Environ 1500 personnes ont défilé dans les rues de la métropole, samedi le 17, afin de revendiquer la fin des bombardements en Afghanistan. C'est au Parc Lafontaine que se sont rejoints les manifestants et manifestantes, pour ensuite marcher jusqu'au Complexe Guy-Favreau où des discours ont eu lieu discrètement dans une rue adjacente au Complexe.

Environ 1500 personnes ont défilé dans les rues de la métropole, samedi le 17, afin de revendiquer la fin des bombardements en Afghanistan. C'est au Parc Lafontaine que se sont rejoints les manifestants et manifestantes, pour ensuite marcher jusqu'au Complexe Guy-Favreau où des discours ont eu lieu discrètement dans une rue adjacente au Complexe.
Plusieurs montréalais et montréalaises sont venuEs exprimer leur désapprobation face aux bombardements qui ont eu lieu et qui se poursuivent sur le pays des talibans et de Oussama ben Laden. Ils ont également demandé au gouvernement fédéral de retirer expressément la loi anti-terroriste (C-36). Une loi que plusieurs considèrent comme équivalente aux mesures de guerre d'octobre 70.
Pour les manifestant-e-s, les bombardements ne font qu'empirer les tensions déjà existantes. Des femmes ont exprimé leur crainte que la condition de leurs compagnes afghanes soit empirée par la guerre. " Les femmes sont les premières victimes des conflits armés ", s'exclame Monique, une militante féministe, avant de rajouter : " les journalistes se sont empressés de nous montrer les femmes qui enlevaient leur burka, mais ils évitent bien de nous dire que les miliciens de l'Alliance du Nord ne sont pas bien mieux pour la condition des femmes ".
La manifestation a rassemblé des gens de toutes les origines. Étaient présents les syndicats nationaux, la Ligue des droits et libertés, le Conseil des musulmans de Montréal, les partis politiques de gauche (PDS, PCQ, RAP), la Coalition contre la guerre et le racisme, et plusieurs autres. Les couleurs de peau différentes, les âges variés et les langues diverses présents dans la manif démontrent bien que la sale guerre en dégoûte plus d'un. Entre terrorisme islamiste et terrorisme militaire, doit-on vraiment en choisir un des deux ?
Dans cette atmosphère de solidarité, le trajet parsemé d'édifices à bureaux vides en déprimait plus d'un. On peut se demander, après la Marche des peuples, si les organisations syndicales savent encore comment organiser une manifestation.