Titre: Les décisions du Sommet du G7/G8: Pas de progrès
tant que les peuples seront écartés du processus
décisionnel
Dans leur communiqué final suite à sommet de Gênes, en Italie, du
20 au 22 juillet, les chefs du G8 se sont engagés à «faire en
sorte que la mondialisation profite à tous nos citoyens et
surtout aux pauvres dans le monde». Le communiqué est en grande
partie consacrée à leur «stratégie pour réduire la pauvreté».
La «stratégie la plus efficace pour réduire la pauvreté»,
disent les chefs du G8, est «de maintenir une économie mondiale
forte, dynamique, ouverte et croissante». Autrement dit, le
programme de mondialisation néolibérale des impérialistes qui est
à l'origine de la croissance de la pauvreté et de l'inégalité
dans le monde est présenté comme une solution aux problèmes des
peuples. Cette idée est répétée tout au long du communiqué. Avec
les mesures énoncées dans le communiqué, les chefs du G8 font la
désinformation à l'effet que le principal obstacle au
développement durable et à l'élimination de la pauvreté sont les
pays pauvres eux-mêmes. Les impérialistes se donnent le rôle de
bienfaiteurs en offrant leur «aide» pour surmonter cet «obstacle».
Sous le sous-titre «Aide à la dette», les chefs du G8
commencent par dire que «l'ouverture du commerce et de
l'investissement est le moteur de la croissance mondiale et de la
réduction de la pauvreté» et que «l'ouverture des marchés par des
négociations mondiales est le meilleur gage de progrès pour les
pays en voie de développement». Pour ce faire, les chefs du G8
disent qu'ils rechercheront «une meilleure coopération et
solidarité avec les pays en voie de développement sur la base de
la responsabilité mutuelle à combattre la pauvreté et à
promouvoir le développement durable».
Les chefs du G8 renouvellent également leur exigence que la
seule voie de développement qui soit permise est le système de
«marchés libres» et de «démocratie» impérialistes. Ils réitèrent
leur prétexte pour l'ingérence et l'intervention en disant que
«des systèmes de gouvernance ouverts, démocratiques et
responsables basés sur le respect des droits humains et de la
primauté du droit sont des conditions préalables au développement
durable». Ils affirment donc vouloir «aider» les pays en voie de
développement à réaliser «la responsabilité et la transparence»
et à se donner les moyens de combattre la corruption et les
dispositions juridiques pour accorder «la liberté d'action
économique» pour le secteur privé, la «société civile» et les ONG.
De même, ils offrent une aide technique aux pays en voie de
développement «pour les aider à profiter de l'ouverture des
marchés». Les institutions financières internationales sont
«invitées à aider» en «retirant les obstacles au commerce et à
l'investissement et en établissant les institutions et politiques
essentielles à l'épanouissement du libre commerce».
En ce qui concerne l'éducation, les chefs du G8 disent que
c'est «le fondement nécessaire à la croissance et à la pauvreté»
et demandent qu'on lui accorde une grande priorité dans les
stratégies nationales de réduction de la pauvreté, qui sont
l'encadrement des politiques d'ajustements structuraux du Fonds
monétaire international et de la Banque mondiale. On connaît bien
les conséquences désastreuses pour les peuples de ces programmes,
dont la mise en place est nécessaire pour l'obtention de prêts,
d'aide à la réduction de la dette et d'accès aux marchés. Ils
exigent des compressions radicales dans les dépenses sociales,
l'introduction de «frais d'usagers» pour l'éducation, la santé et
même l'eau, et la libéralisation des politiques commerciales et
économiques des pays concernés.
D'autre part, les chefs du G8 sont au désespoir pour tenter
de justifier leur programme néolibéral. La présence de centaines
de milliers de manifestants à Gênes ne leur a pas facilité la
tâche. Après le Sommet, les chefs du G8 et leurs représentants
n'ont cessé de répéter que ce sont les manifestants qui bloquent
la voie au progrès et qui empêchent «les pays pauvres de
bénéficier de la mondialisation». Or, les réalisations de la
mondialisation néolibérale sur ce front sont bien connues. L'ONU,
par exemple, rapporte que 11 millions d'enfants meurent chaque
année de maladies guérissables, soit environ 30 000 par jour.
Plus de 1,2 milliard de personnes dans le monde essaient de vivre
avec moins de 1$ par jour et un milliard n'ont pas accès à de
l'eau potable. D'autre part, l'écart entre les riches et les
pauvres ne cesse de grandir dans le monde.
Ce que les impérialistes cherchent à cacher avec leurs beaux
discours, c'est que les promesses que le système va fonctionner
pour tout le monde un jour et les engagements à «aider» les
pauvres ne répondent pas aux exigences de l'époque. La société
humaine en est au point où aucun progrès ne peut être fait tant
que les peuples seront laissés en marge du processus décisionnel,
mais c'est précisément sur ce point que les impérialistes ne sont
pas prêts à concéder. Leurs promesses d'«aide», qui sentent à
plein nez la mentalité dégradante du «fardeau de l'homme blanc»,
cachent leur diktat qu'ils imposent aux peuples du monde. Ces
derniers n'ont pas besoin de l'«aide» des grandes puissances qui
ne garantissent même pas les droits à leurs propres citoyens.
Non, les peuples ont besoin de se soustraire à la domination et à
l'intervention impérialistes pour qu'ils puissent régler leurs
propres problèmes et bâtir des économies nationales autonomes
basées sur la satisfaction des besoins de leurs citoyens et sur
de là établir le commerce et les autres rapports internationaux
sur le principe de l'avantage réciproque.
Le quotidien numéralisé du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
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