Whistler, C-B. (PC) – Au cours d’un « affrontement » entre manifestants et policiers, ces derniers, bien supérieurs en nombre, ont eu recours au poivre de Cayenne, samedi 28 juillet, à l’extérieur du centre des Congrès de Whistler, en Colombie-Britannique, où s’entretenaient politiciens et hommes d’affaires. Au moins huit personnes ont été placées en état de détention.

« L’échauffourée » est survenue peu après que 100 policiers se furent retrouvés en présences de 80 militants, arrivés en autocar dans la station touristique, vers midi, afin de manifester en marge d’une conférence de la région économique du Pacifique Nord-Ouest.

Aspergée de poivre de Cayenne, une femme a été emmenée à l’écart par des amis, tandis que se poursuivait « l’accrochage » entre protestataires et forces de l’ordre. Son état n’a toutefois pas nécessité de soins médicaux.

Un autre manifestant a été maintenu au sol, les mains dans le dos, par quatre policiers, qui l’ont ensuite éloignée des lieux (pour probablement taper dessus à l’abris des caméras et des journalistes). Au moins, sept autres personnes ont été appréhendées avant « l’incident » du poivre de Cayenne, a indiqué le caporal Grant Learned, porte-parole de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC).

« Pas de justice, pas de paix », scandaient les militants, trempés par la pluie, tandis qu’ils franchissaient, à pied, la distance séparant le terrain de stationnement du centre des congrès.

La GRC a tout d’abord pris place de chaque côté de la route empruntée par les manifestants. Mais tandis que ceux-ci s’approchaient du lieu de la conférence, les policiers, accompagnés de chiens, ont formé un cordon destiné à interdire (par l’intimidation des chiens dressés pour l’attaque) tout accès à l’immeuble.

Le groupe des mécontents est demeuré sur place pendant 45 minutes, scandant des slogans, avant de s’éloigner du centre des congrès et de bloquer la route menant au village, où locaux et touristes étaient en train de prendre le repas du midi. C’est alors que la police a cerné les manifestants, et que l’affrontement a éclaté.