Titre: Conférence mondiale de l'ONU contre le racisme:
Retrait des États-Unis et d'Israël: Impuissance et
isolement face à des demandes justes
Le 3 septembre, les délégations américaine et israélienne à la
Conférence mondiale de l'ONU contre le racisme (CMCR), à Durban,
en Afrique du Sud, se sont retirées. La justification donnée pour
leur départ est qu'ils ne sont pas parvenus à faire biffer des
documents de la conférence les dénonciations des politiques de
l'État sioniste d'Israël contre le peuple palestinien. Il se
pourrait que plusieurs pays européens et le Canada les suivent
avant la fin de la conférence. Selon les informations, l'Union
européenne a annoncé qu'«un texte entièrement nouveau» sera
préparé par un «groupe informel» présidé par le ministre des
Affaires étrangères d'Afrique du Sud, Nkosazana Dlamini-Zuma. Le
groupe comprendra des représentants de pays européens, arabes et
africains.
La présidente de la délégation canadienne, Mme Hedy Fry,
secrétaire d'État au Multiculturalisme et au Statut de la femme,
a émis une déclaration le 3 septembre indiquant que la délégation
canadienne restera à Durban. La déclaration indique également la
possibilité que le Canada se retire s'«il devient évident pour
nous qu'un dénouement satisfaisant est impossible». Concernant le
retrait américain, elle a dit: «Nous comprenons entièrement leurs
raisons de se retirer.»
Le geste américain et israélien fait suite à la publication,
le 2 septembre, de la déclaration finale du Forum des ONG qui se
tient parallèlement à la Conférence. Le document dénonce le
sionisme en tant racisme et affirme qu'Israël possède un État
raciste de l'apartheid. Parmi ses recommandations, le Forum
réclame que cesse «la perpétration continue et systématique de
crimes par l'État israélien, y compris des crimes de guerres, des
actes de génocide et des nettoyages ethniques». La déclaration
fut un solide coup porté aux tentatives des impérialistes
américains, de l'État israélien et de leurs supporteurs comme le
gouvernement canadien de présenter la vaste opposition mondiale
au sionisme et aux crimes passés et présents de l'État israélien
comme le fait d'«extrémistes» ayant usurpé la conférence pour
mener «une campagne de propagande». La très grande majorité des
quelque 6 000 organismes non gouvernementaux inscrits au Forum
ont endossé la déclaration finale. Seulement 12 organisations,
soit à peine 0,2% du total, la plupart en provenance d'Israël,
d'Amérique du Nord et d'Europe, ont refusé de participer au vote
et sont sorties du Forum en guise de protestations alors que dans
la salle retentissait: «Liberté pour la Palestine!»
Selon les informations, la décision finale des États-Unis et
d'Israël de se retirer a été prise lorsque le «compromis» proposé
pour la Déclaration et le Plan d'action a été rejeté. Cette
proposition de compromis, présentée par la Norvège et préparée
par le Canada, avait le soutien des États-Unis. Elle
«mentionnait» le conflit au Moyen-Orient et les souffrances du
peuple palestinien, mais avait biffé toute condamnation des
pratiques actuelles de l'État israélien et toute mention du
fondement raciste et ségrégationniste de la politique
israélienne. Parlant de cette proposition, Amr Moussa, secrétaire
général de la Ligue arabe et un des représentants de l'Égypte à
la conférence, a dit: «Nous avons tenté de faire des compromis
pour assurer le succès de la conférence, mais pas aux dépens de
nos principes.»
Suite au départ des États-Unis et d'Israël, des
représentants des deux pays ont émis des déclarations répétant la
désinformation qui a rempli les médias monopolisés durant les
semaines précédant la conférence. Le secrétaire d'État américain
Colin Powell a dit: «Je sais qu'on ne combat pas le racisme par
des conférences qui produisent des déclarations contenant un
langage haineux, en partie emprunté à l'époque où l'on disait que
«le sionisme, c'est du racisme», ou qui appuient l'idée que nous
avons fait trop grand cas de l'holocauste, ou qui suggèrent que
l'apartheid existe en Israël, ou qui prennent à partie un pays en
particulier, soit Israël.»
