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Les ONG marocaines se mobilisent en vue de la COP 7vieuxcmaq, Jueves, Octubre 25, 2001 - 11:00
Geneviève Gélinas (gengelinas@hotmail.com)
Le Réseau marocain pour l’environnement et le développement durable (REMED) appelle la communauté internationale à ratifier le protocole de Kyoto à l’occasion de la 7e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP 7) à Marrakech. Un sit-in, la signature d’un manifeste (l’appel d’Ourika) et des tables rondes sont prévus près du lieu des délibérations. La société civile marocaine s’intègre enfin au débat sur les changements climatiques. Réunies en assemblée le 20 octobre à Rabat, 38 associations pour l’environnement, le développement et les droits humains se sont constituées en réseau afin de « coordonner l’action des associations pour l’optimiser », explique Mohamed Leghtas, membre du Réseau. Les revendications du REMED sont rassemblées dans un document intitulé l’appel d’Ourika, en mémoire de la tragédie qui s’est produite près de Marrakech, alors que le débordement d’un oued avait fait des centaines de victimes. Ourika : symbole des catastrophes naturelles à venir si rien n’est fait pour freiner le processus des changements climatiques. Revendications L’appel critique un mode de vie axé sur une production et une consommation effrénées « induisant une pression excessive sur les écosystèmes ». Il pointe du doigt une division du globe en deux sociétés contradictoires : d’un côté, le Nord, qui a profité et profite toujours des bénéfices de l’industrialisation, tout en ayant les moyens de s’adapter aux changements climatiques; de l’autre, le Sud, qui attend toujours les bénéfices du développement, et plus vulnérable face aux effets néfastes du réchauffement du climat, tels que la désertification, la sécheresse et l’inondation des zones côtières. Le REMED appelle donc la communauté internationale à ratifier et à appliquer sans délai le Protocole de Kyoto. Ce protocole impose aux pays développés de réduire de 5 % leurs émissions de gaz à effet de serre (responsables des changements climatiques) par rapport aux quantités de 1990. Cet objectif devra être atteint à l’horizon 2008-2012. Les pays industrialisés devraient aussi aider les pays en développement à se doter d’équipements et d’expertise pour un développement propre. Cette aide est prévue dans le Protocole, mais les mécanismes tardent à se mettre en place. Le gouvernement marocain est appelé, quant à lui, à impliquer les ONG dans tout projet de développement et à voter des lois pour protéger l’environnement. La recherche scientifique sur les changements climatiques et la sensibilisation du public doivent aussi être encouragées. Actions à Marrakech « Ouvrir un débat dans le public et surtout faire pression sur la COP 7 pour qu’elle prenne en considération les revendications de la société civile », pour Mohamed Leghtas, c’est le but des actions prévues à Marrakech dès le 27 octobre. Un espace sera aménagé près du Palais des Congrès de Marrakech, lieu de la conférence. Le public est appelé à venir y signer l’appel d’Ourika et à assister aux débats. Un sit-in est prévu le 29 octobre, jour de l’ouverture de la COP 7. Des tables rondes, des projections de films et des visites de douars manquant d’eau auront lieu pendant toute la durée de la conférence, soit jusqu’au 9 novembre. C’est l’occasion ou jamais pour la société civile d’intégrer le débat sur les changements climatiques, une question qui risque de la toucher de plein fouet dans les années à venir.
Site du Réseau des ONG marocaines pour l'environnement et le développement durable
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