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Communiqué: À la suite des attentats terroristes du 11 septembre 2001 -Repenser le mondevieuxcmaq, Martes, Septiembre 25, 2001 - 11:00
Jasmin Robert (diffusion.attacqc@videotron.ca)
Aucune cause ni aucune idéologie ne pouvaient justifier les crimes qui ont dévasté la vie de milliers de familles À la suite des attentats terroristes du 11 septembre 2001 Repenser le monde Aucune cause ni aucune idéologie ne pouvaient justifier les crimes qui ont dévasté la vie de milliers de familles américaines dont les proches ont été décimés dans les derniers attentats terroristes. On ne peut et on ne doit jamais assimiler des innocents à un État ou à ses dirigeants. Cela vaut pour tous les hommes et toutes les femmes de la planète. Un innocent vaut un autre innocent, quel que soit la couleur de sa peau ou le lieu où il se trouve. Les femmes américaines qui ont exposé les photos de leurs fils ou de leur père disparus le 11 septembre 2001 ne valaient ni plus ni moins que les mères chiliennes qui ont posé le même geste dans les jours qui ont suivi le 11 septembre 1973 quand des meurtriers sous les ordres de Pinochet et de la CIA ont massacré et fait disparaître Ceci étant posé, une mort injustifiée ne peut trouver réparation dans une autre mort injustifiée. On ne saurait combattre le terrorisme par un autre terrorisme fut-il celui d'un État et dut-il se cacher derrière le mot guerre. Le peuple afghan n'a pas choisi les Talibans. Il n' a pas, non plus, à payer pour les erreurs de ceux-là mêmes qui ont permis la prise du pouvoir par des intégristes et qui aujourd'hui les renient. La population afghane n'a pas à La seule guerre valable au terrorisme serait celle qui ferait disparaître le terreau dans lequel il se développe. Le terrorisme est le fruit de l'humiliation qui découle des inégalités criantes et croissantes dans le monde. Il aura fallu les gestes fous de désespérés en sol américain pour que les dirigeants de cette superpuissance prennent conscience qu'ils ne sont pas seuls sur cette terre et qu'ils ne pourront indéfiniment ni impunément cautionner un système qui crée des exclus par millions ; qu'ils ne pourront non plus faire fi des institutions internationales comme ils le font si souvent. Une barbarie en appelle toujours une autre. Or, il y a barbarie quand les 200 personnes les plus riches de la planète possèdent ensemble autant que 2 milliards 500 millions d'êtres humains (41% de la population du globe). Il y a barbarie quand des millions d'innocents sont sacrifiés sur l'autel du dieu-marché. Il y a barbarie quand les plus riches manigancent entre eux et manipulent les gouvernements pour maintenir en place un Quand la barbarie est à ce point répandue, doit-on se surprendre qu'elle contamine aussi des désespérés et des exclus et qu'elle nourrisse des esprits faibles manipulés par des fanatiques religieux. Peut-on condamner le cynisme à l' origine d'un acte criminel sans voir celui d'un système tout aussi criminel ? Le drame américain a fait s'arrêter le monde. Il y aura l'avant et l'après de ce drame. Plutôt que d'ânonner bêtement que nous devons nous engager dans la première guerre du XXIe siècle, pourquoi ne pas profiter de cet arrêt forcé pour penser et ensuite agir ? Penser autrement un autre monde. Reprendre possession de notre statut de citoyens et soumettre les forces brutales du marché à des règles démocratiquement définies. Ce mouvement citoyen est déjà en marche depuis que "le peuple de Seattle" a ouvert la voie. L'erreur serait de se laisser intimider par l'amalgame qu'on n'hésitera pas à faire, en haut lieu, entre les auteurs de la crise actuelle et les acteurs des mouvements critiques de l'économie néolibérale. L'ordre mondial qui a accouché du drame américain est toujours en place et il règne sans opposition véritable. Celle-ci était en train de se construire. Ne laissons pas le chantier en plan. Nous savons qu'un autre monde est possible et nous avons déjà commencé à exposer les réformes qui pourraient établir les conditions de sa Les gouvernements seront interpellés vigoureusement dans les mois qui viennent pour que soit imposée la taxe Tobin et pour que soient abolis les paradis fiscaux et la dette des pays pauvres. En suivant cette voie d'une plus grande distribution des richesses, on peut croire à une régression de la barbarie et espérons-le, à un Au nom du conseil d'administration, Robert Jasmin Président Attac-Québec |
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