De Seattle à Gênes, les rendez-vous hétéroclite anti-quelque chose se succèdent. A Göteborg et à Gênes la police n’a pas hésité à tirer sur les manifestantEs. Depuis, même si ce monde tourne toujours de la même façon, quelque chose a changé. La confrontation avec la structure du capitalisme international ne revêt plus tout à fait le même enjeu.
On ne joue plus !!!
De Seattle à Gênes, les rendez-vous hétéroclite anti-quelque chose se succèdent. A Göteborg et à Gênes la police n’a pas hésité à tirer sur les manifestantEs. Depuis, même si ce monde tourne toujours de la même façon, quelque chose a changé. La confrontation avec la structure du capitalisme international ne revêt plus tout à fait le même enjeu.
Que s'est-il passé à Gênes ?
Nous n'allons pas ici tout disséquer, ni faire un compte rendu des différents témoignages qui circulent. Mais les confrontations violentes, dans leur diversité d'apparitions et de participants, ainsi que l'effort des états-majors des organisations dites représentatives pour maintenir une forme de contestation canalisée est symptômatique. Le relatif et temporaire échec du discours de ces derniers est prometteur. Le temps des petits soldats-militants serait-il révolu ?
Comme toujours ce type de rassemblement au discours policé est aussi un point de rendez-vous pour toute une partie qui vient exprimer sa rage et le refus complet de ce monde tel qu'il est. Et cette nébuleuse augmente crescendo depuis Seattle.
Mises à mal les bureaucraties gauchistes tentent de souffler le chaud et le froid pour maintenir les choses en l'état.
Depuis Göteborg la police a ordre de tirer, à balles réelles, sur les manifestants. Même si la menace des affrontements est tout à fait ponctuelle, force est de constater que sa répression est sans équivoque. Force est de constater que les discours et les vélléités de contestation bon enfant, type tour de table démocratique, ou bien ludique (Attac proposait une manif à Gênes où il faudrait faire passer des ballons par les airs dans la zone rouge, Manu Kao avait fait un joli concert trop sympa…) sont complètement caducs. En effet on ne joue plus ! Le 20 juillet à 17h30 cela s'est tragiquement posé concrètement.
Les questions politiques ne peuvent plus être noyées dans la fête antimondialisation.
Dorénavant nous savons qui sont les charognards. Les Aguitton, Cassen…, tous ceux qui ont demandé une police forte, efficace. Pour ainsi les protéger de tout débordement, car au-delà de la menace matérielle (la casse engendrée), c'est bien leur rôle, leur pouvoir qui est menacé par tout débordement, tout dépassement dans la lutte. Leur seule raison d'être est de les contenir. Car libéré de la peur de l'Etat et de la bonne conscience de la gauche, alors tout est possible. Et c'est bien de tout cela dont ils faut se prévenir. En tous les cas pour le capital, ses forces étatiques et/ou de médiations.
Bien que stigmatisé de toutes parts le Black Bloc n'existe pas. Ce qui se passe ce n'est que la rencontre – plus ou moins coordonnées, plus ou moins chaotique, plus ou moins heureuse – entre des "émeutiers", des révoltés d'un peu partout qui n'ont rien à demander ni à quémander. Pas plus un strapontin d'ONG, qu'un droit de vote à l'ONU, qu'un salaire social et qui sait quoi encore…
Nous sommes à la fracture classique dans tout mouvement contestataire, rupture ou intégration ?
Non pas qu'il y ai le choix, on ne peut être en dehors du système et toutes les expériences d'autarcie communautaire sont vouées à l'échec, mais la question est vers quoi il faut pousser. Le squelette de ce mouvement est celui d'une classe moyenne nostalgique d'un vieux modèles sociales, ou le pouvoir est "partagé". Il n'y a plus de place pour tout cela. Et il n'y a jamais eu là dedans de place pour le prolétariat qui a toujours produit pour faire tourner la machine.
Quelle que soit la façon d'en prendre conscience, plus que jamais la façon d'être réaliste c'est de participer à la mise à bas de ce monde. Plus que jamais la révolution est tout simplement une nécessité.
Le 20 aôut 2001.
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