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Communiqué: Pourquoi un parti vert au Québec ?

vieuxcmaq, Domingo, Diciembre 2, 2001 - 12:00

Richard Savignac (belloutre@hotmail.com)

Ce qu'un parti vert représente, d'abord et avant tout, c'est une façon écologiste de voir la société , c'est-à-dire basée sur la notion de respect et d'interdépendance de la vie sous toutes ses formes.

POURQUOI UN PARTI VERT AU QUÉBEC ?
01/12/2001

Depuis la fondation du Parti Vert du Québec, en mai 2001, nous avons eu à répondre à nombre de questions sur nos buts, nos ambitions, et surtout, nos idées, car la majorité des gens est peu familière avec ce que représente un parti vert. En effet, beaucoup pensent qu'un parti vert n'est ni plus ni moins que le pendant politique d'un groupe de pression environnementaliste.
C'est faux.

Ce qu'un parti vert représente, d'abord et avant tout, c'est une façon écologiste de voir la société , c'est-à-dire basée sur la notion de respect et d'interdépendance de la vie sous toutes ses formes.

QU'EST-CE QUE L'ÉCOLOGIE ET L'INTERDÉPENDANCE ?
L'écologie est la science qui étudie la relation entre les êtres vivants et leur milieu ; de là découle la notion d'interdépendance. Car le constat qui découle de l'étude de l'écologie est le suivant : nous sommes tous liés les uns aux autres. De la terre, à l'atmosphère, aux cours d'eau, aux animaux, aux humains.

En effet, notre société ne peux plus prétendre que nous ne le sommes pas. Nous le savons, vous le savez, nos actions personnelles et collectives ont un impact sur les autres. Mais ce qui est nouveau est le fait que, par respect d'autrui, l'on considère maintenant de plus en plus cet impact.

LE RESPECT
Pendant des générations, la notion que des gens, des races, des peuples, un autre sexe, avaient moins de valeur que d'autres était la norme. Ainsi, il n'y avait alors rien d'anormal à utiliser ces gens, ces races, ces peuples, ces femmes comme autant d'êtres qui n'avaient de valeurs qu'en tant qu'outils, qu'on exploitait sans même y réfléchir, et dont on se débarrassait lorsque rendus inutiles ou nuisibles. Puis, graduellement, des
gens ont commencé à se battre pour être respectés. Combien d'esclaves, de femmes, d'handicapés, de nations, de pauvres, d'homosexuels ont eu à se battre pour que la déshumanisation dont ils souffraient soit reconnue.

On a alors commencé à parler de lutte contre le racisme, le sexisme, l'homophobie, la discrimination, et, avec le temps, nous avons découvert l'importance du respect d'autrui pour le respect de nous-même . Les esclaves sont devenus des humains et non plus seulement des outils, les femmes sont aussi devenues des êtres humains, avec une âme.
Les Québécois, sont passés de l'état de porteurs d'eau à celui de citoyens à part entière, les Amérindiens, de celui de sauvages à celui de peuples que l'on commence à respecter, et même à écouter. Mais il y a encore beaucoup à faire, car le racisme, le sexisme, l'homophobie, la discrimination sont encore bien présents dans nos sociétés.

DE L'HUMILITÉ À LA PRÉTENTION... À UNE NOUVELLE HUMILITÉ
Parallèlement à cette évolution des mentalités chez les individus et les sociétés, il y a eu une évolution de la science qui a permis aux êtres de commencer à rêver à un monde où ils seraient moins dépendants des aléas de Mère Nature (famines, épidémies, etc). Ainsi, grâce aux avancées technologiques des XIXème et XXème siècles, le monde a connu un développement sans précédent, et la consommation a augmenté de façon exponentielle depuis un demi-siècle. Progressivement, nous sommes passés d'un monde qui respectait et craignait la nature à un monde qui avait la prétention de croire que la science pourrait régler tous les problèmes.

Mais cette illusion est en train de s'effriter. Nous retrouvons aujourd'hui une certaine humilité, car la planète n'est plus vue comme un trésor inépuisable, et de plus en plus de gens découvrent sa fragilité. Nous ne devons plus nous considérer comme extérieurs et supérieurs à notre écosystème, en ne le voyant que comme un autre outil dont on se départit quand il ne sert plus, ou est rendu nuisible. Nous en sommes partie prenante, nous devons aussi le respecter.

C'est là où le Parti vert du Québec innove dans la politique québécoise. Le respect et la conscience de notre interdépendance à tous s'inscrit dans nos politiques en regard de chaque aspect de la société. Aucun autre parti n'a développé cette vision d'interdépendance globale ; les autres en sont encore à travailler des politiques à la pièce, au gré des sondages ou des lobbies.

LE XXIème SIÈCLE AU QUÉBEC
Depuis quelques années, nous constatons un éloignement grandissant entre les élites politiques québécoises et la population. Nombres de problèmes de société sont abordés d'un point de vue strictement comptable et cela est très dangereux pour l'avenir du Québec. En effet, en considérant les aspects de politiques spécifiques en les sortant du contexte global, comme si on était en laboratoire, on néglige les impacts potentiels que ces politiques peuvent avoir sur d'autres aspects de la société.

