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Chroniques palestiniennes : La question de l'eau

vieuxcmaq, Sábado, Diciembre 22, 2001 - 12:00

Courant Alternatif (oclibertaire@hotmail.com)

Au-delà de la question purement humanitaire, la question de l'eau est avanttout un enjeu politique et surtout une arme pour l'état hébreu. Cetteproblématique joue un rôle crucial dans ces régions au climat semi-désertique.

Au-delà de la question purement humanitaire, la question de l'eau est avant tout un enjeu politique et surtout une arme pour l'état hébreu. Cette problématique joue un rôle crucial dans ces régions au climat semi-désertique. Israël dispose aujourd'hui du contrôle de la quasi-totalité des ressources en eau de la région, et entend négocier en prenant comme point de départ la situation actuelle. B'Tselem est une organisation de défense des droits de l'homme en Israël dont la tâche principale est la mobilisation en faveur du peuple palestinien. Cette organisation accuse Israël d'être responsable de la pénurie d'eau qui affecte aujourd'hui les Territoires palestiniens occupés.

Une réalité méconnue

En marge d'un discours officiel qui a longtemps fait passer Israël pour le " mécène " de l'eau dans les Territoires Occupés, le rapport de la plus grande organisation israélienne de défense des droits de la personne revient sur les stratégies hydrauliques occultées par cet État. Discriminations institutionnalisées, négligences volontaires, interventionnisme arbitraire, les droits les plus élémentaires de la population palestinienne sont bafoués. Loin des visions caricaturales et souvent simplificatrices, où les piscines et les vergers verdoyants des colonies israéliennes font face à la " misère hydraulique " des Palestiniens, B'Tselem détaille la politique israélienne en matière d'eau. Durant les années d'occupation, Israël a toujours mis l'accent sur les incidences bénéfiques de sa politique : apprentissage aux agriculteurs palestiniens des techniques modernes d'irrigation, modernisation des infrastructures hydrauliques. B'Tselem s'emploie, au contraire, à démasquer systématiquement la stratégie hydraulique israélienne ; conçue pour assurer l'approvisionnement prioritaire des colonies de peuplement et du réseau israélien, elle est responsable de la pénurie d'eau dans les territoires occupés. Ce n'est qu'une fois ses priorités assurées que les besoins des Palestiniens commencent à être pris en compte, à condition qu'ils n'entrent pas en conflit avec les intérêts d'Israël. Cette politique, discriminatoire, se traduit par une inégalité de traitement entre Palestiniens et colons juifs d'une part, entre Palestiniens et citoyens d'Israël d'autre part. Tandis que des centaines de milliers de Palestiniens souffrent de restrictions drastiques notamment durant l'été, les implantations israéliennes bénéficient, elles, de l'eau courante toute l'année. Israël, dont un tiers des réserves hydrauliques provient des ressources aquifères issues des montagnes de Cisjordanie, consomme près de 86 % de l'eau de la région. Les Palestiniens en utilisent 8 à 12 %, et les colons juifs 2 à 5 %. Après plus de trente-quatre années d'occupation, quelque 180 villages de Cisjordanie ne sont toujours pas raccordés à un système de distribution.

Un apartheid qui date de 1967

Cette politique se fonde sur la modification autoritaire du cadre juridique d'avant 1967. L'une des premières dispositions prises par Israël, après la guerre de juin, est d'appliquer aux Territoires occupés la loi israélienne sur l'eau datant de 1959. Cette mesure fait des ressources hydrauliques " une propriété publique (...) soumise au contrôle de l'État " : le contenu légal, la valeur économique et sociale de la propriété foncière et des ressources qu'elle contient sont alors profondément modifiés. Cela initie un système qui empêche les Palestiniens de disposer librement de leurs ressources hydrauliques. La " voie de l'apartheid " naît de l'imposition arbitraire de règlements dits légaux, qui étendent l'autorité législative et administrative d'Israël aux Territoires occupés. Pour ce faire, Israël use à outrance de décrets militaires, équipant ainsi les Territoires d'un " corset juridique ". Le domaine principal de discrimination est celui des entraves imposées aux forages des puits. 350 puits palestiniens fonctionnent actuellement en Cisjordanie, 23 d'entre eux, représentant 6,5 % de tous les puits, ont été forés depuis le début de l'occupation, au profit exclusif des colonies de peuplement. Le droit de creuser de nouveaux puits nécessite un permis, délivré à la discrétion des autorités israéliennes. Avant 1967, cette pratique était inconnue des populations palestiniennes : pour la Cisjordanie les autorisations concernant l'utilisation des eaux étaient généralement accordées par l'autorité jordanienne. Dans la bande de Gaza, aucun système de permis n'existait avant 1967 et l'utilisation de l'eau relevait du droit coutumier. Ainsi, par les ordonnances militaires n° 450 et 451 de 1971, le droit d'octroyer des licences d'utilisation de l'eau, prérogative du Directeur du cadastre jordanien, a été transféré aux autorités israéliennes. Selon diverses sources, 5 à 10 permis ont été concédés depuis 1967. De même, depuis 1975, la réfection et le nettoyage des puits sont soumis à des autorisations israéliennes, pratiquement jamais accordées. Israël a reconnu sa politique de limitation de nouveaux permis pour les Palestiniens. Selon l'explication officielle, l'économie d'eau et l'amélioration des méthodes d'irrigation permettent une productivité accrue de l'agriculture locale.

