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Communiqué:À quand une politique énergétique responsable ?vieuxcmaq, Viernes, Octubre 19, 2001 - 11:00
Xavier Daxhelet (xdaxhelet@opt-fibres.phys.polymtl.ca)
Après l'annonce de la construction d'une centrale thermique au gaz, voila que Gaz Métropolitain invite les Québécois à cesser d'utiliser de l'électricité pour se chauffer et d'utiliser plutôt le gaz. Voila ce qui s'appèle prêcher pour sa paroisse. 17/10/2001 - Xavier Daxhelet Après l'annonce de la construction d'une centrale thermique au gaz, voila que Gaz Métropolitain invite les Québécois à cesser d'utiliser de l'électricité pour se chauffer et d'utiliser plutôt le gaz. Voila ce qui s'appèle prêcher pour sa paroisse. De plus, Monsieur André Caillé, p.-d.g. d'Hydro-Québec (principale actionnaire de Gaz Metropolitain) ne s'oppose pas à l'idée. Voici leurs arguments. Premièrement, le président et chef de la direction de Gaz Métropolitain, Robert Tessier affirme : « Si vous faites de l'électricité à partir du gaz naturel avec les machines les plus performantes, vous allez atteindre un coefficient de rendement de 50 à 55 %. Si vous mettez directement du gaz naturel dans la fournaise, vous avez 95 % de rendement énergétique. » Voilà qui semble plein de bon sens alors pourquoi ne pas renoncer à la construction de la centrale thermique ? Si, comme cela semble être le cas, on construit une centrale thermique et, en plus, on incite les Québécois à se chauffer au gaz, cet argument n'a plus aucun sens environnemental mais seulement économique pour Gaz Métropolitain et son actionnaire Hydro-Québec. Ne serait-il pas plus responsable d'inciter les Québécois à se chauffer au gaz plutôt qu'au mazout qui représente encore 16.6% (contre 6.6% pour le gaz) de l'énergie utilisée à des fins de chauffage? Deuxièmement, Monsieur André Caillé affirme qu'il appartiendra aux consommateurs de décider du type d'énergie à utiliser et d'ajouter « Vous allez voir, les clients vont faire le bon choix, le choix économique, le choix le plus efficace. Nous allons être capables de vivre avec ça. ». N'entendons-nous pas encore la « voix dogmatique» de la soit disant « loi » du marché ? Le consommateur ne fait ses choix que par le prix et les campagnes de publicité, il est très rarement question des choix environnementaux. Ces choix doivent être faits par le gouvernement en tenant compte de la globalité du problème énergétique et non pour des intérêts particuliers. Finalement, le président de Gaz Métropolitain accuse le gouvernement fédéral de ne rien faire pour aider le Québec et l'Ontario à bénéficier du gaz naturel de l'Atlantique grâce à un nouveau pipeline qui permet une exportation massive du gaz naturel vers les États-Unis et déclare « Le problème, c'est que les compagnies américaines qui contrôlent le gazoduc veulent accroître sa capacité et exporter tout le gaz disponible vers Boston et, de là, l'acheminer plus au sud par de nouveaux pipelines et projets. ». Voila encore la preuve d'un manque de vision environnementale globale. Les Américains produisent leur électricité majoritairement avec du charbon et du mazout. Le fait de leur vendre notre gaz naturel leur permettrait de produire de l'électricité moins polluante et par conséquent moins de retombées environnementales négatives sur le Canada. Le Québec peut très bien, avec de la volonté et une vision d'avenir, produire de l'électricité par des sources d'énergie renouvelables. L'Ontario est, quant à elle, approvisionnée par les gazoduc provenant de l'Ouest Canadien. Le gaz peut encore, à court terme, avoir un rôle à jouer s'il remplace une forme d'énergie plus polluante comme le charbon ou le pétrole. Nous croyons qu'il est temps qu'une planification énergétique globale et indépendante soit réellement bâtie. L'accès à l'énergie sera un enjeu humain majeur et mondial dans l'avenir. Il est grandement temps de le planifier dés maintenant. Un des buts importants de cette planification doit être la réduction des gaz à effet de serre pour notre avenir à tous (et en particulier pour Hydro-Québec dont le manque d'eau dans les réservoir est très probablement dû aux changements climatiques). Les principaux outils sont l'augmentation de l'efficacité énergétique (qui est une des plus faibles des pays de l'OCDE et dont la politique a été abandonnée par Hydro-Québec) et le développement des énergies de l'avenir que sont, par exemple, les énergies éoliennes et solaires (les investissement en recherche-développement liée aux énergies renouvelables ont diminués de 55% en 14 ans au Québec). Ne serait-ce pas là le rôle que devrait jouer la Régie de l'Énergie ? C'est du moins ce qui devrait être en démocratie. Xavier Daxhelet
Parti Vert du Québec
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