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Condamnés en première instance, puis en appel les militants aveyronnais qui avaient participé au démontage du Mac Do en août 1999 se sont pourvus en cassation. Cette cour rendra son jugement le 24 janvier 2002. José Bové condamné à trois mois de prison ferme risque fort de passer la campagne électorale derrière les barreaux.
Cette incarcération, à l’heure de la démission fracassante du juge Halphen, qui jette l’éponge après avoir été dans l’impossibilité d’instruire les dossiers chauds de la mairie de Paris, apporte un éclairage nouveau sur le fonctionnement de la Justice. Les hommes politiques, incriminés dans des affaires frauduleuses où l’enrichissement personnel n’est jamais loin ne manqueront certainement pas de s’exprimer, avec le brio que nous leur connaissons sur la nécessaire séparation des pouvoirs.

Emprisonné pour avoir refusé de se plier au joug des marchés, au diktat de l’OMC, José Bové rejoindrait les nombreux militants des pays du sud qui se trouvent incarcérés, torturés, abattus parce qu’ils ont chez eux pris la tête de la rébellion contre la libéralisation, le fric, le libéralisme et le profit. A la fin de l’année dernière, les responsables de la coalition bolivienne de Cochabamba qui avait réussi à faire plier la Banque mondiale, le FMI et leur gouvernement et obtenu la gestion participative de la distribution de l’eau ont été arrêtés. En Afrique, en Asie, en Amérique, les arrestations sont nombreuses, anonymes discrètes et parfois définitive. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, l’Europe montre son vrai visage. Le capitalisme, attaqué dans son centre se trouve contraint de réactiver le concept de crime contre la sécurité économique des puissants.

Cette condamnation est lourde de conséquence. Elle remet en cause nos droits les plus fondamentaux. Le message est clair : ne touchez pas aux intérêts des multinationales. Cet emprisonnement est un test. Si nous ne sommes pas en mesure d’agir, ensemble, rapidement, pour mettre un terme à cette dérive, nous auront montrés à ceux qui veulent être nos maîtres, que nous les reconnaissons comme tels !