La marche serpentine du 16 novembre à Ottawa. Les médias et policiers civils y étaient aussi.

Veuillez m'excuser s'il n'y a pas beaucoup d'information de fond dans cet article, je voulais simplement ajouter quelques mots sur ce que d'autres ont peut-être écrit.

Ottawa, Ontario - Le vendredi 16 novembre, c'était le jour de la marche "action directe" de l'Ontario Coalition Against the Tories (OCAT), la CLAC (Convergence des Luttes Anti-Capitalistes) et de l'Anti-Oppression Ottawa (AOO). Cette marche a pris place une journée avant la marche de Global Democracy Ottawa pour s'opposer au Fond Monétaire International (FMI), à la Banque Mondiale et au G20 qui se réunissent à Ottawa cette semaine.

Durant le début du rassemblement des manifestantEs dans le parc, et tout au long de la journée et même le lendemain, il y avait environ une dizaine de policiers hors-uniformes qui se promenaient dans la foule en prenant des photos et en filmant les gens entre bout de conversation avec des policiers qui eux étaient en uniformes. Durant leur petites conversations, les policiers s'échangeaient des détails sur les gens de la foule pour créer leur profil ("celle en rouge est une organisatrice," "celui là il faut faire attention il nous suit partout," etc.) Juste un peu d'intimidation pour commencer la journée.

Après des discours par l'activiste des É.U. Starhawk, d'une réprésentante de AOO et de deux autres de la CLAC, la marche se mit en route.

Ça ne prit pas longtemps pour qu'il y ait une première curiosité. Cette curiosité, ce fut un homme littéralement pris la main dans le sac. Le sac de poubelle. Non, cet homme n'était pas un démuni victime des politiques haies de l'ex-premier ministre conservateur de l'Ontario Mike Harris, mais plutôt un homme engagé par McDonald's pour recouvrir leur panneau en avant de leur magasin avec des sacs de poubelles.

C'est vraiment idéal le McDonald's dans la poubelle.

Et lui, il était drôle sur son échafaud à recouvrir le signe de McDonald's pendant que la marche le regardait en riant, peut-être par satisfaction de savoir que les propriétaires de McDonald's savent que lorsque les gros bonhommes importants, tel que ceux du G20, viennent visiter leur ville, il faut nettoyer et mettre hors de vue les déchets, tel que le McDonald's.

Juste une autre anecdocte à ce sujet: Ce McDonald's était le -seul- magasin dans toute la ville à être recouvert et éventuellement barricadé. Il faut dire qu'il y en a qui savent que le monde n'aime pas le McDonald's.

Par la suite, la marche continua son trajet "serpentin" vers la colline parlementaire. C'est-à-dire un trajet plus ou moins imprévisible qui peut changer de direction n'importe quand pour pouvoir déjouer les tactiques policières. Et il y en a eu de ces tactiques policières. Les policiers toujours déguisés en habit de Darth Vader même deux semaines après l'Halloween essayèrent toujours d'emboîter les manifestantEs en plaçant des hommes (et oui, je n'ai pas remarqué une seule femme entre eux) de tout côté de façon à provoquer une confrontation avec les manifestantEs. Et on le sait c'est tout ce que les policiers recherchaient en poussant la panthère contre le mur dans tous les sens et en bloquant toute les sorties. Du monde "action directe" ne se laisseront pas faire mettre en cage sans une lutte qui mène à quelques arrestations, qui mènent à des belles photos pour les médias capitalistes ce qui mènent encore à des politiciens crétins fiers d'eux-mêmes. Mais cet appat des policiers ne fut jamais mordu (sauf une fois près de la colline parlementaire) et les manifestantEs trouvèrent toujours une façon de se faufiler là où c'était sauf et où il y avait moins de policiers sans trop se faire provoquer.

"La casse" si recherchée par les flashs de caméra d'"action TQS" et compagnie ne se produisit pas jusqu'à ce que la marche passe près d'une pancarte publicitaire anti-avortement (une pancarte fait en triangle avec une annonce derrière une vitrine de chaque côté). Là quelqu'un se mit à dessiner le symbole féminin et le mot "choice" sur l'annonce. Et dès le crayon levé une demi-douzaine de personnes se mirent à détruire l'annonce aux cris délirants de la foule.

Une fois la vitrine fracassée et l'annonce déchirée un autre groupe dirigèrent leur rage contre un McDonald's adjacent (pas celui caché dans des sacs de poubelles) et là les flashs de caméras y allèrent à leur goût. Snap, snap, snap, snap. Avec des photos de même on peut bien vendre des journaux!

Par la suite et après un "spokescouncil", la marche rejoignit un autre rassemblement (pour la paix et avec une prière pour le Ramadan je crois). Mais celui-ci fut interrompu par l'agression policière. Ils ont tiré une cannette de quelque chose dans la foule qui écoutait des discours. Quelqu'un m'a dit que c'était une "concussion grenade" mais moi je peux juste dire que ça faisait de la fumée et que ça ne goûtait pas aussi pire qu'en avril à Québec. Face à cette agression qui en incommoda certains, tout le monde décida de se rendre à l'Université d'Ottawa et c'est en chemin que j'ai décidé qu'il ne fallait pas trop brûlé mes pieds avant l'autre grosse marche le lendemain!