Une seconde mesure discriminatoire consiste à limiter les quantités d'eau accordées aux populations palestiniennes. Un système de quotas fonctionne depuis 1975 dans les Territoires occupés, alors qu'aucun mode de restriction n'existait sous la législation jordanienne. Un métrage du débit est ainsi imposé (chaque puits étant équipé d'un compteur) et de lourdes amendes sont infligées aux Palestiniens qui le dépassent. Depuis 1975, Israël n'a augmenté les quotas que quatre fois... La quantité d'eau disponible pour les agriculteurs de Cisjordanie est gelée depuis 1967 : le plafond est fixé à 90-100 millions de mètres cubes par an pour 400 villages. Inversement, la quantité d'eau allouée aux colonies juives a augmenté de 100 % au cours des années 1980. Sous des prétextes sécuritaires, ce système se renforce de l'injuste " loi des absents " et de la proclamation de " zones ou régions spéciales ". Conformément à l'ordonnance militaire sur la " propriété abandonnée " (ordre n° 58 de 1967), Israël prend possession de ces terres, expropriant de cette façon un nombre inconnu de puits qui étaient utilisés par les Palestiniens ayant subi l'exode de 1948 et depuis considérés comme " absents ". De même, la législation israélienne soumet certaines régions de Cisjordanie à des réglementations renforcées : " régions soumises à rationnement ", "districts de drainage ", " régions de sécurité militaire ". C'est le cas d'une bande de terre le long du Jourdain, déclarée " zone militaire ", que les Palestiniens utilisaient à des fins d'irrigation.

Un dispositif étatique bien rodé

Ces pratiques discriminatoires sont institutionnalisées : le gouvernement israélien, l'Agence juive et le Fonds national juif (FNJ) contrôlent la Mekorot (Compagnie de gestion israélienne) et la Tahal (Compagnie de planification des ressources en eau d'Israël), dont l'objectif commun est le soutien exclusif des intérêts israéliens. L'intégration des services israéliens, en imposant une centralisation de ces compagnies et en supprimant la participation des populations locales, place les territoires palestiniens dans une situation de dépendance juridique et administrative. La pénurie d'eau actuelle est aussi le fait des négligences volontaires d'Israël dans le secteur hydraulique des Territoires occupés. Immédiatement après la guerre de juin 1967, la Mekorot commença la construction d'un vaste réseau d'adduction, le " National Water Carrier ", destiné aux futurs colons. Les systèmes municipaux palestiniens furent laissés à l'abandon et l'investissement public dans les infrastructures économiques et sociales des territoires resta extrêmement faible. Inversement, le FNJ et l'Agence juive, relayés par le gouvernement israélien, encouragent et soutiennent la politique de colonisation par des aides importantes dans le domaine des aménagements hydrauliques. Les autorités israéliennes, jusqu'à une période récente, se sont systématiquement opposées à tout projet de développement hydraulique palestinien. De même, un régime spécial est mis en place pour les " colonies planifiées " : celles-ci ont droit à une allocation d'eau en tant qu'utilisateurs collectifs. Si la répartition de l'eau est laissée à la discrétion de l'administration de la colonie, cette procédure exclut les utilisateurs palestiniens. Cette politique maintient le système hydraulique palestinien à son niveau de 1967. Près de 40 % de l'eau transportée par canalisation en Cisjordanie est perdue à cause de fuites. À Tulkarem, ces pertes s'élèvent à 60 %, à Ramallah à 20 %. La création d'infrastructures hydrauliques, qui relient les colonies de peuplement entre elles, enserrent les territoires palestiniens dans un quadrillage serré. Pour le futur État palestinien, l'éventuel découplement du réseau hydraulique s'avérera difficile et onéreux.

