Les émeutes raciales remontent à la surface en Angleterre. De simples provocations suffisent à éveiller une violence que certains comparent à l'Irlande des années 60 et 70. Enquête.
Il ne s’agit evidemment pas de l’angleterre tout entiere. Mais plusieurs villes localisees autour de
Manchester, au centre de l’Angleterre, ont ete la scene d’emeutes a caractere racial au printemps de cette
annee. Pourquoi des bagarres entre Anglais, Blancs et Asiatiques (originaires du sous continent indien:
Pakistan, Bangladesh et Inde), degenerent-t-elles en emeutes?
Rappel
Mi-avril 2001, Bradford. Pendant que Quebec se prepare au Sommet des Ameriques, un marriage hindou est clelebre
en face d’un pub. Les hotes sont insultes et menaces par des individus, Blancs et Noirs, qui boivent au pub.
Resultat: quatre heures d’emeutes. Des jeunes des communautes originaires du sous-continent indien se
revoltent. La police limite la casse et constate les degats: trois pubs ont ete partiellement detruits, huit
voitures brulees et les vitres des commerces cassees.
Fin mai 2001, Oldham. Une vingtaine de jeunes partisants de soccer, Blancs et Asiatiques, commencent a se
battre. Il est 20heures. Suivent trois nuits d’emeutes raciales, les pires en Angleterre depuis plus de quinze
ans. Des centaines de jeunes, pour la grande majorite des musulmans originaires du Pakistan et du Bangladesh,
arrosent trois pubs (ou des partrisants d’extreme droite avaient coutume de se rencontrer) de cocktails molotov
et brulent des voitures.
Fin juin 2001, Burley. Samedi, 4heures du matin, une famille d’origine asiatique demande aux voisins Blancs de
baisser le son de la musique. Les fetards repondent avec insultes et menaces. Une camionette arrive sur les
lieux. Les voisins la reconnaissent: elle appartiendrait au British National Party (BNP), un parti d’extreme
droite, et elle aurait servi a distribuer des tracts. Un chauffeur de taxi d’origine asiatique recoit un coup
de marteau dans la figure. La scene degenere. Une premiere pour cette ville reputee pour son harmonie
interraciale.
Pourquoi quelques eteincelles de violence declenchent-elles une revolte si agressive?
Parti raciste et provocation
Selon les quotidiens anglais, des groupuscules provoquent les communautes. Peu avant les emeutes de Bradford et
Oldham, le Front National (FN) et Combat 18, deux groupes d’extreme droite violents, appliquent une tactique
simple. Pendant qu’une partie du groupe diverti la police avec des poursuites automobiles, l’autre partie, par
equipes de trois ou quatre, s’attaque a des commerces et des familles dans les communautes ethniques. Selon un
policier de Oldham, ces groupes allument la meche d’une bombe qu’ils regardent ensuite exploser.
Elections
Cette tactique violente de provocation correspond au changement d’attitude du British National Party (BNP), le
parti politique de l’extreme droite en Angleterre. Officiellement, le BNP condamne tout violence, alors que
dans les faits, il est le seul a en profiter. Plutot que d’essayer de seduire les hommes politiques pour qu’ils
adoptent des mesures anti-immigration et de segregation des races, le BNP decide de construire sur des bases
locale en allant chercher les votes. Nick Griffins, leader mediatique du BNP, se presente alors comme candidat
a Oldham. Il veut defendre les droits des Blancs. Lui et son equipe distribuent des milliers de tracts
condamnant la construction de mosquees et de maisons a “cinq chambres
Les quartiers en Angleterre sont souvent séparés par un trottoir et des poteaux qui coupent la circulation automobile à plusieurs endroits. Cette photo montre ce type de séparation à Oldham, entre son centre-ville et Gatwick, un quartier où la tensi
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