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Les ONG sud-africaines exigent des dédommagements pour le continent

vieuxcmaq, Jueves, Agosto 30, 2001 - 11:00

Fabienne Pompey (infofma@alternatives.ca)
Conférence mondiale contre le racisme à Durban

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30 août 2001 -«Asimamaoi» («Nous n'avons pas d'argent»): cette expression en zoulou, slogan utilisé pendant la lutte contre l'apartheid, sera le cri de ralliement des organisations non gouvernementales ONG) qui projettent d'envahir les rues de Durban pendant la Conférence mondiale contre le racisme, du 31 août au 7 septembre.


[Site de la Conférence de Durban]

"Asimamaoi" ("Nous n'avons pas d'argent"): cette expression en zoulou, slogan utilisé pendant la lutte contre l'apartheid, sera le cri de ralliement des organisations non gouvernementales (ONG) qui projettent d'envahir les rues de Durban pendant la Conférence mondiale contre le racisme, du 31 août au 7 septembre."Nous manifesterons, mais de façon disciplinée. Nous ne voulons pas de débordements ni de casse comme ce fut le cas à Gênes", explique Mark Weinberg, porte-parole de Sangoco, la coordination nationale des ONG sud-africaines qui regroupe environ quatre cents associations.

Leurs revendications rejoignent en partie celles des antimondialistes."On ne peut pas séparer le problème du racisme de celui de la discrimination entre riches et pauvres. Il faut changer les modalités du commerce mondial, revoir les règles qui régissent les échanges, réduire les inégalités et lutter contre la pauvreté", poursuit Mark Weinberg.

Les ONG sud-africaines estiment que l'Afrique est en droit de demander des réparations aux pays riches, anciens colonisateurs."Il y a deux sortes de réparations, individuelles et structurelles. Il y a, par exemple, le problème de la terre, les Noirs qui ont perdu leurs biens doivent être indemnisés. Les réparations doivent aussi prendre la forme de soutien aux Etats qui ont été victimes de la traite ou de la colonisation, en premier lieu en effaçant la dette", estime M.Weinberg.

En Afrique du Sud, la question du racisme et de la discrimination est particulièrement sensible. A peine sorti de décennies d'oppression blanche sur la majorité noire, le pays n'a pas encore pansé ses plaies."Le racisme n'est plus une question de couleur de peau. Ici, si tu es noir mais que tu roules dans une belle voiture, tu es respecté. Le vrai problème demeure le contrôle des outils de production", estime Ike Mafule, du Congrès panafricain (PAC), parti de la gauche radicale sud-africaine."Mais rien au fond n'a vraiment changé depuis la fin de l'apartheid puisque la minorité blanche continue de posséder les richesses et que la majorité noire reste pauvre", ajoute-t-il.

"LE VRAI DÉFI"

"Nous ne voulons en aucun cas que cette conférence soit juste une grand-messe qui ne traitera que de quelques paragraphes condamnant le racisme, la xénophobie et les pratiques du passé, l'esclavage et le colonialisme. Cette conférence est l'occasion pour les pays développés de faire un grand pas et de ne pas se contenter de réparations symboliques", a déclaré, pour sa part, la semaine dernière Zwelibanzi Vavi, le secrétaire général de la puissante confédération syndicale sud-africaine, la Cosatu. Celle-ci a égalementappelé ses membres à une marche lors de la conférence.

L'attitude des Etats-Unis, qui soumettent leur participation à la conférence au retrait des débats de la question du sionisme et de celle des réparations, est vivement critiquée."Compte tenu de l'escalade de la violence entre Israéliens et Palestiniens, il serait irresponsable de tenir une conférence de cette importance et de retirer le sionisme des débats", écrit un éditorialiste du Star, l'un des quotidiens à plus large diffusion du pays."Le vrai défi est de faire de cette conférence un succès, avec ou sans les Américains", poursuit-il. "Les Etats-Unis montrent ici à quel point ils ont du dédain pour la démocratie, pour les peuples du monde. C'est caractéristique de leur politique étrangère. Ils doivent faire face à leurs responsabilités", estime Mark Weinberg.

Pour le PAC, les Etats-Unis sont responsables d'une des causes majeures du sous-développement du continent africain."Ils ont pillé les ressources humaines de l'Afrique. On sous-estime, voire on ignore complètement, l'holocauste que l'esclavage a été pour l'Afrique", dit Motsoko Pheko, vice-président du PAC. Alors que les discussions se poursuivent à Genève, les ONG sud-africaines estiment que, concernant le contenu de la conférence,"il n'y a rien à négocier".

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