Hébron, un cas alarmant

La région d'Hébron est symbolique. La responsabilité de l'approvisionnement domestique est ainsi partagée entre la municipalité d'Hébron et la compagnie Mekorot. Celle-ci impose des rationnements aux Hebronites : l'eau y est moins abondante en été qu'en hiver, 5 % des habitations, situées sur les hauteurs d'Hébron ne reçoivent pas d'eau faute d'une pression suffisante. Les entraves d'Israël à l'entretien et à la modernisation du réseau hydraulique provoquent des fuites importantes même si, depuis le transfert du contrôle d'une partie d'Hébron à l'Autorité palestinienne, 3/4 du réseau ont été rénovés. Le fossé dans la consommation y est flagrant : en juillet 1997 la consommation moyenne par Palestinien est de 58 litres contre 288 litres en Israël. Aussi, la municipalité palestinienne est contrainte d'adopter des mesures de substitution : rationnement de l'eau par un système de rotation entre les différentes zones de la région (en été, Hébron est divisée en 50 districts, qui reçoivent de l'eau chacun à leur tour une fois tous les 50 jours et pour 24 heures), distribution d'eau par réservoirs (10 mètres cubes par famille et par mois) au prix de 6,5 shekels par mètres cubes. Cela contraint les Palestiniens à acheter de l'eau à partir de réservoirs, dont certains propriétaires entretiennent un commerce lucratif : ils revendent de l'eau achetée à des puits publics ou privés à des prix oscillants entre 15 et 30 shekels par mètre cube. Le prix est alors de 5 à 10 fois supérieur à celui demandé par la municipalité. On assiste au développement d'un véritable marché parallèle que l'Autorité palestinienne est impuissante à contrôler : en vendant l'eau publique à des propriétaires privés, elle n'en supervise ni la destination ni le prix, laissant la porte ouverte à la corruption organisée.

Une situation sanitaire inacceptable

Dans les hôpitaux palestiniens, la situation est dramatique. La pénurie d'eau tant qualitative que quantitative, favorise largement la propagation des maladies en amont et empêche en aval, leur traitement efficace. Le simple contact avec de l'eau polluée a accru durant ces deux dernières années les fréquences de maladies infectieuses. L'insuffisance en eau provoque carences et déshydratation. Avec la pratique du stockage de l'eau dans des réservoirs, l'eau devient stagnante et impropre à la consommation. Dans de nombreux cas, les familles palestiniennes lavent tous leurs ustensiles domestiques dans un unique récipient et sont incapables d'assurer une hygiène appropriée à leurs enfants. Selon les témoignages des personnels de santé hébronites, 50 % des patients de la ville souffrent de complications provoquées par la pénurie d'eau. L'eau manque pour toutes les obligations sanitaires des hôpitaux : laver le sol, les draps, le matériel médical, les blouses des médecins. Les salles de bains et les toilettes ne disposent pas de l'eau courante. " Quand deux patients utilisent les mêmes toilettes sans avoir suffisamment d'eau pour les nettoyer l'un est susceptible de contaminer l'autre " : l'utilisation des douches et des toilettes est la plupart du temps impossible. Durant les mois d'été à l'hôpital al-'Ahli, seule une opération chirurgicale sur deux peut être assurée ; dans le service de pédiatrie de l'hôpital Alia des enfants dorment dans des lits sans draps et ne peuvent être régulièrement lavés. Situation absurde, la dégradation des conditions sanitaires augmente le danger de la maladie pour laquelle un patient est admis.

Gestion quotidienne de la pénurie

Cette situation proprement inacceptable est combattue, tant bien que mal, par les hôpitaux palestiniens. La région d'Hébron possède trois hôpitaux qui ont la responsabilité d'environ 288 000 personnes. Pour s'adapter, là encore, on a recours à l'achat quotidien d'eau. L'hôpital d'Alia, le plus gros de la région achète chaque jour 4 à 5 réservoirs d'eau. Cette mesure de substitution n'est cependant pas suffisante à compenser le déficit hydraulique des services sanitaires : selon une patiente palestinienne, en été, il est plus facile de trouver du coca que de l'eau... La pénurie d'eau constitue une menace permanente pour la vie quotidienne des Hébronites. Faute d'une pression suffisante, l'approvisionnement des maisons sur les hauteurs de la ville est impossible (au quartier d'Halhul : 200 à 300 familles sont privées d'eau durant un à trois mois d'été). Le rationnement de l'eau est passé dans les moeurs et la charge financière, qui alimente le fisc israélien, est extrêmement pesante. L'irrégularité des approvisionnements est générale : à Haîhul, l'eau est disponible quatre jours et fermée quatre jours, tandis que la colonie israélienne de Karmi Tsur, proche de 350 mètres, bénéficie de l'eau toute l'année. Paradoxalement, le système de rotation fixé par la municipalité provoque une consommation excessive : chaque quartier soucieux de satisfaire ses besoins, stocke suffisament d'eau pour tenir jusqu'à son prochain tour et utilise toujours la fin de ses réserves, privant ainsi les quartiers suivants de ressources suffisantes. Sur les cinq colonies de peuplement israéliennes entourant le village d'A'-Dahariya, aucune ne souffre de pénurie. Le sentiment d'injustice grandit chez les Hébronites tandis qu'il leur est impossible de faire la vaisselle tous les jours ou de se laver plusieurs fois par semaine, les jardins de colonies voisines sont continuellement arrosés. La situation est particulièrement alarmante dans le camp de réfugiés d'al-Arub : les canalisations sont les mêmes depuis 1964, et les 8 200 personnes qui y viventreçoivent pour tous leurs besoins 8 000 mètres cubes d'eau durant les moisd'hiver et 12 000 durant l'été. La partie " Est " et les zones élevées du campreçoivent de l'eau irrégulièrement et certaines maisons ne sont pasapprovisionnées l'été. Là aussi, l'injustice est criante.

