PARIS (AP) -- Une dizaine de militants de Reporters sans frontières (RSF) ont manifesté mardi matin contre la venue du président russe Vladimir Poutine en collant des affichettes pour la libération du journaliste Grigori Pasko sur les portes vitrées de l'agence de voyages russe Aeroflot, sur les Champs-Elysées à Paris

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Grigori Pasko a été condamné le 25 décembre 2001 à quatre ans de prison ferme pour ''haute trahison''. Journaliste pour le quotidien de la marine ''Boevaïa Vakhta'', il avait filmé en 1996 des scènes de déversement de déchets radioactifs liquides en mer du Japon, rappelle RSF dans un tract.

Le journaliste est également l'auteur d'qrticles sur la pollution entraînée par le quasi-abandon des sous-marins nucléaires de l'armée russe et l'implication des services secrets dans un trafic de déchets nucléaires.

Condamné à trois ans de prion par le tribunal militaire de Vladivostok en 1997, il a été incarcéré près de 20 mois, puis amnistié aux deux tiers de sa peine. Le cas a ensuite été porté devant la Cour suprême de Moscou qui a décidé de renvoyer Pasko devant le tribunal militaire de Vladivostok.

Pour RSF, la nouvelle condamation du journaliste n'a qu'un seul objectif: ''intimider et réduire au silmence la presse russe sur les sujets le splus sensibles, dont l'état de la flotte ruse et les menaces pour l'environnement''.

L'''opération coup de poing'' de l'organisation de défense de la liberté de la presse n'a donné lieu à aucune violence. Les manifestants, en tenue blanche frappé du logo de RSF, ont mené leur action pendant quelques minutes, posant des fumigènes devant les locaux de l'Aeroflot. La police n'est pas intervenue.

En visite de travail à Paris, Vladimir Poutine est attendu à l'Elysée en fin d'après-midi pour un entretien avec Jacques Chirac, suivi d'un dîner. Au menu des discussions: la lutte contre le terrorisme, les tensions entre l'Inde et le Pakistan, le Proche-Orient, les dossiers stratégiques et les relations entre l'OTAN et la Russie.

A l'occasion de cette visite, Médecins sans frontières (MSF) rappelle de son côté ''l'extrême précarité dans laquelle sont intentionnellement maintenus les déplacés tchétchènes dans l'Ingouchie voisine, une situation encore plus dramatique avec le froid qui s'est installé.''

MSF souligne dans un communiqué que ''l'exode des populations vers l'Ingouchie est la conséquence directe des bombardements, exécutions sommaires, tortures, massacres et rackets qui ont toujours cours en toute impunité en Tchétchénie.'' L'organisation humanitaire sera auditionnée le 22 janviuer devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg pour ''témoigner de cette non-assistance à personnes en danger en Ingouchie et de la terreur qui continue de régner en Tchétchénie.''