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Des "importés" qui écrivaient en françaisvieuxcmaq, Martes, Septiembre 4, 2001 - 11:00 (Analyses)
Qi young (amq18@hotmail.com)
Les immigrants ne reçoivent pas d'aide. DES « IMPORTÉS » QUI ÉCRIRAIENT EN FRANÇAIS? VOYONS DONC !! Certaines personnes s’imaginent mal de voir un immigrant écrire en français. Do you speak French? Parlez-vous français? Questionnent avec insistance lorsqu’ils cherchent des renseignements sur un endroit précis dans la région et qui ne voit personne qui pourraient les aider sauf un immigrant qui traverse la rue ou une ruelle. L’autre jour, à Montréal, j’ai demandé combien coûtait le loyer d’un appartement dont l’annonce à l’entrée marquait « à louer ». Lorsque le concierge est venu répondre à la porte, en voyant mon air « étranger » s’est mis à répéter « parlez-vous français?, parlez-vous français? ». Quoi que je dise ou je fasse pour lui, je ne parlait pas français, le seul qui pouvait parler français serait un Québécois-Français comme lui. Je suis parti, fâché et dégoûté de cette rencontre inespérée. Probablement que cette façon de voir les immigrants soit dû au fait qu’il y a beaucoup de francophones qui ne sont pas capables d’écrire la langue maternelle. Probablement qu’il n’y a pas des mauvaises intentions dans ces gestes mais cette façon d’agir ne s’arrête pas aux citoyens ordinaires, ni aux mal élevés, mais cela s’étend aussi aux personnes travaillant dans les différents paliers gouvernementaux et des organismes affiliés. Vers la fin du mois de juin dernier, je suis allé rencontrer le « Comité de Sélection » du Centre Local de Développement (CLD Québec-Vanier) de la ville de Québec dans le but de l’obtention de l’aide au démarrage d’une publication mensuelle multi-ethnique en français. J’ai présenté mon projet devant ce « comité » composé de plusieurs personnes. La présentation a duré 20 minutes et ils m’ont dit qu’ils me donneraient la réponse dans les jours à venir. Deux jours plus tard, Mme Nancy Sliger, responsable de mon dossier au CLD m’a donné la réponse verbalement, on n’a pas voulu me donner une réponse écrite et la décision était négative, c’était Non. Le CLD ne pouvait pas aider au démarrage d’une publication « ethnique » parce que, entre autres raisons, « comment vont-ils faire des immigrants pour écrire en français? Voyons donc » Mme Sliger a affirmé que le Comité de Sélection du CLD a trouvé que les gens qui écriraient dans la publication « ethnique » ne connaîtraient pas suffisamment cette langue et que les annonceurs ne voudraient pas s’y annoncer. « Comment un Français serait-il intéressé aux activités des Vietnamiens ou des Chinois? », questionnait M. Sylvain Noël, membre du « comité de sélection ». Probablement que le Comité de Sélection du CLD Québec-Vanier ignore qu’il y a des universités dans les autres pays du monde et que les immigrants, plusieurs d’entre nous, maîtrisons plusieurs langues en plus de notre langue maternelle. Mme Nancy Sliger m’a demandé, à un moment donné : comment écrit-on le mot « ethnique »? |
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