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Parc industriel

vieuxcmaq, Viernes, Agosto 31, 2001 - 11:00

Geneviève Gélinas (gengelinas@hotmail.com)

Action terroriste socialement acceptable

src="http://www.cmaq.net/data/principal/mediaupload/2163_pindustriel.gif" alt="Parc industriel" align="left" border="0" hspace="4" width="200" height="170">

« Vers 2001, l’homme était encore capable de se reproduire par lui-même. Nous en étions aux balbutiements du clonage humain, mais consommions de la viande clonée, nourrie aux hormones et aux antibiotiques. » L’exposition Parc industriel, de l’Action terroriste socialement acceptable (ATSA), se présente comme un site archéologique découvert en l’an 3541. Et le jugement que portent nos descendants sur notre mode de vie est plutôt sévère…

« Vers 2001, l’homme était encore capable de se reproduire par lui-même. Nous en étions aux balbutiements du clonage humain, mais consommions de la viande clonée, nourrie aux hormones et aux antibiotiques. » L’exposition Parc industriel, de l’Action terroriste socialement acceptable (ATSA), se présente comme un site archéologique découvert en l’an 3541. Et le jugement que portent nos descendants sur notre mode de vie est plutôt sévère…

Pour accéder au site, coin Sherbrooke et Clark, le visiteur doit passer sous une arche faite de ballots de métal et de papier recyclé. Au centre du parc, une mare d’eau d’un vert douteux est surplombée de colonnes en cartons de lait et bouteilles de plastique.

L’œuvre des artistes Pierre Allard et Annie Roy se veut une réflexion sur la frénésie de consommation caractéristique de notre époque et sur l’héritage que nous nous apprêtons à laisser aux générations futures.

Du haut d’une passerelle, le visiteur est invité à jeter un objet dans un container. Un geste « libérateur et sacrificiel » censé faire revivre à nos descendants « la suprématie de l’objet en dévoilant la quantité de produits de consommation qu’ils génèrent et dont ils deviennent les esclaves ».

Jérémie, 6 ans, comprend déjà tout ça, lui qui balance son carton de lait bio dans le container où gisent des ordinateurs, des télévisions et des téléphones démantibulés.

« Vous reviendrez nous voir! » lance Pierre Allard à une famille sur le point de quitter les lieux. Chapeau d’explorateur sur la tête et râteau à la main, il met la dernière main aux travaux.

« On veut susciter des questions. Cette famille-là va sûrement discuter de ce qu’elle a vu pendant une couple d’heures. On veut toucher le plus de monde possible pour que les choses changent. »

Art engagé donc, mais aussi art public. Rien d'élitiste mais pas simpliste non plus. Les inités remarqueront les références aux sites préhistoriques de Stonehedge et de Lascaux, alors que les néophytes (dont je fais partie), s’extasieront devant les trésors de dépotoir (matelas, commodes, ferraille), à moitié ensevelis sous le sol et envahis par les herbes folles. Ou encore souriront devant la pseudo-exposition d’artéfacts - du fragment de brique à la chaussure de soccer - offerts aux regards.

« C’est important qu’il y ait plusieurs niveaux de lecture. Ce n’est pas tout le monde qui connaît le langage de l’art contemporain. », affirme Pierre Allard.

Les visiteurs sont encouragés à amener leur pique-nique, qu’ils peuvent apprêter sur l’un des barbecues mis à leur disposition (tout en se questionnant sur la provenance de la viande qu’ils y font cuire), ou encore à participer à une épluchette de blé d’Inde, à des projections de films et conférences. « On veut garder un côté ludique, festif », et surtout, « faire vivre la place », explique Pierre Allard.

L’exposition se termine le 3 septembre. Par la suite, le Parc industriel cédera la place à quelque chose d’un peu moins « festif », la construction d’un hôtel de six étages…

Le site web de l'Action terroriste socialement acceptable
www.atsa.qc.ca


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