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Les tagueurs de publicités passent à l'acte

vieuxcmaq, Miércoles, Diciembre 26, 2001 - 12:00

Le Parisien (cdesjardins10@hotmail.com)

A L'AMBIANCE bon enfant du début a vite succédé la tension. Hier, une dizaine de personnes, réunies à l'initiative du « barbouilleur » Yvan Gradis, ont mené une opération de saccage en règle de plusieurs panneaux publicitaires le long du boulevard Brune (XIV e ), à deux pas du marché. Equipés de bombes de peinture et d'escabeaux, tels des tagueurs, les barbouilleurs, qui en étaient à leur septième opération depuis le début de l'année, la dernière datant du 29 septembre, boulevard de Sébastopol, ont eu le temps d'écrire sur les panneaux quelques « pollution visuelle » ou « légitime réponse » avant que la police ne vienne s'en mêler, rendant la situation plutôt cocasse.

Salades à la main, une vieille dame passe sous les panneaux : « Mais qu'est ce qu'ils font ? Moi la pub, elle m'intéresse ! », clame-t-elle, amusée cependant par cette bande d'originaux. Un peu plus loin, Saïd sort du métro porte de Vanves, et tombe nez à nez avec les publicités dégoulinantes de peinture : « Je croyais qu'ils dénonçaient juste les pubs sexistes... Et ces gens-là, ils ne se font pas de la publicité, avec tous ces photographes en train de les prendre ? » Une autre femme traverse le boulevard Brune. Elle marque une pause devant les barbouilleurs : « Et dites-moi, celui-là, vous pouvez pas lui mettre de la peinture ? » indique-t-elle, montrant du doigt une affiche du Front national.

« Pollution visuelle » Conseillère verte de Paris du XIV e arrondissement, Danièle Auffrey était présente pour soutenir les activistes : « Par ce type d'action, nous entendons surtout dénoncer l'invasion publicitaire dont sont particulièrement victimes les entrées des villes, comme ici, le long des maréchaux. Ces publicités polluent la vue, surtout celle des automobilistes », estime l'élue, qui précise aussi que « bien que ces panneaux d'affichage soient municipaux, ils ont été installés avant notre arrivée à la mairie ».

Au bout d'une petite demi-heure de barbouillage, la police est intervenue, de manière plutôt musclée dans un premier temps. Tentant d'interpeller l'un des peintres, les policiers, un peu éberlués par la situation, entendaient bien emmener au poste deux personnes.

A force de négociations avec la commissaire, mais aussi à cause de la présence des caméras, les forces de l'ordre n'ont finalement conduit personne au commissariat. L'un des sympathisants des barbouilleurs tonne : « Il y a en France 200 000 panneaux illégaux, et vous ne faites absolument rien ! » Yvan Gradis et Etienne Houbiguian, un habitant de la rue Raymond-Losserand, expliquent : « La loi de 1979 relative à l'affichage publicitaire est continuellement bafouée. A Paris, nous avons déjà relevé 19 panneaux illégaux, que nous avons présentés à la mairie. Mais grâce à un système de dérogations, 14 de ces panneaux étaient devenus légaux... » Etienne Houbiguian continue : « Moi les panneaux publicitaires, cela me pollue les yeux et l'esprit. A deux pas d'ici, ils ont fait un magnifique square, avec un énorme panneau d'affichage juste devant ! En face de la gare Montparnasse la perspective sur l'avenue du Maine est superbe. Mais gâchée par un immense panneau ! »



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