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres,
a dit que la conférence «est devenue une source d'accusations
haineuses et non fondées, un abandon de toute responsabilité par
la communauté internationale». Alan Baker, conseiller juridique
de la délégation israélienne, a dit: «Cette conférence a été
usurpée par des pays et des groupes qui disent combattre le
racisme mais qui cherchent uniquement à avancer leurs propres
visées sinistres». Mordechai Yadid, chef de la délégation
israélienne, a même dit laissé entendre qu'Israël pourrait se
retirer de l'ONU. Israël, a-t-il dit, est «très préoccupée» par
ses relations actuelles avec l'ONU et l'a déjà fait savoir au
secrétaire général de l'ONU, Kofi Anan, et au Haut Commission des
droits de l'Homme, Mary Robinson. «Nous leur avons clairement
fait savoir que nous en sommes à un point critique dans nos
relations avec l'ONU et ses différentes institutions, y compris
la Commission des droits de l'Homme», a dit Yadid.
La Conférence se tient à l'heure où la lutte héroïque du
peuple palestinien et les actes criminels de terrorisme des
sionistes israéliens poussent de plus en plus les peuples et les
gouvernements du monde à dénoncer le sionisme et l'impérialisme
américain, les crimes contre le peuple palestinien et les
complots criminel de «ni guerre, ni paix» des puissances
impérialistes agissant au Moyen-Orient. Durant les semaines qui
ont précédé la conférence, les États-Unis, Israël et le Canada
ont tout fait pour bloquer l'expression du sentiment
international en appui au peuple palestinien et contre
l'agression sioniste israélienne.
Les agissements des États-Unis et d'Israël à Durban révèlent
leur isolement dans la communauté internationale. Leur départ est
un signe d'impuissance. Incapable de présenter des arguments
concrets pour réfuter les accusations contre Israël et les justes
revendications des peuples du monde telles qu'exprimées dans les
documents de la Conférence, les États-Unis, Israël et leur
sympathisants ont quitté la conférence sans rien à dire que de
proférer des menaces et en faisant étalage d'un comportement de
voyoutisme dans les rapports internationaux. Ce voyoutisme
s'accompagne d'une campagne de désinformation massive par les
médias monopolisés pour détourner l'attention des questions de
fond.
Les événements des dernières décennies et l'agression
meurtrière menée aujourd'hui par l'armée israélienne contre le
peuple palestinien montrent que l'essence de l'État israélien et
la négation des droits du peuple palestinien. L'État israélien
refuse d'accorder toute égalité de droit aux Palestiniens, qu'il
s'agisse de ceux qui vivent sous l'occupation israélienne ou des
millions de réfugiés dans le monde. Tout dans les territoires
occupés dépend de si l'on est palestinien ou juif: où il est
permis d'élire résidence, les routes qu'on peut utiliser, les
déplacements, l'accès à l'éducation, le droit de porter des armes
pour se défendre, l'utilisation de la terre et de l'eau, etc. Et
l'ensemble des services sociaux sont administrés suivant des
politiques racistes et ségrégationnistes. C'est ce que refusent
de discuter les impérialistes américains, les sionistes
israéliens et leurs sympathisants, comme le gouvernement Canada.
Pour les impérialistes américains, leurs machinations à
Durban servent deux buts. D'une part, ils cherchent à cacher leur
rôle criminel au Moyen-Orient, y compris l'appui financier et
militaire qu'ils accordent pour la poursuite de l'agression par
l'État israélien. D'autre part, ils ont cherché à manipuler la
question d'Israël à Durban afin de détourner l'attention de
toutes les questions de fonds soulevées à la conférence.
Le quotidien numéralisé du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
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