Le cas des casinos est un excellent exemple d'une politique qui semblait bonne, pour certains , à court terme, et qui commence à révéler tous ses maux 10 ans plus tard. Pourtant, tous ceux qui étaient le moindrement familier avec ce milieu connaissaient bien les effets néfastes de l'implantation de casinos sur la société. Et l'affirmation voulant que les touristes constitueraient la majorité des clients est aujourd'hui contredite. 90% des clients du casino de Montréal sont d'ici.

Un autre problème auquel nous avons à faire face est celui de la mondialisation. Oui, la mondialisation peut être bénéfique, mais pas avec cette idée sous-jacente que toute politique doit favoriser l'économie des compagnies au détriment des populations et de l'environnement. Il y a, derrière les politiques actuelles de plusieurs multinationales et de plusieurs gouvernements un mépris des gens et de l'environnement. En fin de compte, le danger réel est l'institutionnalisation de ce mépris. Ainsi, on accélérera la socialisation des pertes et la privatisation des profits.

La libéralisation du commerce se fait au détriment de la liberté des gens.

Il est clair pour nous que nous sommes à une croisée des chemins. La crise silencieuse qui se vit chez nombres de citoyens ( suicide, jeu, décrochage, toxicomanie, burn-out ) est symptomatique d'une remise en question des valeurs qui guident notre société à l'heure actuelle.

La population du XXIème siècle au Québec fait face à des choix. Vu notre relative souplesse et notre ouverture en tant que société, nous avons devant nous la chance de créer un Québec qui sera aux avant-postes de la politique, de l'économie, de la culture, de l'éducation, etc. Mais nous devrons nous relever les manches. Le Québec n'est pas un amalgame de lobbies. Nous devons cesser de faire de la politique pour favoriser des groupes d'intérêts, de façon égoïste, et recommencer à faire de la politique pour le bien du Québec, de façon altruiste. Il nous faut nous responsabiliser. On ne peux pas attendre que les autres fassent le travail pour nous. Un projet de société ne peux se réaliser autrement.

INVESTIR DANS NOTRE AVENIR
La création du Parti Vert du Québec est issue de ce constat. Après des années de frustration, à constater que nos politiciens ne semblaient pas être conscients de la courte vue de leurs actions, quand ils n'étaient pas carrément à la solde de lobbies divers, un groupe de jeunes gens se sont mis ensemble dans le but de mettre sur pied un parti adapté aux besoins et aux mentalités du XXIème siècle.

Certaines personnes ont mis en doute la pertinence de créer un parti politique. Ils ou elles disent que la politique est pourrie et qu'elle nous pourrira inévitablement. Nous n'avons pas la prétention de croire que nous sommes LA solution, ou que nous sommes parfaits, mais une chose est sûre, nous avons la conviction que nous faisons partie de la solution. Et pour ce qui est de la corruption qui vient avec le pouvoir, l'histoire nous enseigne que, logiquement, nous devrions être très bénéfiques pendant les premières années, et que nous deviendrons probablement comme les autres plus tard. Quand viendra ce moment, jetez nous dehors à grands coups de pied ! Mais, d'ici là, nous offrons le potentiel d'un avancement dans les politiques et les mentalités que nul autre parti n'ose offrir.

Nous ne nous sommes pas engagés en politique par carriérisme, mais par conviction. Vous pouvez douter, être sceptiques et même cyniques face aux partis politiques, c'est compréhensible. Mais une chose est sûre, ce n'est pas en se désengageant, en ne votant pas et en se cachant chacun dans son coin qu'on va faire avancer les choses ; c'est en se responsabilisant. Et c'est dans cette optique que nous avons décidé de nous engager en politique. Car les meilleures idées ne valent rien sans l'action. Et c'est dans l'action que nous prouverons notre sérieux.

Si nous ne prenons pas tout de suite le pouvoir, nous avons bien l'intention de devenir assez dérangeant pour que les autres partis soient obligés de considérer nos politiques, quitte à nous copier. C'est souvent ce qui arrive lorsqu'un nouveau parti prend de l'essor.

Présentement, nous sommes en train d'échafauder notre tout premier programme. Nous travaillons en collaboration avec des chercheurs, des étudiants, des gens d'affaires, des parents, bref des gens de tous les milieux. Ce programme mettra en lumière l'interdépendance et le respect qui habite tout parti écologiste, et l'emphase que nous mettons sur l'investissement dans des politiques positives à long terme. Voilà pourquoi le Parti Vert du Québec a sa raison d'être.

Le Parti Vert du Québec croit que les gens d'ici ont la capacité d'être, une fois de plus, à l'avant-garde de la politique nord-américaine en supportant un parti comme le nôtre. Un parti au projet de société du XXIème siècle.

Richard Savignac
Porte-parole
Parti Vert du Québec
www.partivertquebec.org

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