Accords d'Oslo, accords de dupe

La Déclaration de Principes a reconnu un droit à l'eau aux Palestiniens, oubliés en tant qu'entité politique distincte dans tous les plans de partage de l'eau des années 1950. Elle fixe, en 1993, les grandes bases des accords qui seront entérinés deux ans plus tard en septembre 1995. Les accords d'Oslo 2 stipulent que le Conseil palestinien doit établir, durant les cinq années de la période intérimaire, une Autorité palestinienne de l'eau, prévoient une coopération dans la gestion et le développement des ressources aquifères de Cisjordanie et de Gaza, et prétendent instaurer des allocations équitables qui satisferont les besoins de chacun. Ainsi, les accords d'Oslo 2 augmentent de façon signifiante les quotas d'eau alloués à l'Autorité palestinienne. Celle-ci peut désormais utiliser 70 à 80 millions de mètres cubes supplémentaires tirés de l'aquifère de Cisjordanie, et reçoit 28.6 millions pour les besoins domestiques de sa population (10 millions à Gaza et 18.6 millions en Cisjordanie), dont 9.5 millions de la part d'Israël (5 à Gaza et 4.5 en Cisjordanie)

Cependant, selon B'Tselem, Israël ne respecte pas cet accord et empêche l'Autorité palestinienne de recevoir l'approvisionnement prévu en mettant en place de nombreux obstacles bureaucratiques qui retardent le forage de nouveaux puits palestiniens. Car, " en ce qui concerne l'eau, Israël ne veut dépendre d'aucun pays voisin, même en temps de paix ". Le problème du partage de l'eau ressort notamment d'un blocage psychologique, d'une paranoïa réciproque alimentée du côté israélien par la peur de voir l'Autorité palestinienne prendre le contrôle d'une ressource aussi stratégique que l'eau, et entretenue chez les Palestiniens par la crainte de voir se poursuivre les politiques israéliennes. Au cours des négociations de paix, la position adoptée par Israël consiste alors à dépouiller la question de l'eau de son aspect politique et à limiter le débat à son aspect technique. En raison des divergences dans l'approche de la question de l'eau, la Déclaration de Principes aboutit à une impasse. En outre, la persistance des mouvements extrémistes juifs et palestiniens, la politique de Benyamin Netanyahou et la poursuite de la stratégie hydraulique israélienne ont figé la situation. Ainsi, bien que les accords d'Oslo soient censés mettre un terme aux politiques restrictives israéliennes, dans la pratique, la mainmise israélienne se poursuit et la dépendance des Palestiniens à l'égard de la compagnie Mekorot s'est accentuée.

Conclusion

Le contrôle quasi total qu'exerce Israël sur les réserves d'eau de la région énonce de manière éclairante les véritables intentions de ses dirigeants. L'eau est une arme au service du sionisme conquérant. Cette arme, moins spectaculaire qu'un missile ou un char, est plus insidieuse et hélas plus efficace, simplement parce que tout le monde est concerné tous les jours par le fait d'avoir besoin d'eau, simplement pour vivre. Et puis surtout, l'eau c'est la terre, c'est ce qui permet de la rendre fertile et donc de pouvoir y vivre. L'état hébreu ne s'y est pas trompé. Il sait qu'en privant une population de l'un de ses biens les plus précieux sur cette terre aride, il favorise et accélère la migration d'un peuple de sa propre terre. C'est hélas la consécration du projet sioniste, dans tout ce qu'il a d'excluant pour tout ce qui n'est pas israélien.

Patrick OCL Caen,
novembre 2001

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